Victor Dixen / Phobos, tome 2 :

Victor Dixen / Phobos, tome 2 :Les éphémères
Victor Dixen / Phobos, tome 2 :

Résumé :

Reprise de la chaïne Genesis dans
3 secondes...
2 secondes...
1 seconde...

Ils croyaient maîtriser leur destin.
Ils sont les douze pionniers du programme Genesis.
Ils pensaient avoir tiré un trait sur leur vie d'avant pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées.
En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations.
Elle croyait maîtriser ses sentiments.
Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l'amour.
Elle pensait pouvoir ouvrir son coeur sans danger.
En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé.
Même si les souvenirs tournent au supplice, il est trop tard pour oublier.

Avis de BimboStratus :

Bon, ça s'améliore, mais c'est toujours lent. Les 100 premières pages surtout.
Le pitch, 6 jeunes hommes et 6 jeunes femmes sont envoyés dans l'espace pour participer à une émission de téléréalité romantique et finir mariés pour coloniser Mars. Ils ont tous de lourds secrets et en plus on leur a caché des choses avant de les envoyer là haut.
Encore une fois, cette série manque de couleurs. Les changements réguliers de points de vue empêchent l'auteur de réellement développer ses personnages. Léonor on la suit de temps en temps et pour tout le reste c'est du point de vue externe.
Je sais que c'est destiné à des " jeunes adultes ", mais depuis quand " jeune adulte " ça signifie " imbécile " ? Combien de fois pendant le tome je me suis dit " mais ils sont sérieux ? Et personne ne pense à faire ça ? ". Réponse : plein. Les personnages sont jeunes, ok, mais quand l'héroïne trouve au dernier moment une solution et que tout le monde lui saute au cou en mode " t'es trop un génie ", on a envie de demander à l'auteur s'il nous prend pour des chèvres ou si ses personnages sont réellement bêtes.
Et L'héroïne, parlons-en, ça reste un concentré de " oh cool ça va mieux " suivi DIRECTEMENT de " ma vie c'est de la merde, non, attends, JE SUIS une grosse merde " et ouin ouin ouin. Elle est chiante. Je vais pas spoiler la fin, mais je me suis dit " et ben si à tête reposée elle se rend pas compte qu'elle fait deux poids deux mesures selon les mecs qu'elle a en face d'elle, je vois pas comment la récupérer ". C'est grossier.
Les ficelles sont grosses, pour ne pas dire grotesques. Franchement je me demande vraiment si l'auteur fait pas simple pour son public, mais là c'est carrément simpliste. Pourtant y'a des retournements de situation, des secrets, mais trop peu et trop prévisibles, toujours.
Et ça se finit encore en cliffhanger. Je pense pas que l'auteur aurait besoin de nous mettre d'aussi grosses révélations en fin de tome avec des questions sans réponses si il y avait plus de matière dans le corps de ses livres. Ça fait vraiment simpliste comme écriture, on dirait qu'il ne retient le lecteur que pendant les dernières pages alors que pour les premières il faut ramer et s'accrocher tellement c'est lent.
Encore une fois, le potentiel de ce qu'aurait pu être son histoire me semble gâché et c'est décevant. Je lirai quand même le tome 3, en espérant très très fort que ce sera le dernier et qu'il relèvera le niveau.

Extrait :

Nous sommes douze, rassemblés pour la première fois dans le Parloir, cette bulle de verre qui nous a vus défiler deux par deux au cours des cinq derniers mois : nous, les prétendants du programme Genesis, le plus grand jeu télévisé de l'Histoire - le plus cruel mensonge de tous les temps.

Nous sommes douze assoiffés de gloire, convaincus qu'en nous embarquant pour Mars, nous deviendrions immortels.

Nous sommes douze affamés d'amour, persuadés que tout se terminerait comme dans un conte de fées - ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, n'est-ce pas ce qu'on lit toujours à la fin des belles histoires ?

Il y a Kris l'Allemande, mon amie de toujours (même si je ne la connais que depuis un an et demi), dont les grands yeux bleus tremblent sous sa couronne de nattes blondes, tels ceux d'une Belle au bois dormant qui se réveille d'un trop long sommeil.

Il y a Kelly la Canadienne, la forte tête de l'équipe, tout échevelée après la lutte qui nous a opposées quelques instants plus tôt, quand les filles me prenaient pour une folle furieuse en pleine crise de parano.

Il y a Safia l'Indienne, la plus jeune et la plus sage d'entre nous, que j'ai blessée dans ma frénésie et qui garde autour du cou la marque violacée de l'écharpe avec laquelle j'ai failli l'étrangler malgré moi.

Il y a Liz l'Anglaise et Fangfang la Singapourienne, notre top model et notre intellectuelle, soutenant chacune l'un des bras de la blessée.

Toutes me regardent avec stupeur - avec effroi. Louve elle-même, la chienne de bord aux allures de caniche royal, me couve de ses yeux noirs et brillants, comme si elle comprenait la terrible escroquerie dont elle a été victime, elle autant que les autres.

" Ils nous ont envoyés à la mort, dis-je pour la troisième fois, avec l'impression d'avoir des lames de rasoir en travers de la gorge. Serena et les instructeurs. Ils nous ont laissés embarquer en sachant qu'il n'y avait rien pour nous à l'arrivée - rien que des habitats défectueux, incapables de nous maintenir en vie plus de quelques mois. Tout est expliqué là. Regardez. "

Sans un mot, les filles s'approchent de moi en glissant à travers le Parloir où elles ont surgi quelques instants plus tôt, lorsque j'ai ouvert la trappe. Ici, au cœur du vaisseau Cupido, il n'y a pas de gravité artificielle - on a l'impression de nager au milieu du vide. La Terre n'est qu'un point scintillant parmi des millions d'autres. Au creux de ma paume brille un objet qui n'aurait jamais dû entrer en ma possession, mais que le destin a mis entre mes mains : un téléphone portable à écran photovoltaïque, rechargé à la lumière du cosmos.

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