L’aimant

Chronique « L’aimant »

Scénario et dessin de Lucas Harari,

Public conseillé : adultes/adolescents,

Style : O.V.N.I.,
Paru aux éditions « Sarbacane », le 23 aout 2017, 25 euros,
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L’Histoire

Pierre a étudié l’architecture. Son professeur, Monsieur Harari, se souvient bien de lui et de la thèse qu’il avait entamé sur les thermes de Zumthor à Vals, en Suisse…Du jour au lendemain, le jeune homme disparaît sans donner de nouvelles.
Monsieur Harari, surpris par la pluie, entre dans un bistro pour se mettre à l’abri. A sa grande surprise, il se retrouve face à Pierre. Celui-ci lui explique ce qui l’a poussé à lâcher ses études et à arrêter sa thèse. Il lui révèle aussi pourquoi il a disparu… Au moment où Monsieur Harari quitte le bistro, Pierre lui annonce qu’il repart dans deux semaines pour Vals ! Sur place il rencontre Christian, un vieux baroudeur qui connaît bien Vals et ses faces cachées. Il lui parle de la légende « Der Mund des Berges », la bouche de la montagne… Finalement, il y a plus de mystères autour des thermes qu’il ne le supposait !
Sa première nuit dans l’hôtel le renvoie directement là où il en était resté des années plus tôt. Il rentre incognito dans les bains. Des portes s’ouvrent et se ferment. Des portes qui ne figurent sur aucun plan… Pierre sent, une fois encore, son esprit sombrer vers la folie…

Ce que j’en pense

Pour sa première bande dessinée, Lucas Harari y a tout mis, son âme et son cœur. Je ne peux que le dire, c’est magnifiquement réussi !
Ce roman graphique, merveilleusement réalisé, m’a subjuguée. De part son histoire, et son graphisme élégant. Ses dessins, il les réalise à la main. Il les travaille à l’encre, au pinceau et au feutre. Puis, il scanne ses planches originales et travaille les couleurs à l’ordinateur. Le résultat est somptueux.
Je suis allée sur le site des thermes de Vals, et j’ai été bluffée. J’ai cru me retrouver dans la bande dessinée. L’auteur est fidèle, trait pour trait, à l’architecture des lieux !
J’ai aimé son histoire pour son côté fantastique et la quête de son héros autour d’un mythe local. A la lecture de son histoire, j’ai eu une longue une impression de suffocation. L’ambiance est lourde et oppressante. Je m’attendais, à chaque moment, à un événement effrayant !
Même si ce n’est pas comparable à l’histoire de Lucas Harari, l’ambiance m’a fait revivre la tension et les frissons que je ressentais en regardant les films d’Alfred Hitchcock, comme “Psychose”, “Sueurs froides” ou encore “Fenêtre sur cours”.
Si un jour, j’ai la chance de visiter Vals et de passer par les bains, je pense que je partirais à la recherche des portes dérobées… Peut-être que, moi aussi, je me retrouverai dans « La bouche de la montagne ».

L’aimant

L’Aimant


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois