Chronique « Fleur de Bambou (T1) – Les larmes du grand esprit »

Scénario de Marazano, dessin de Cat Zaza,

Public conseillé : Tout public (à partir de 8 ans),

Style : Jeunesse,
Paru aux éditions « Rue de Sèvres », le 22 mars 2017, 12 euros,
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L’Histoire

Mais que se passe-t-il ? Panda Roux, en traversant la forêt, aperçoit une merveilleuse fleur qui pousse sur une tige de bambou. Ce qui peut paraître merveilleux est effroyable pour le petit peuple. cela veut dire que les bambous se meurent… Tous les animaux du village se retrouvent pour chercher une solution, car eux aussi sont menacés.
Panda Roux se souvient d’une légende qui parle du «Grand Esprit de la forêt primordiale». Puisqu’il a façonné leur monde, il peut leur venir en aide.
Pas facile de convaincre son amie la Fouine, trouillarde et bavarde de l’accompagner, et encore moins la fille de l’humain qui vit seule au fond d’une tanière (et qui a un caractère exécrable).
Les voilà, finalement, en route tous les trois pour la forêt primordiale. Sur le chemin ils doivent passer par le palais des singes. Mais ces derniers posent une condition : Ils doivent être accompagnés par leur général (un gros gorille) et son lieutenant (un petit ouistiti), qui ont pour mission de tuer le trio, dès qu’ils auront récupéré les graines.
Le périple sera mené d’embûches, de hautes montagnes, de neige, de vent et d’avalanches…et même de conspirations.

Ce que j’en pense

Quand il écrit des scénarios BD jeunesse, Richard Marazano m’emmène presque toujours dans un monde asiatique ! Après “Le rêve du papillon”, “Le monde de Milo” ou encore “Yin et le dragon”, nous voici de nouveau la campagne chinoise.
Tel un conteur, il m’a fait parcourir une belle histoire sortie du folklore chinois. Une histoire remplie de magie, d’esprits de la nature et de gentils personnages qui veulent sauver le monde, de méchants qui veulent le pouvoir. Cela peut sembler classique, mais il y a toujours la façon et le ton. Pour cela, je fais confiance à Marazano. De la poésie il y en a, mais aussi de l’action et du mystère…

Cette fable écologique est d’actualité. Jour après jour je constate que l’humain ne prend plus vraiment soin de ce qui l’entoure. Cette fleur qui apparaît un jour, sans cris et gare, est-elle due à la négligence du peuple des animaux ?.ont ils oubliés de prendre soins de ce qui en avait le plus besoin ? A force d’avoir les choses sous ses yeux, tout devient habitude… Une histoire qui prête à réfléchir.

Tout cela et merveilleusement relevé par le très joli dessin de Cat Zaza (Caterina Zandonella). Si elle est plutôt connue pour ses illustrations dans des albums pour enfants (une petite dizaine quand même), son premier pas dans la bande dessinée ne m’a pas laissée indifférente. Son dessin est chatoyant. Il s’adapte à chacune des ambiances. Une collaboration réussie.

Si je suis arrivée au bout de l’histoire heureuse et sans frustration, on peut dire que l’aventure se termine. Ils ont su, tous les deux, me donner un petit frisson à la toute dernière page. Mais pourquoi avoir écrit « Enfin nous allons pouvoir vivre en paix dans notre vallée chérie… » et rajouter « OU PAS.. » Arggggghhh, j’adore !