[Chronique] Police - Hugo Boris

[Chronique] Police - Hugo Boris

" Ferme les yeux et pense à la France. " C'est une blague qu'on se lance, entre flics, quand il faut faire le sale boulot. Déjà épuisés par la routine des violences, trois gardiens de la paix se voient confier une mission inhabituelle. Une reconduite à la frontière. À Roissy. De là, le réfugié tadjik qu'ils escortent s'envolera pour une mort certaine.
Dans le huis clos de la voiture sérigraphiée : quatre corps, quatre consciences, quatre tragédies personnelles. Suffit-il vraiment d'ouvrir les yeux pour changer le monde ?

" Un roman bouleversant. "Bernard Poirette - RTL

"POLICE ne dénonce pas, n'impose rien, mais se place à hauteur de ces hommes et de cette femme qui s'agrippent comme ils peuvent au quotidien pour tenir et avancer. "Christine Ferniot -L'Express

Cet ouvrage a reçu le prix Eugène Dabit du roman populiste.

[Chronique] Police - Hugo Boris

Un roman dense et représentatif de la réalité

Je vais vous faire une chronique à la hauteur du roman traité, du moins je l'espère, elle sera brève, mais dense et représentative de la réalité.

est donc un roman bref (176 pages), dense, car malgré ce nombre insignifiant, la puissance de cet écrit est bel et bien là, le récit est réaliste et émotionnellement bouleversant.

Pour être tout à fait honnête avec vous, j'ai été surprise que ce livre ait été écrit par un homme, pour moi, seule une femme aurait pu toucher d'aussi près la réalité de la condition féminine. Mais j'ai eu tort. Et j'aime avoir tort parfois.

De sujets de société qu'il faut aborder. Comme il est dit sur la quatrième de couverture, ce roman ne dénonce pas, n'impose rien, mais offre des pistes de réflexion.

Il parle de quatre drames personnels. De l'infidélité. De l'immigration. De l'avortement. De la conscience professionnelle. De la limite entre le rôle professionnel et le rôle humain. De l'ambivalence des sentiments. Il parle de la vie tout simplement. Mais aussi de la vie de policiers plus particulièrement ici.

Virginie est une policière, femme mariée, mère d'un jeune enfant, elle a eu une liaison avec son collègue de travail (je ne dévoile rien, on l'apprend dès les premières pages). C'est une femme avec un grand cœur, malgré certaines décisions qu'elle doit prendre pour sa vie, pour son travail. Je l'ai trouvé terriblement réaliste, une femme comme on pourrait en côtoyer tous les jours. Tout comme son collègue, le rigolo de service et beau garçon pour ne rien gâcher, mais qui pourtant, comme tout le monde, cache une tragédie personnelle.

Leur mission du jour, qui n'aurait jamais dû avoir lieu, va torturer leur conscience, et ils iront jusqu'à torturer celle du troisième collègue qui les accompagne.

Que va-t-il advenir de ce réfugié tadjik promis à une mort certaine ?

Ce roman je l'ai dévoré et adoré, il m'a émue et retournée. J'ai ressenti de la révolte. Les larmes me sont montées aux yeux, et j'ai eu le cœur brisé, mais une note d'espoir a subsisté.

Pour autant, je ne suis pas certaine qu'il restera gravé en moi.

Il a ce côté davantage témoignage que fiction. Il s'agit pourtant d'une fiction, mais surtout d'un roman populiste. Il a donc l'air si réaliste qu'on a l'impression de s'éloigner du fictif, et c'est en ça peut-être que ça a joué chez moi.

Un roman bouleversant, et terriblement réaliste. Je ne peux que le recommander autour de moi !

[Chronique] Police - Hugo Boris

Merci à Emmanuelle et aux éditions Pocket pour cet envoi.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois