N’écrire pour personne

Dans N’écrire pour personne, A.L. Snijders parle de littérature, de poésie, de sa femme, de ses enfants, de ses petits enfants, de son enfance, de musique, de ses études, de visites de musées, de ses amis, de ses voyages ou encore de son métier d’enseignant. De tout, de rien, de la chose la plus banale à la plus importante. De manière très claire ou sous-entendue. Il le fait à travers des ZVK (Zeer Korte Verhaal), « c’est à dire de « toutes petites histoires », une forme littéraire très courte qu’il envoie par e-mail à ses proches » ou qu’il lit à la radio. Il n’y a donc la plupart du temps aucun lien entre les différents « récits » qui sont proposés et qui font quelques lignes ou deux pages maximum. Sauf l’auteur lui-même, son existence, sa perception de celle-ci, sa vie d’homme, d’être érudit, et ses aventures quotidiennes.

Aux éditions de L’Observatoire, l’ouvrage rassemble les petits textes écrits de 2001 à 2004 et en 2008. Ils forment une vraie expérience de lecture, déstabilisent avant de toucher parfois profondément. Ils montrent également que quelques lignes suffisent pour créer une ambiance, faire démarrer l’imagination du lecteur et le frustrer parce qu’il aurait bien envie d’aller plus loin. Ces petites histoires sont cependant d’une accessibilité inégale. Certains demandent références et réflexion. Mais le voyage n’est pas gâché, au contraire, se faire balader ainsi intellectuellement par le narrateur est plutôt amusant et stimulant. Lui est rapidement attachant et souvent plein d’humour aussi. Une œuvre dans l’air d’un temps où tout va vite, où des mini-messages s’envoient, où un thème abordé n’a absolument rien à voir ni avec celui qui le précède ni avec celui qui la suivra. Une œuvre magnifiée par une écriture aussi ravissante que savante. Quelle découverte !

N’écrire pour personne

Présentation de l’éditeur :
Depuis 2001, A.L. Snijders romance sa vie par épisodes, en décrivant son quotidien en à peine une page. S’amusant à passer de l’anecdotique à l’universel, l’auteur, au travers de souvenirs, d’observations, de pensées intimes, de lectures, des chahuts et merveilles de la vie contemporaine, nous emmène à travers les Pays-Bas, leurs forêts, leurs Apple Stores, nous décrivant ces couples qui bataillent ou ces petites créatures sauvages qui, au détour d’un chemin, vous lancent une œillade curieuse. N’écrire pour personne est à la fois une autobiographie de l’infime, attachante et envoûtante, et le témoignage d’un nouveau genre littéraire accessible à tous, aux confluences de la chronique journalistique, de la fable, du journal intime, du blog, de la poésie et de la micro-fiction.

N’écrire pour personneN’écrire pour personne

N’écrire pour personne

Lectures de septembre 2017

Publicités

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois