C’est lundi, je dépoussière…

C’est lundi, je dépoussière…

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

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Le roi cheval
Le roi cheval raconte l’histoire du Roi Marc’h, un personnage qui aime son cheval plus que tout au monde. Issu d’une légende celtique, il se trouve d’ailleurs être l’époux d’Iseult qui envoie Tristan la chercher. Cruel, il est puni par une princesse biche qui lui donne les oreilles et la crinière de son compagnon de chasse. Ici, son aventure est contée par Evelyne-Brisou Pellen et illustrée par Bruno Pilorget. Les couleurs qui lui donnent vie sont chaudes, fortes. Elles appellent à l’aventure mais évoquent aussi l’enfer, la colère, le désespoir dans lequel sombre le roi. Son sort est censé consoler le peuple famélique. Il ravira en tout cas les lecteurs en quête d’Histoire, de mythes et de tout ce qui en éclot car c’est un ouvrage plein d’enchantements et d’enseignements.

Présentation de l’éditeur :
Il était une fois un roi, qui se montrait d’une parfaite cruauté et n’aimait rien d’autre que son cheval. Frappé par une malédiction, il finit par avoir les oreilles et la crinière de son cheval. Il n’avait plus qu’à mettre son coiffeur dans le secret…

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La lettre signée du Tsar
Alexis est un jeune cosaque et doit récupérer un précieux document pour le tsar. Pour cela, il infiltre la maison d’un marchand aujourd’hui décédé car il sait que sa fille, aperçue il y a quatre ans de cela, détient le papier si important. Ce à quoi il ne s’attend pas c’est qu’il y ait en fait trois sœurs aujourd’hui orphelines et qu’il doit trouver laquelle d’entre elles détient ce qu’il lui faut absolument rapporter. Le héros de cette histoire se fait aimer de la famille qui l’accueille à bras ouverts, est confronté aux silences de certains, à la brutalité des autres et personne ne doit découvrir la vraie raison de sa visite.

La lettre signée du Tsar se passe sous le règne du premier Empereur moscovite devenu Tsar : Ivan IV, surnommé « Ivan le terrible » pour son goût prononcé pour la torture, entre autres. Le contexte dans lequel évoluent les personnages est donc difficile, menaçant. Ils ont peur, se cachent, rêvent en silence. Alexis vient chambouler le quotidien d’une maison qui détient des secrets depuis des années. Evelyne Brisou-Pellen donne vie à un personnage beau, doux, très charismatique. Il fait voyager le lecteur dans l’Histoire, celle de la Russie, de son froid et d’une époque troublée. A cette aventure à travers le temps, se mêle une intrigue vraiment très plaisante, parfois inquiétante et surtout pleine de rebondissements. Un joli régal !

Présentation de l’éditeur :
Menacé par le tsar Ivan le Terrible, Alexis, le jeune cosaque doit récupérer un précieux document détenu par la fille d’un riche marchand. Mais laquelle des trois filles possède ce document ? Et comment le récupérer ? Il faut trouver, et vite. Car décevoir le tsar pourrait devenir mortel.

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Délinquante
Edna vole. Elle rapporte à ses amis des objets chers, très chers et en retire une certaine fierté. C’est plus fort qu’elle, elle ne peut pas s’en empêcher. C’est grisant, tellement enivrant. A travers cette cleptomanie, elle existe. Et puis, il y a cette belle-mère avec qui elle est en conflit et ce photographe pour lequel elle pose à moitié nue aussi…

Mini-roman des éditions Sarbacane, Délinquante est le récit d’une adolescente mal dans sa peau. En quête de reconnaissance quand le lecteur la rencontre, Edna craint, comme toutes les jeunes filles de son âge, de déplaire, de décevoir. Sur sa route des émotions, elle découvre aussi les sensations amoureuses auprès de Gustave. Le texte est nerveux, poignant. C’est un condensé de sentiments tantôt exaltants, tantôt douloureux. C’est une performance acérée que Martine Pouchain réussit dans un roman d’une soixantaine de petites pages.

Présentation de l’éditeur :
Edna a trouvé comment, un, s’offrir des giclées d’adrénaline puissantes comme des shoots, deux, s’assurer l’admiration de ses potes : elle vole. Tout et n’importe quoi, mais surtout, du technologique et cher. Accro au risque, elle franchit la ligne quand sa rencontre avec un jeune photographe aux yeux « bleu à vous poursuivre dans la tombe » vire à la déception.

