One Two Three Four Ramones

Chronique « One Two Three Four Ramones »

Scénario de Bruno Cadène et Xavier Bétaucourt, dessin de Eric Cartier,

Public conseillé : Adultes/grands adolescents (à partir de 16 ans),

Style : Biographie,
Paru chez Futuropolis, le 8 juin 2017, 20 euros,
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L’Histoire

Allemagne de l’ouest, 1964. Base Américaine de Pirmasens. Le jeune Doug assiste, encore une fois, à une baston entre son Gi de père, bourré, et sa mère. Le lendemain, il s’éloigne de ces problèmes, en explorant de vieux bunkers abandonnés, où il trouve des “prises de guerre” : un vieux playboy, des tubes de morphines et une dague S.S.
Pour s’échapper de son quotidien, Il lui reste la musique (les Beattles bien sûr), dont il partage le plaisir avec sa mère. Mais le retour à la maison n’est pas des plus heureux, surtout quand son père tombe sur la dague allemande… Décidément, pour Doug, rien ne va plus, ni la maison, ni à l’école qu’il trouve de plus en plus chiant.
Avec un pote, Doug se met à la guitare, mais l’apprentissage est plus difficile qu’il ne l’imaginait. Un soir ou ça bastone encore à la maison, Doug s’enfuit et va se piquer avec un des tubes de Morphines…

One, two, three auteurs

La biographie du groupe Punk-rock “The Ramones” en BD, voilà le pari (osé !) de 3 auteurs passionnés de musique et de culture Rock. Au scénario, Bruno Cadène et Xavier Bétaucourt, Eric Cartier au dessin ont collaborés pour nous livrer leur version du groupe. Attention, rien de pontifiant sur “le plus grand groupe Punk du monde”, mais au contraire un portrait sale et désenchanté, qui flirte avec les ambiances sous came de “Bird” et de “Transpoting“.
Tout commence par l’adolescence de Doug (Dee Dee), petit banlieusard allemand en manque de repères… D’erreurs en expériences pourries, Dee Dee monte un groupe au hasard de ses rencontres. Johnny, Joey, Tommy, les mecs aussi barrés qui croisent son chemin sont recrutés. p
Pas de “plan sur la comète”, juste l’envie de jouer…

Pour raconter l’histoire de la formation, Cadène et Bétaucourt collent aux basques de Dee Dee. Une vision de la vie très désenchantée. C’est une succession de plans foireux, rarement contrôlés, souvent défoncés (alcool ou dope), qui se résume plus par des engueulades et des ratés que par de brillantes prestations scéniques… Tout le sens du mot “Punk” se retrouve chez ces jeunes qui n’ont ni espoirs, ni futur. Seule la musique semble les unir… un peu.
Des débuts dans un bar pourris pour 3 pékins à la salle de 90.000 fans, ils racontent la trajectoire d’une étoile filante Punk-Rock, reflet d’une société…

Je dois avouer que je ne connaissais que peu la musique des “Ramones”, même si le groupe a posé de gros pavés dans les standards du rock, version sales et “couillus”. Cet album m’a donné une envie folle d’écouter en boucle “Blitzkrieg Bop”, “Beat on the Brat”… Cette bio réaliste du groupe, visiblement très documentée (il n’y a qu’à jeter un oeil aux appendices, qui détaillent chaque scène dans l’album) m’a fait un peu mieux comprendre et aimer cette génération Punk-Rock.

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Au dessin, Eric Cartier, dont j’adore l’album “Route 69” et la personnalité (ce mec est géant !), explose dans “One two three four Ramones”. Son dessin légèrement caricatural, tout en noir et blanc (encre et crayons gras pour les modelés), colle parfaitement à l’ambiance. Foisonnant de détails et de références, l’album vaut le coup !
En même temps, Eric reste très “proche” des personnages. Ce n’est pas une découverte, Eric est un grand amateur de culture Rock et ça se sent. Lui aussi regorge d’énergie ! Si vous n’êtes pas sensibles, passez votre chemin, bande de nazes !

One Two Three Four Ramones

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