Chronique « Le choix du Roi », tome 1 – Première trahison
Scénario de Jean-Claude Bartoll, dessin et couleurs de Aurélien Morinière,
Public conseillé : Adultes / Adolescents,
Style : Aventure Historique,
Paru aux éditions Glénat, collection Graphica, le 10 mai 2017, 48 pages, 13,90 euros,
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L’Histoire
Août 45, château de Rosenau, Bavières. Deux espions anglais interrogent un étrange S.S. Il s’agit d’un des petits-fils de la reine Victoria et cousin germain de l’empereur allemand, Guillaume II. Après avoir perdu tous ses biens à la fin de la grande guerre, le duc épousa la cause du IIIe Reich, tout en devenant président de la croix-rouge dès 1933… En fait, les 2 espions sont là pour récupérer toute sa correspondance avec la famille des Windsor, pour effacer les liens entre son cousin Edward et le parti National Socialiste…
Janvier 36, Le roi Georges V vient de mourir. Son fils, le prince de Galles, successeur légitime va régner. Le premier réflexe du futur souverain est d’appeler sa maîtresse, la sulfureuse nord américaine Wallis Simpson, qui ne cache pas sa sympathie pour le régime Nazi…
Ce que j’en pense
Les éditions Glénat nous offrent une nouvelle mini série historique aux parfums de scandale. Jean-Claude Bartoll, ancien grand-reporter et scénariste à succès (Indsider; 9/11, Mortelle Riviera, Le dernier des Shoenfeld…) collabore avec Aurélien Morinière (Aethernam, Uchronies…) pour nous concocter une soupe maison, comme il les affectionne. Au menu, un contexte historique complexe, une pincée de politique et une enquête pour retrouver la vérité dans ce jeu d’apparence…
L’enjeu dans “Le choix du Roi” ? En 1936, Edouard VIII, prince de Galles qui accède au pouvoir, a-t-il “aidé” le parti Nazi ? C’est cette scandaleuse piste que Jean-Claude Bartoll suit avec ténacité dans l’ombre de Nadège, la jeune domestique de Wallis Simpson.
Le vrai personnage sulfureux est donc Wallis, femme mariée et “maîtresse officielle” du jeune monarque. Dans leur intimité (réelle ou supposée ?), le roi semble littéralement “possédé” par son amante. Et pour la satisfaire, Edouard accède à toutes ses demandes, quelles que soient ses fréquentations…
Mais qui est vraiment Wallis Simpson ? Une espionne à la solde des allemands ou juste une opportuniste ? Avec ce premier épisode, les fils se tissent, mais Jean-Claude ne répond pas encore complètement. Il pose la situation et déroule l’écheveau…
Le résultat est plutôt bien amené, plein de suspens. Même si la vie intime des rois n’est pas ma passion, j’ai apprécié ce regard inattendu sur la petite histoire.
Au dessin, Aurélien Morinière assure dessin et couleurs. Les compositions sont très classiques et parfaitement lisibles. Néanmoins, le trait est assez nerveux et expressif. Les couleurs numériques sont posés en aplats et en traits de couleurs, avec un rendu peu conventionnel, qui m’a un peu gêné.
Au final, cette mini-série historique, est originale et décalée, et fera certainement passer un bon moment aux amateurs du genre.
