L’ami retrouvé de Fred Uhlman

Bonjour,

Dans le cadre de mon challenge ABC, il me fallait la lettre U …me voilà donc avec L’ami retrouvé. Je sais que j’aurais dû le lire pendant ma scolarité, mais si c’est le cas, je n’en ai gardé aucun souvenir et pourtant…

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4ème de couverture

Âgé de seize ans, Hans Schwartz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le lycée le plus renommé de Stuttgart.

Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l’arrivée dans sa classe d’un garçon d’une famille protestante d’illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel que le lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de l’adolescence.

C’est en 1932 qu’a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgart.

Les parents de Hans qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lycée, décident de l’envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son passé.

Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.

Mon avis

Tout comme Arthur Koestler qui a fait la préface de mon édition, je ne considère pas L’ami retrouvé comme un roman mais plutôt comme un récit de vie.

Pendant que j’écris cette chronique je discute avec mon homme…ce qui me permet de remettre en perspective l’histoire. En effet, lors de la parution de ce récit, il y a assez peu de livres pour adolescents traitant du sujet de la 2nde Guerre Mondiale. Cette « mise en situation » me donne un nouveau regard sur ma lecture.

A l’heure d’aujourd’hui

J’ai aimé l’écriture, mais je trouve l’histoire un peu légère, surtout basée sur l’amitié exclusive entre 2 adolescents.Certes l’un est juif et l’autre, de part son éducation, est plus enclin à suivre les idées d’Hitler, mais je n’ai pas ressenti toute la problématique de cette amitié, ni la difficulté d’être juif à cet époque…Les deux jeunes semblent en dehors du temps et de l’Histoire. La fin, pourtant, elle, est poignante. Une simple phrase et j’ai oublié la « fadeur » du récit.

Au moment de sa publication

Maintenant, si l’on remet ce récit dans son contexte de publication, il faut admettre que pour un livre sur le thème de la 2nde Guerre Mondiale, visant un public adolescent, il est bien construit.

L’image de l’amitié exclusive, du besoin de partager ce que l’on aime et qui l’on est, est bien décrite et de nombreux adolescents ont du s’identifier aux personnages. De plus même si les humiliations sont plus suggérées que véritablement exprimées, elles restent présentes et sûrement poignantes pour l’époque (1ère édition 1983). De plus le final est bien fait, saisissant, poignant et ma foi un peu surprenant.

Conclusion

Un livre intéressant mais je pense qu’il est nécessaire de le recontextualiser pour comprendre la reconnaissance qu’il a eu.

En effet, au jour d’aujourd’hui, si l’on compare ce récit à d’autres romans jeunesses abordant le thème de la 2nde Guerre Mondiale (Tel que le garçon au pyjama rayé de Boyne Jone ou encore -pour les plus grands – Max de Sarah Cohen-Scali) , il peut paraître « léger ».

Bonne lecture !!❤🙂



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