La Mésange et l’Ogresse par Harold Cobert

La Mésange et l’Ogresse par Harold Cobert

Editions Plon

425 pages

Paru en 2016

Quatrième de couv' :

" Ce que je vais vous raconter ne s'invente pas. "
22 juin 2004. Après un an d'interrogatoires, Monique Fourniret révèle une partie du parcours criminel de son mari, " l'Ogre des Ardennes ". Il sera condamné à la perpétuité. Celle que Michel Fourniret surnomme sa " mésange " reste un mystère : victime ou complice ? Instrument ou inspiratrice ? Mésange ou ogresse ?
Quoi de plus incompréhensible que le Mal quand il revêt des apparences humaines ?
En sondant les abysses psychiques de Monique Fourniret, en faisant résonner sa voix, jusqu'au tréfonds de la folie, dans un face à face tendu avec les enquêteurs qui la traquent, ce roman plonge au cœur du mal pour arriver, par la fiction et la littérature, au plus près de la glaçante vérité.

Mon avis :

Dans ce livre on se suit Jacques Debiesme et son équipe, flics en Belgique. On est en plein début du procès de Dutroux qui défraie la chronique. Une jeune adolescente de 13 ans vient de s'enfuir de la camionnette d'un agresseur qu'elle saura reconnaître et décrire ce qui met la piste des policiers sur Fourniret.

À partir de là, s'ensuivent plusieurs interrogatoires de sa femme, Monique Fourniret, qui au départ nous paraît être une pauvre chose fragile, pas très intelligente mais qui, à certains moments, aura des attitudes qui feront que le doute va s'installer. Sans sa femme, le monstre aurait-t-il frappé ?

Même si l'Ogre des Ardennes est celui que les policiers cherchent à coincer, dans ce livre, c'est sa femme qui sera la clé. On navigue entre les interrogatoires de Mme Fourniret car lui est trop malin pour se dévoiler, Jacques Debiesme est sûr qu'en mettant la pression sur la compagne ils arriveront à la faire avouer...(ils ont presque failli échouer), on suit également quelques traques du et des prédateurs, les modes opératoires, mais aussi quelques chapitres où on se trouve directement dans sa tête à elle (ce qui nous fait vite penser qu'il n'y a pas la lumière à tous les étages).

Le plus dur c'est de savoir que ces deux monstres ont eu un petit garçon ensemble (en plus d'autres enfants avec d'anciens conjoints). Psychologiquement martyrisé par son père et négligée par sa mère. Elle l'a régulièrement oublié à la sortie de l'école entre autre. Je me demande bien ce qu'il est devenu pauvre gosse.

La réflexion du chef d'équipe en charge de l'affaire qui se demande si nous ne récoltons pas les monstres que l'on mérite dans une société qui prône la jeunesse éternelle et l'hypersexualisation me fait également réfléchir.

, ayant eu une enfance suffisamment protégée pour que Dutroux et Fourniret soient des monstres dont je ne connaissais que les noms avec peu d'autres informations à leur sujet, là je ne peux plus dire que j'ignore quoi que ce soit sur ce couple diabolique et j'ai eu une pensée pour 2 très jeunes filles portées disparues qui ont eu leur photo placardée partout. Beaucoup des victimes sont encore dans l'ombre du silence.

L'avis de ma super Caro.

A vous de voir !

(Le " bonne lecture " habituel me paraissait franchement déplacé là)


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois