Et puis, le silence.

Et puis, le silence.Yves MagneEt puis, le silenceJC Lattès - 2017220 pages18€
Quelque part en Europe, cinq humanitaires se trouvent au cœur d'une guerre civile. Pour échapper à la menace d’un sniper, ils se réfugient dans une grange isolée. L’un des leurs, blessé grièvement, git à l’extérieur. Ses appels au secours rythment la terrible attente, suscitant angoisse et culpabilité chez ses compagnons...
Oseront-ils lui porter secours et risquer leur vie ? Jusqu’où seront prêts à aller ces hommes et ces femmes qui ont fait le choix de s’engager pour les autres ? Le devoir d’humanité peut-il l’emporter face à la violence aveugle ?
Dans un huis clos oppressant, chaque personnage se confronte à ses faiblesses et interroge ses contradictions. L’espace d’une journée et d’une nuit, les masques vont tomber.
Et puis, le silence.Je suis assez déçue par ce roman. J'adore les huis-clos pour leur atmosphère mais ici je n'ai ressenti aucune angoisse, aucune menace réelle même si elle est bien là et la fin m'a paru tout à fait normale, sans grande surprise...
Cinq humanitaires sont pris malgré eux dans une guerre civile. Un sniper ayant touché l'un des leur, ils se réfugient dans une grange, pour attendre qu'on vienne les cherche ou que ça finisse. Patrick, celui qui a été touché, se vide de son sang de l'autre côté des murs, appelant à l'aide. Personne n'ose sortir, de peur d'être dans la ligne de mire du sniper. Rongés par la culpabilité, apeurés par la guerre et le manque d'informations sur ce qu'il se passe dehors, chacun essaie de gérer la situation...
L'avantage des huis-clos, c'est que le côté psychologique prend pleinement le dessus et l'angoisse est donc censée être grandissante. Je n'ai pas du tout ressenti ça dans ce roman, et je pense que c'est en grande partie à cause des flash-back qui nous sortent complètement de la situation présente à chaque fois. Il y en a pour tous les personnages présents dans la grange, ils sont alternés avec les chapitres qui concernent le présent, donc à chaque fois que l'on retourne dans la grange avec eux, on en ressort presque aussi vite pour en découvrir plus sur eux. Je les ai trouvés très important pour les connaître davantage, pour bien les situer, car ils nous montrent quel genre de personnes ils sont vraiment mais, pour ma part, ça a cassé le rythme du huis-clos et de la tension qui devrait y être rattachée.
De plus, il n'y a pas vraiment de rebondissements ou alors rien de bien marquant, pas de réelles surprises à la fin... C'est bien amené et ça se lit d'une traite mais il m'a vraiment manqué de la tension, du suspense et de bons rebondissements pour que j'y trouve mon compte.
Finalement, ce qui m'a le plus intéressée, c'était les flash-back, ces petits moments de vie des protagonistes. J'ai adoré les découvrir plus en détails, constater à quel point ils sont fidèles à eux-mêmes dans la grange, face à la peur...
Yves-Marie est un individu égocentrique et mesquin. Dans tout ce qu'il entreprend, c'est toujours dans son propre intérêt. Un comble pour un médecin... Il est révoltant, du début à la fin, autant dans les flash-back le concernant que dans la grange. J'ai apprécié que ce personnage soit présent, ça a permis quelques débats avec les autres personnages qui sont tous bien différents de lui...
Romane m'a beaucoup touchée... C'est quelqu'un qui a le cœur sur la main, qui donne sans compter et, elle le sait, peu ferait tout ce qu'elle fait pour les autres.
Drago, Cristina, Matteo... on en sait davantage sur chacun d'eux, tous ceux qui sont présents dans la grange, mais ceux-ci ne sortent pas spécialement du lot.
En conclusion, je suis assez déçue de ce thriller. J'en ai vu des bons avis, de très bons même, mais je n'ai pas du tout retrouvé ce que j'aime dans les huis-clos, à savoir la tension et l'influence que ça a sur les personnages. Finalement, j'ai trouvé l'intrigue assez banale pour un sujet aussi fort...
Et puis, le silence.
Et puis, le silence.
Et puis, le silence.