Flora Banks

Quand elle avait dix ans, une opération au cerveau a changé la vie de Flora à tout jamais.Cela fait maintenant sept ans qu’elle ne peut plus retenir de souvenir. Sa mémoire est d’environ deux heures. Pour pallier à cette « déficience », des mémos sont accrochés partout dans la maison. La jeune fille a toujours avec elle un mot de sa mère lui expliquant qui elle est et ce qui lui est arrivé, elle doit le relire dès qu’elle se sent perdue. Flora écrit aussi constamment sur ses bras et ses mains pour se rappeler son âge, à quel endroit elle se trouve et pourquoi. Le jour où ses parents lui annoncent qu’ils doivent se rendre à Paris pour voir Jacob, son frère qui est malade, est aussi celui où Paige, la meilleure amie de Flora, décide de ne plus jamais lui parler. Paige devait s’occuper de Flora mais cette dernière a embrassé Drake avant qu’il ne parte pour Spitzberg et ça, c’est impardonnable. Sauf que ce baiser, Flora s’en souvient ! Même le lendemain, même le surlendemain. Elle décide alors de faire le voyage de l’Angleterre à l’Arctique pour retrouver ce garçon qui fait battre son cœur plus fort que d’habitude.

Flora Banks est d’emblée un roman original et séduisant. C’était impossible de faire autrement, il est écrit à la première personne du singulier. Le lecteur est avec Flora, dans sa tête. Il la suit dans ses plans, observe ses manies, ses tactiques pour ne pas se perdre intérieurement et extérieurement. Parfois, c’est tout à coup le vide, l’interrogation. Il faut alors de nouveau répéter les informations pour rassembler les morceaux d’un puzzle géant. Que d’émotion ! Son problème, ses envies, sa détermination rendent l’héroïne d’Emily Barr très touchante. Son histoire est également ponctuée d’un peu de mystère et réserve de bons rebondissements. Elle n’est pas sans faire réfléchir à l’importance de la mémoire, que les souvenirs soient agréables ou non, au soutien dans la maladie et au combat qu’il faut mener contre elle. Une belle lecture.

Flora Banks

Présentation de l’éditeur :
DIX : L’âge que j’avais quand mon cerveau s’est détraqué. HUIT : Années de validité de mon passeport. SIX : Le nombre de personnes qui me cherchent au Spitzberg, dans l’Arctique. QUATRE : L’âge auquel j’ai rencontré ma meilleure amie. Je ne dois plus jamais l’appeler, ni lui envoyer de SMS. DEUX : Deux cailloux noirs. L’un m’appartient, l’autre est à Drake. Je le rejoindrai, où qu’il soit. UN : Un souvenir. C’est tout ce qu’il me reste.

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