La parole du muet (T2) – La bergère et le malfrat

Chronique « La parole du muet », tome 2 – La bergère et le malfrat

Scénario de Laurent Galandon, dessin de Frédéric Blier, couleurs de Sébastien Bouët,

Public conseillé : Adultes / Adolescents

Style : Chronique sociale,
Edité chez « Grand angle », le 5 avril 2017, 13.90 euros
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L’histoire

Célestin, Constance et Marcel ont commencé à tourner leur film en toute clandestinité. Lors d’une projection test, Célestin invite Mollard et lui demande d’écrire la musique. Non seulement Mollard refuse, mais Il tente même de convaincre Constance d’arrêter l’aventure.
Au Studio, cela sent le roussi. L’équipe s’est rendu compte de la disparition des bobines..
Enfin, Marcel, toujours plein d’idées, a trouvé de nouvelles “comédiennes”. Ce sont les filles du bordel d’à côté. Tandis que les copains d’usine rejoignent l’aventure… Célestin, bombardé réalisateur, se sent un peu seul pour ces nouvelles responsabilités…

Ce que j’en pense

Et hop, voici le second épisode de l’épatant “Parole du muet” des sieurs Laurent Galandon (au scénario) et Frédéric Blier (Au dessin).. Même si quelques scènes sont présentées façon “Film sans parole”, Laurent a des trucs à vous faire savoir et ne compte pas se taire !

La fine équipe (Célestin, le grand type un peu naïf au grand coeur, Constance, la belle muette exploitée, Marcel et ses amis, ont commencé à tourner le film dont rêvait Célestin. Nuitamment et sans le dire à personne (en volant les bobines nécessaires au tournage), ils avancent doucement, scène après scène. Mais tout le monde ne voit pas cette “aventure” d’un si bon oeil. Dénonciation, Mise-à-l’index et catastrophes attendent nos amis…

Comme avec “Hypnos” et “L’envolée sauvage”, Laurent Galandon nous plonge dans une époque (l’âge d’or du muet) et y associe une histoire humaine. Avec Constance, il évoque des conditions de vies particulièrement difficiles dont souffraient les “sourds muets” à cette époque. Prise pour une attardée (ben oui, elle ne peut pas parler), Constance en est réduite à se déshabiller devant la caméra, pour survivre. Mais son histoire mérite bien un bout de pellicule. Enquêtant sur sa vie passée, Célestin mélange vie réelle et fiction. Puisque les films sont inspirés de la vie réelle, qu’est ce qui interdit que la vie s’inspire des films ? Sur cette idée, Laurent Galandon construit un scénario à rebondissements. Intrigue sociale et policière à la fois, il fait collaborer des personnages cabossés, mais méritants et déterminés. Et non, l’apparence ne fait pas le moine ! C’est divertissant, bienveillant et instructif en même temps. Que demander de plus ?

Au dessin, Frédéric Blier s’en sort très bien. Le dessin est de temps en temps un peu fluctuant, mais l’expressivité des personnages rattrape l’ensemble. Côté composition, c’est classique et lisible. Les couleurs, qui jouent sur des camaïeux “à l’ancienne” typent bien les ambiances. Pour résumer, j’ai passé un super moment !

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