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Le carnet secret de Lili Lampion
Tout ce que Lili Lampion vit, pense et ressent, elle le note dans son carnet. Elle évoque donc ses parents divorcés, ses deux chambres, le petit ami de sa mère, son père, sa nounou qui pue et son petit frère, malade, pour qui elle doit déménager quelques temps à New York. Le carnet de Lili Lampion est un ouvrage extraordinaire ! Le format, l’élastique violet, une petite fille au sourire malicieux, aux bottes splendides qui respire la bonne humeur et le nom d’Amanda Sthers séduisent au premier coup d’œil et promettent de grandes choses.

Loin d’être déçues, les espérances sont même dépassées par la fraîcheur, l’énergie et le discours de cette petite fille qui est confrontée aux choses de la vie. Présentées simplement, avec la spontanéité de yeux innocents, ces dernières ont trouvé le meilleur chemin, pour gagner en sens et en puissance. Graduellement, Lili va dévoiler des détails émouvants de son existence, principalement le cancer de son petit frère. Elle met en lumière les thèmes importants dont il faut parler avec les enfants. A l’image de son costume, Lili Lampion est haute en couleur, surprenante, dynamique et une héroïne définitivement touchante dans ce livre qui, plus que de parler d’une enfant uniquement, est dédié à l’enfance elle même.

Présentation de l’éditeur :
Lili Lampion a 7 ans, des parents divorcés, un petit frère malade, une nounou qui pue, un oncle danseur et une meilleure copine. Elle raconte sa vie dans son journal, rempli d’anecdotes drôles et piquantes. La vie de Lili est chamboulée quand, pour soigner son frère, toute la famille déménage à New York. Dans ce nouvel univers, Lili trouve refuge dans son imaginaire en inventant un couple de mini Chinois à qui elle se confie.

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Le carnet secret de Timothey Fusée
Amanda Sthers a trouvé un autre carnet après Le carnet secret de Lili Lampion. Quelle bonne nouvelle ! Il s’agit de celui de Timothey Fusée, 7 ans, habitant de New York et qui voit une nouvelle élève arriver dans sa classe. Elle est française et parle avec des mini-chinois. Sacrée Lili ! Aussi discrète qu’elle puisse paraître dans cet ouvrage, elle représente beaucoup pour Timothey qui apprécie au moins une fille et la petite fille en question, elle ; trouve l’amitié, la vraie en chair et en os.

Timothey utilise donc son carnet secret (qu’il ne faut surtout pas lire!) pour présenter son quotidien, sa sœur parfaite qu’il déteste, son petit frère qui pue, ses parents qui s’aiment comme des fous – alors que la mode est au divorce et non aux baisers avec la langue – ainsi que ses inventions. Car Timothey est l’inventeur de la machine qui met les chaussettes et du plateau repas dans le bain. Justement, tellement plein d’imagination, Timmy a peur des zombies qui peuplent le métro ou des coquilles d’œufs oubliées qui pourraient lui griffer toute la gorge. Quand et dans quelles circonstances pourra-t-il comprendre que les peurs se surmontent ? Surtout que depuis qu’il a des pouvoirs magiques, il est sûrement capable de beaucoup de choses. Amanda Sthers, accompagnée de Ronan Badel aux illustrations, redéfinie la notion de super pouvoirs pour la mettre au service d’un petit garçon qui a grandement besoin de prendre confiance en lui. Amour, amitié, persuasion, angoisses et devoirs fraternels se mêlent dans ce texte amusant et absolument subtil qui pense magnifiquement aux enfants.

Présentation de l’éditeur :
Timothey Fusée a 7 ans, une grande sœur super énervante, et une nouvelle copine qui s’appelle Lili Lampion. Il aime le foot, ne prend jamais le métro par peur des zombies, et ne mange jamais d’œufs pour ne pas risquer de s’étouffer avec les coquilles. Dans son journal truffé d’humour et de tendresse, il raconte sa vie, ses passions, ses colères et ses angoisses, et croyez-le ou non, il en a un certain nombre…

C’est lundi, je dépoussière…

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