Un road movie au Portugal, conduit par Carole Fives

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L’héroïne, Léonore, ancienne élève des Beaux-Arts, a cessé de peindre pour enseigner. Un renoncement lié au drame qui a fait dérailler le cours de sa vie créatrice : un accident de la route fatal à son premier amour, José, fils d’immigré portugais.

Un jour, sans raison apparente, Léonore décide de s’envoler pour le Portugal, pour retrouver la tombe de José et les souvenirs enfouis dont elle ne parvient pas à se débarrasser. C’est donc un « road movie » que ce roman (p. 73), mais paradoxal, car c’est un accident qui en est le point de départ…

Léonore apprendra en chemin qu’il n’y a pas de transports, amoureux ou automobiles, sans accidents. Qu’elle est condamnée à « aimer toujours de la même façon, mal » (p. 128). Un petit roman philosophique donc, mais assez simple dans son bon sens. Le traumatisme y est totalement guéri par un voyage de trois jours au Portugal, ce qui tient du miracle psychologique (ne tentez pas cela chez vous!). Léonore retrouve finalement le chemin de la peinture et de l’art : happy ending peu surprenant de la part de Carole Fives, plasticienne et autrice d’un roman sur le dessin (Modèle vivant, 2014).

Un road movie au Portugal, conduit par Carole FivesCarole Fives, 2014

À lire ailleurs : les avis d’Insatiable Charlotte (dont j’aime l’expression « avancer en arrière ») et d’Encre vagabonde (« un très court roman qui se lit d’une traite »).

Carole Fives, C’est dimanche et je n’y suis pour rien, L’Arbalète/Gallimard, 2014, 160 p., 16,50€.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois