Sabine Durrant / Dis-moi que tu mens

Quelques infos sur le livre :

Sabine Durrant / Dis-moi que tu mensDis-moi que tu me mens

  • Auteur : Sabine Durrant
  • Serie : 
  • Genres : Thriller
  • Editeur : Préludes
  • Collection : Préludes Noir
  • Publication: 03/05/ 2017
  • Edition: Broché
  • Pages : 416
  • Prix : 16,90€
  • Rating:   Sabine Durrant / Dis-moi que tu mens

Résumé :

Tout commence par un mensonge. De ceux qu’on fait tous pour impressionner une vieille connaissance. L’histoire de votre vie, légèrement embellie, face à cet avocat brillant, époux et père comblé, que vous avez croisé par hasard.
Puis, sans savoir comment, vous vous retrouvez à dîner chez lui, à accepter une invitation en vacances, propulsé dans une vie de rêves – celle à laquelle vous avez toujours aspiré. Jusqu’à ce que cette vie ne semble plus si idyllique…
Mais vous êtes déjà pris au piège, transpirant sous l’impitoyable soleil de Grèce, brûlant d’échapper à la tension ambiante. Alors vous comprenez que, si douloureuse la vérité soit-elle, ce sont vos mensonges qui ont causé le plus de tort… Et, à ce moment-là, il est déjà trop tard.

L’auteur de Ce que tu veux revient avec un nouveau thriller remarquable, un huis clos où le héros court sans le savoir vers son destin… et son inéluctable chute.

Dis-moi que tu mens ménage avec maestria une tension constante. L’auteur signe aussi là une satire incisive : elle cerne ce monde bourgeois dysfonctionnel avec une finesse désopilante. The Guardian

UN SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE FÉMININ QUI NOUS AGRIPPE. L’EXPRESS

ÉPOUSTOUFLANT. Télématin

Avis de TeaCup :

Je tiens à remercier les éditions Préludes pour l’envoi de ce SP.

Voici la présentation qui est faite du roman sur sa couverture :

L’auteur de Ce que tu veux revient avec un nouveau thriller remarquable, un huis clos où le héros court sans le savoir vers son destin… et son inéluctable chute.

Je n’ai pas tellement l’habitude de lire des thrillers, mais tant mieux, je suis en ce moment dans une période où j’ai plaisir à changer mes habitudes de lecture.

Une fois la lecture de ce roman terminé, force est de constater que la promesse de l’éditeur n’est qu’en partie tenue. En effet, le roman n’a absolument rien d’un huis-clos, l’action débute en Angleterre, et se poursuit (et se termine) en Grèce, et même si la majorité de l’action se déroule sur une île, on peut difficilement considérer que les personnages sont isolés.

Quant à la qualification “Thriller”, j’ai longtemps été sceptique, en effet les trois quarts du roman n’offrent que très peu de tension. L’histoire est lente, beaucoup plus basée sur la découverte et le caractère des personnages. Certes, quelques mystères ponctuent le récit, et l’on sait dès le début de la lecture que les choses vont tourner mal pour le personnage principal. Mais tout cela reste très longtemps au deuxième plan, et la seule tension apparente est celle entre les deux personnages masculins principaux, qui ne s’apprécie pas sans pour autant s’affronter ouvertement.

Ce n’est que dans les 100 dernières pages que les choses se débloquent afin, que les faits s’expliquent, les mystères s’éclaircissent, que le filet se resserre autour des protagonistes. La tension est palpable, les pages se tournent vite, et on ne souhaite plus poser le roman. La fin est surprenante, mais finalement logique.

En refermant définitivement ce livre, j’ai donc l’impression d’avoir lu 2 romans en un d’une certaine façon, un déroulement lent sans tension, et une fin vraiment haletante. Et si j’ai vraiment apprécié la fin jusqu’au bout de l’épilogue, cela ne signifie pas que je n’ai pas apprécié la première partie, loin de là. Certes, elle ne tient pas vraiment le lecteur en haleine, mais on a plaisir à apprendre à connaître les personnages. À les détester, puis à les aimer, et les détester à nouveau. La lecture est agréable, et l’on s’attache aux personnages, ce qui donnera toute sa puissance à la fin du roman. Sans vouloir dévoiler l’histoire, et puisque le titre plante bien le décor, les relations entre les personnages sont basées sur les mensonges, il y a ceux que l’on devine, ceux dont l’on se doute, et les autres. On a tous menti dans notre vie, on s’est tous senti mal à l’aise face à une situation où l’on finit par se retrouver confronté à un de nos mensonges. C’est pourquoi on s’identifie facilement à ce héros, ce anti-héros même, et l’on appréhende sa chute. Qui viendra. Mais qui ne sera peut-être pas celle que l’on attend !

En conclusion j’aurais mis 4,5 comme note de lecture si on le pouvait.

Extrait :

J’ai scruté l’intérieur de la boutique. Poussiéreuse, elle semblait avoir connu des jours meilleurs. Les étagères les plus hautes étaient, pour la plupart, lugubrement vides.

Soudain, j’ai repéré la fille.

Les yeux perdus dans le vague, elle suçotait une longue mèche de ses cheveux roux, les traits alourdis par un ennui si sensuel que j’en ai eu des fourmis au bout des doigts. Après en avoir pincé l’extrémité, j’ai mis ma cigarette dans la poche de ma veste et j’ai poussé la porte.

Je ne suis pas désagréable à regarder (et j’avais meilleure allure alors, avant les événements), doté d’un visage – yeux bleus plissés, pommettes saillantes, lèvres pleines – comme, m’a-t-on dit, les aiment les femmes. Je prenais soin de mon apparence, même si le but recherché était d’afficher une négligence sophistiquée. Parfois, quand je me rasais, j’étais fasciné par la finesse de mes doigts effleurant la symétrie ciselée de ma mâchoire, par le dessin régulier de ma barbe, par la légère incurvation de mon nez patricien. J’estimais que s’intéresser aux choses de l’esprit n’était pas une raison pour négliger son corps. J’ai le torse bien développé.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois