Chronique « Niklos Koda » tome 15 – Le dernier masque
Scénario de Jean Dufaux, dessin de Olivier Grenson, couleurs de Bekaert,
Public conseillé : Adultes / Adolescents,
Style : Polar fantastique,
Paru aux éditions « Le Lombard », le 19 mai 2017, 12 euros,
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L’Histoire
Aïcha Ferouz, la belle maîtresse de Niklos est de retour à Paris. Elle vient négocier son retour au “Bureau 9”. Le rendez-vous qu’elle donne au commandant, dans une galerie couverte, se transforme en piège. Pourtant, désappointés, les hommes du bureau repartent sans intervenir, tandis que Niklos s’invite au déjeuner. Semant la confusion dans l’esprit du commandant, ce dernier n’a qu’une seule issue : signer la lettre de démission préparée d’avance.
Réintégrant son poste de dirigeant au sein du Bureau, Aïcha négocie le retour “honorable“ de Niklos auprès du ministre. Mais celui-ci est définitivement exclu, jugé trop dangereux…
Niklos sait qu’il va mener seul son dernier combat, contre son ennemi des premiers temps, Barrio Jésus, qui veut récupérer le “VIe livre”…
Ce que j’en pense
Voici enfin le dénouement de ce “polar ésotérique” de Jean Dufaux et Olivier Grenson. Après nous avoir mené dans les “capitales” de la magie aux multiples variantes (Odessa, New Dehli, Moscou, Barcelone, Shangaï, Pékin, Taiwan, Le caire, Varanai, Casa Blanca, Strasbourg, Prague), c’est un retour à la case départ, là où tout a commencé, Paris !
Mais le Niklos Koda a beaucoup changé depuis ces 18 ans et 15 albums. Véritable paria depuis qu’il a acquis le VI e Livre et les pouvoirs infinis liés au Spiborg, Niklos n’a plus que deux alliés : Aîcha, sa maîtresse et la mère de sa fille, Séléna.
Au milieu de cette rencontre attendue, Koda doit mener son dernier combat contre son premier ennemi, le redoutable Barrio Jésus et sa magie noire, dans un Paris magique et romantique…
Pour ce dernier round, Jean Dufaux et Olivier Grenson font un vrai baroud d’honneur. Le dernier conflit n’est pas celui qu’on croit, mais une quête intérieure qui l’amènera à répondre à la question ultime : qu’acceptera-t-il de sacrifier ?
Jean révèle une nouvelle fois les failles et la complexité de ce héros de papier, avant une fin épique et dramatique, qui place le “Gommeux, qui attire la lumière et les regards des femmes” au centre d’un trio amoureux entre sa maîtresse, sa femme et sa fille.
Au dessin, Olivier Grenson assure le spectacle ! Son trait fin et élégant est hyper lisible et toujours aussi agréable à lire. Jean offre à Olivier une arène, un écrin digne de ce final ! Un Paris fantasmé, qu’il connaît bien, entre carte-postale et ésotérique. La place Vendôme, une galerie intérieure, La Seine et ses ponts, le musée d’Orsay ou les catacombes, autant de lieux célèbres qu’il s’amuse à réinventer pour insister sur leur ambiance “magique” et “hors du temps”.
Romantique, graphique, dramatique et magique, le cocktail se termine par un final à la hauteur de cette belle fresque et de ses personnages hauts-en-couleur, et documentés, comme Jean sait les construire.
Vraiment, cette série a trouvé dans mon coeur et ma bibliothèque une place de choix. Vive les beaux duos d’auteurs complices, vives les histoires chorales, vive les récits qui mélange adroitement fiction et réalité !
