Chronique « Gung Ho – tome 3 – Sexy beast »
Scénario de Benjamin Von Eckaertsberg, dessin de Thomas von Kummant,
Public conseillé : tout public (à partir de 16 ans),
Style : Anticipation, Aventure post-apocalyptique,
Paru aux éditions Paquet, le 21 juin 2017, 17 euros,
Share
L’Histoire
Rituel de passage important, les adultes donnent des armes aux grands ados, pour marquer leurs nouvelles responsabilités. Zack passe en dernier… et récupère un vieux fusil à pompe, à canon scié. Heureusement pour lui, il reste de bons moments, quand il va à l’ancienne station balnéaire, avec ses amis et la belle Yuki. Soudain, un groupe de créatures apparaît sur la rive opposée ! Pauline fait fuir le groupe en vidant un plein chargeur…
L’incident marque un nouveau péril et les règles de Fort Apache deviennent encore plus strictes. Tous les écoliers de moins de 18 ans sont soumis à un couvre feu et n’auront plus le droit de sortir de la colonie…
Ce que j’en pense
Voilà enfin le troisième épisode de la superbe série d’anticipation post-apocalyptique “Gung Ho”. Une fois encore, Benjamin von Eckaertsberg (au scénario) et Thomas von Kummant (au dessin) m’ont ravi avec un tome aussi humain qu’haletant.
Depuis le second tome, les deux frères Goodwoody ont affirmé leurs différences face à la colonie de Fort Apache. Archer se montre de plus en plus rebel et subit brimades et injustice, tandis que Zack, le “petit” frère, rentre dans les rangs.
Ce nouvel épisode marque un tournant dans l’histoire. Benjamin mène de front l’histoire “sociale” de sa mini-société (les rapports de pouvoirs, sous toutes ses formes), les histoires d’amour (et de jalousie) entre ses membres, sans oublier l’action induite par le danger omniprésent des Rippers. D’ailleurs, ce risque permanent fait monter la pression. Car, c’est évident, personne ne peut vivre hors de la colonie. Ne pas accepter ses règles signifie l’exclusion, donc la mort !
Véritable “climax” de l’histoire, le danger est là et ne fait pas de doute sur l’issue.. à moins que….
Au dessin, Thomas est toujours aussi bluffant. Son trait, totalement numérique, sans contours, est formé de masses colorés, rehaussés d’effets atmosphériques. Le résultat, saturé et très moderne, me fait invariablement penser aux dessins animés (de qualité !). Exploitant de pleines pages, comme des scènes d’actions bien denses et très découpées, Thomas von Kummant fait mouche ! C’est moderne et totalement maîtrisé.
Vivement la suite !
