XIII Mystery (T11) – Jonathan Fly

Chronique « XIII Mystery (T11) – Jonathan Fly »

Scénario de Luc Brunschwig, dessin de Olivier Taduc,

Public conseillé : Adultes / adolescents,

Style : Polar,
Paru aux éditions Dargaud, le 2 juin 2017, 11.99 euros,
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L’Histoire

Le dernier meeting du pasteur noir Isayah Caton-Wood s’est conclu par des violences. Pour relâcher la pression, et oublier son stress conjugal, l’homme d’église s’oublie dans la compagnie d’une call-girl. La belle rousse en profite pour le droguer…
Dans la petite ville montagnarde de Greenfalls, le journaliste de seconde zone Jonathan Fly mène une vie très routinière avec son jeune fils, Jason. Malgré les efforts de ce dernier, son père semble absent, et toujours dans l’attente..
L’arrivée de J. k. Glover, grand patron du FBI, surnommé « Le meilleur flic du monde » attire la curiosité de l’enfant et l’intérêt du journaliste…

Ce que j’en pense

Et hop, c’est reparti pour un round de “XIII Mystery”, la série spin-off, qui explore les zones d’ombre laissées par Jean van Hamme dans la série mère. Cette fois-ci, c’est le duo (très inattendu) de Luc Brunschwig (scénario) et Olivier Taduc (dessin) qui s’y colle.

En conteur hors pair (voir “Urbain”, “La mémoire dans les poches” …) Luc explore la vie de Jason fly, petit journaleux de province. A priori sans histoire, Jonathan s’attaque (pour des raisons personnelles ?) au puissant Glover, patron du FBI. Mais qu’est donc venu faire l’homme que la presse surnomme « le meilleur flic du monde », dans une petite bourgade sans histoire ? De la chasse au cerf, voir un viel ami… ou une activité moins légale ?
Pour l’épisode, Luc construit un faisceau d’intrigues qui se répondent, entre présent et passé. Le mensonge, l’image publique et la notion de bien et de mal, il en explore les côtés sombres…
Mais c’est surtout la relation père-fils (entre Jonathan Fly et le jeune Jason) que Luc met brillamment en scène dans cette aventure policière, qui aurait pu être très convenue…. Je n’en attendais pas moins de lui ! C’est du Luc tout craché et sa véritable signature.

Au dessin, Olivier Taduc (“Chinaman”, “Griffe blanche”, “Mon pépé est un fantôme”…) nous offre un album réaliste parfaitement adapté au style “XIII”. Dessin très classique (mise en scène et encrage), réalisme et lisibilité parfaite, il exécute le projet avec efficacité. Suivant les moments, c’est plutôt calme et dynamique dans les scènes d’action. Il s’en tient « à la charte », pour nous livrer un parfait album franco-belge réaliste.
Enfin, je n’oublie pas la mise-en-couleur numérique de Bérangère Marqueboeuf, qui magnifie le dessin (à l’encrage assez présent) d’Olivier. lumières, ambiances, subtilité des aplats et dégradés, Bérangère donne ses lettres de noblesse à cette technique.

XIII Mystery (T11) – Jonathan Fly


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois