Infinite Loop: Nothing But the Truth #1

La fin de The Infinite Loop laissait présager qu'une suite était possible. Eh bien, Elsa Charretier et Pierrick Colinet se sont exécutés afin d'écrire Infinite Loop: Nothing But the Truth qui, cette fois, est dessiné par Daniel Di Nicuolo.

Quelques années après les aventures de Teddy pendant lesquelles elle a tenté de rebooter l'univers, les anomalies temporelles humaines ont été acceptées dans la société... un temps. Depuis, elles sont enfermées dans des camps d'anomalies. Teddy ne pouvait pas supporter cela, elle a décidé alors de créer une organisation secrète dans le but de cacher les anomalies. Malheureusement, cette activité illégale mettait en péril la vie politique d'Ano, bien déterminée à rentrer au Gouvernement afin d'aider les siens. Elles se sont donc séparées...

C'est donc dans un contexte complètement différent que Charretier et Colinet nous emmènent. Et je dirais tant mieux ! Je n'aime pas les suites qui tentent de renouer de manière artificielle avec le succès de leur prédécesseur. Ici, il est évident que les deux auteurs veulent nous emmener dans une autre direction, explorer une autre partie de l'univers qu'ils ont créé et faire évoluer leurs deux héroïnes tout cela en traitant le vaste thème de la boucle infinie du titre.

Ainsi, Teddy se retrouve dans une petite bourgade déserté par la société. Les gens se sont alors retranchés dans leur casque de réalité virtuelle et en sont devenus accrocs, de véritables toxicomanes que certains tentent d'aider. Notre héroïne est coincée ici et comme l'indiquent la première et la dernière page, elle va y passer un sale quart d'heure.

L'épisode est très intéressant, promesse d'une nouvelle mini-série qui risque de l'être tout autant voire plus. Clairement, nous n'avons pas toutes les cartes en main pour savoir ce que les auteurs nous réservent. Ce n'est pas forcément parfait ; j'avoue avoir été perdu par les changements de période qui arrivent très rapidement au début de l'épisode. Également, parfois les auteurs se perdent dans les dialogues pour imposer des répliques drôles ce qui rend les personnages plus sympathiques mais au détriment de l'efficacité. C'est un choix, je l'admets, mais c'est dommage de casser (légèrement) un rythme aussi efficace dans sa globalité.

Je sais que les fans de The Infinite Loop regrettent l'absence d'Elsa Charretier aux dessins (et même temps c'est pour dessiner Star Wars, perso, je l'excuse) mais Daniele Di Nicuolo offre un travail impeccable. Le découpage est clairement plus conventionnel que celui de la dessinatrice française mais sa narration est irréprochable. Il gère autant l'action que les scènes de dialogues. D'ailleurs, visuellement, la première scène déboîte grave.

Infinite Loop: Nothing But the Truth #1


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois