Elie Grimes / Les gentilles Filles vont au paradis, les autres là où elles veulent

Quelques infos sur le livre :

Elie Grimes / Les gentilles Filles vont au paradis, les autres là où elles veulentLes gentilles Filles vont au paradis, les autres là où elles veulent

  • Auteur : Elie Grimes
  • Serie : 
  • Genres : Blanche/Comédie romantique
  • Editeur : Préludes
  • Collection : Préludes Littéraire
  • Publication: 03/05/ 2017
  • Edition: Broché
  • Pages : 359
  • Prix : 16,90€
  • Rating:   Elie Grimes / Les gentilles Filles vont au paradis, les autres là où elles veulent

Résumé :

Zoey est la soeur de Dalton et la meilleure amie d’Adrian, à qui sa tante Vic voudrait bien la voir mariée. À trente ans à peine, elle a monté sa propre entreprise de traiteur avec son assistante, devenue amie, Sally, qui aime bien Dalton.

Elle n’écoute jamais les conseils de Fran, sa mère, ou de Nana, sa grand-mère adorée, car elle préfère se confier le soir à son chat, Sushi. Sinon, la vie de Zoey n’est pas compliquée. Encore moins quand elle rencontre Matthew Ziegler, le critique gastronomique le plus influent de New York, un type parfaitement imbuvable qui semble bien décidé à mettre sa cuisine à l’épreuve, jusque dans les moindres détails…

Voici une comédie cent pour cent new-yorkaise, sexy et efficace ! Ce chassé-croisé amoureux contemporain porté par des dialogues vifs et percutants, rythmé par mille et un rebondissements, révèle une héroïne au caractère volcanique.

Un roman d’amitié, une histoire familiale, une passion torride : et si Elizabeth Bennet s’était réincarnée au XXIe siècle dans une jeune cuisinière américaine ?

Avis de TeaCup :

Je tiens à remercier les éditions Préludes pour l’envoi de ce SP.

Quand j’ai découvert la couverture et le résumé, je me suis tout de suite dit que ça allait être une lecture sympa de détente. J’avais hâte de voir ce qu’une « Elizabeth Bennet réincarnée au XXI et devenue cuisinière » pouvait donner. Alors s’il y a quelques aspects sur le personnage qui collent effectivement, je pense que le plus frappant rapprochement est sur Matthew, le critique culinaire, auquel elle se confronte, qui pour le coup à vraiment de M.Darcy, le flegme, la répartie, l’orgueil et la hauteur… on y est quoi. Un peu trop même, le parallèle m’a presque dérangé, comme d’avoir étudié une recette qu’on a bien comprise et réinterprétée, mais c’est peut-être une impression toute personnelle.

Ce roman se trouve à la croisée de plusieurs styles, il y a de la romance avec des réactions très (trop !!) classiques de l’héroïne qui devient gloussante face à un homme charmant et décidément bien bâti et charmant et… si au départ on insiste peu là-dessus, ça devient progressif et ça se rapproche d’une romance classique. On a les quiproquos, les hésitations, le bal de je t’aime moi non plus et c’est assez bien mené. Les scènes de sexe sont plus décrites que je ne m’y attendais à la base. C’est plaisant, mais pas transcendant, ça fonctionne en tout cas. Surtout les dialogues, je note un vrai plus de ce côté, c’est savoureux, incisif, bravo à l’auteure.

Ensuite dans ce roman il y a de la chick-lit, une héroïne qui « foire » des répliques, des situations, se met seul dans l’embarras, est mal coiffé, un peu ronde (pas trop juste vaguement)… bref, on a l’aspect bonne copine, sortie en soirée, beuverie et autre. Évidemment il y a une scène où elle fait valser un plat sur une ennemie jurée tellement plus canon et distinguée, un classique quoi. Là encore, je n’ai pas trouvé ça transcendant, mais bien mené.

Et puis il y a un fort aspect familial, passé, amitiés d’enfance qui est le point fort de ce roman. On est tout de suite plein de sympathie pour cet aspect de l’histoire, le frère et l’ami d’enfance, le petit groupe turbulent qui se remémore des scènes du passé, du lycée à la cour d’enfant. La grand-mère et la mère particulièrement sont des persos centraux et qui sans éviter totalement la caricature, évoluent, font des contre point dans le roman qui permettent à l’héroïne d’évoluer, de se remettre en question. On sent toute la fragilité des années, des non-dits et la dynamique familiale est de plus en plus claire et bien exploitée. J’ai beaucoup aimé l’évolution de la mère qui d’un personnage totalement de surface, en représentation et antipathique gagne en profondeur au fil des pages, j’ai eu bien plus d’empathie pour elle que pour la grand-mère idéalisée qui met longtemps à reconnaître ses torts (en partie).

Le roman forme un ensemble bien équilibré, assez dynamique qui peut faire penser aux comédies mi-hollywoodiennes, mi-familiales à la Danielle Thompson, comme « Le code a changé », « La bûche »… il y a une part de romance importante, mais une volonté assumée de ne pas faire qu’une romance je pense. Cela plaira donc à tous ceux et celles qui aiment avoir un roman à plusieurs facettes. Le tout est attachant, souvent joyeux et on passe un bon moment.

Extrait :

Adrian, les mains dans les poches de son jean, se contenta de souffler sur une mèche brune qui lui roulait sur le nez, et de se reperdre dans une intense contemplation du fond du jardin.

Du coin de l’œil, Zoey vit sa mère lui faire signe, une expression désespérée sur le visage, puis lui montrer une table où une place vide au milieu des plats menaçait dangereusement l’harmonie du buffet.

Consciente d’être déloyale, elle tenta le tout pour le tout :

— Voyons, Tante Vic, Adrian ne ferait pas un petit ami acceptable ! Il n’est même pas sorti de l’adolescence. Regarde-le. Il porte encore des t-shirts AC-DC.

Adrian tressaillit à ses côtés et lâcha un sifflement entre ses dents serrées. D’un mouvement de tête, il laissa retomber sa mèche rebelle sur son front, pour se cacher derrière. Elle le paierait plus tard, elle le savait.

Mais à la guerre, tous les coups sont permis, pensa-t-elle, avec la certitude qu’il ne s’agissait que de la retranscription assez vague d’un proverbe connu.

La vieille dame reprit de plus belle :

— La valise d’Adrian s’est perdue en route. Sais-tu qu’il revient du Brésil ? Il est arrivé directement de Rio jusqu’ici, pour ne pas manquer les trente-cinq ans de mariage des parents de Zoey. C’est pour ça qu’il porte un de ses vieux t-shirts d’adolescent. Il est trop petit, ça se voit, non ? C’est un brillant compositeur. Brillant. Zoey et lui ont été pratiquement élevés ensemble !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois