« T’as des nouvelles de Jean-Louis Fournier ? On entend moins « Je suis mort. C’est pas le pire qui pouvait m’arriver. » Jean-Louis Fournier s’est fait autopsié par la charmante Egoïne pour qu’on sache ce qu’il avait dans la tête, dans le coeur et dans le ventre.

Alors que j’airais tel un fantôme pour faire mes prêts mensuels, je suis tombé dessus. Je n’avais encore lu aucune sorties littéraires de septembre de chez Stock, et même si le « résumé » m’a quelque peu dérouté, je lui ai laissé sa chance. Faut dire que ce même résumé était assez étrange pour m’attirer.

Alors, Mon Autopsie, qu’est-ce ? C’est d’abord une idée originale et amusante. Celle de vivre sa propre autopsie et d’en profiter pour faire le point sur sa vie. Chaque partie du corps est ainsi liée à un moment de la vie de l’auteur. C’est écrit avec une liberté folle, sans censure personnelle. J’ai tout simplement adorée ! Ecrire sur soi, sans vouloir enjoliver la chose et rester humble, ce n’est pas forcément facile. Je dirais même que ça doit être une des choses les plus compliquées. Et pourtant l’auteur réussi très bien l’exercice.

Quand elle m’a ouvert le coeur, quelque chose s’est échappé et est tombé par terre… Elle s’est baissée pour ramasser. C’était une feuille d’artichaut.

De part son format original, où chaque chapitre est une partie du corps et un souvenir, la lecture devient très agréable et on tourne les pages s’en vraiment en avoir conscience. Il fait rire et parfois sourire tendrement devant ce sens de l’auto dérision marqué. Une véritable bouffé d’air frais après les livres parfois un peu dure que j’ai pu lire récemment. Le hasard fait parfois bien les choses 🙂

Mon autopsie est un joli moment de littérature, sans prise de tête qui porte un œil en arrière avec douceur, beaucoup d’humour et de respect. Un livre qui me donne envie de découvrir les autres écrits de l’auteur et les récentes publications de la maison d’édition.

Edition Stock

190 pages