Aurélie Vallogne / Mémé dans les orties

Aurélie Vallogne / Mémé dans les orties

Quelques infos sur le livre :

Mémé dans les orties
Aurélie Vallogne / Mémé dans les orties
  • Auteur : Aurélie Vallogne
  • Serie :
  • Genres : Littérature générale
  • Editeur : Le livre de poche
  • Collection :
  • Publication: 09/ 03/ 2016
  • Edition: Broché
  • Pages : 250
  • Prix : 7,10€
  • Rating: Aurélie Vallogne / Mémé dans les orties

Résumé :

Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre - certains diraient : seul, aigri, méchant -, s'ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d'escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie... jusqu'au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 93 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
Un livre drôle et rafraîchissant, bon pour le moral, et une véritable cure de bonne humeur !

Avis de TeaCup :

Je tiens à remercier le livre poche pour l'envoi de ce roman.

J'ai entendu parler du bouquin des dizaines de fois, vu passer sa couv (pas très glam mais assez fidèle à l'esprit), quand le livre de poche nous l'a proposé je me suis dit qu'il était temps de découvrir ces orties. Ce roman a en effet une histoire assez longue derrière lui, après un passage par l'auto-édition où il a remporté l'adhésion de nombreux lecteurs Michel Lafon a sorti le roman et le voilà qui débarque en poche.

C'est un peu un roman " feel good " comme la mode arrive des US, c'est-à-dire qui est censé vous faire passer un bon moment, donner la banane... vous avez capté l'idée. Effectivement on lit ce roman assez court en suivant avec plaisir les tribulations de Ferdinand, octogénaire mal embouché qui tient à le faire savoir à tout son voisinage.

Il est plein de petites manies, pingre, assez médisant, macho... un portrait à lui tout seul et c'est la force de ce roman une grande galerie de personnages qui interagissent, se rencontrent, se parlent et se chamaillent. On s'attache à certains plus qu'à d'autres j'ai beaucoup aimé l'aspect règlement de compte entre voisins, c'est le point fort du livre, assurément.

De nombreuses situations sont dépeintes avec justesse, des petites manies de vieux qui vous font forcément penser à un voisin, un papy toujours à l'arrêt de bus ou votre mamie. Les rituels, les siestes, les médisances, la concierge envahissante et mal embouchée... c'est souvent sympathique, mais j'avoue ne pas avoir adhéré comme si je faisais partie de cette petite communauté.

Il y a des facilités de scénario à mon sens ou en tout cas des grosses ficelles (notamment concernant l'affaire du chien de Ferdinand la pauvre Daisy). Très honnêtement même l'auteur ne semble pas trop pourquoi et comment s'en dépatouiller et s'en sort d'une pirouette avec un personnage un peu trop surpris et estomaqué par une situation pour en chercher les raisons... ouais, un peu facile non ? Il y a quelques portraits qui vire aussi caricature, je pense à la petite fille bien à propos réponse à tout évidemment surdouée. Donc forcément très perspicace, forcément très en avance dans ses réflexions presque avec une philosophie de vie et un champ lexical sans fin pour une gosse. J'ai un peu eu l'impression que c'est l'idée exacte qu'on se fait de ce genre d'enfants sans forcément que ça sonne très réaliste. Un concept plus qu'un personnage. Ça m'a un peu dérangé.

Grosso modo, mon reproche principal et une ressemblance avec " L'élégance du hérisson " qui m'avait beaucoup plus embarqué. On y retrouvait un personnage acariâtre, un immeuble plein de personnalités en couleur et une gamine surdouée. Mais il y avait un côté plus incisif... moins complaisant presque, qui m'a manqué dans cette Mémé aux orties. Là il y a une facilité un peu sur certains persos. J'ai eu aussi du mal à comprendre comment Ferdinand présenté comme peu cultivé et intéressé par le cinéma ou la culture populaire, se mettait d'un coup à situer sans aucun souci " Terminator " quand même loin d'être une référence de son temps ?

Le livre reste très plaisant je n'irais pas dire qu'on passe un mauvais moment que tout est calqué sur le livre de Muriel Barbery ça serait totalement faux ; une bonne part de l'histoire part sur diamétralement autre chose et à mon sens on fait le parallèle si on a lu les deux et beaucoup apprécié le premier. C'est plus la dynamique centrale que je n'ai pu m'empêcher d'ignorer et qui m'a moins plus dans sa manière d'être abordée, il y a moins de pudeur c'est moins graduel comme le roman est assez court (imaginez un vieux monsieur mal embouché se laisser convaincre en seulement 2 repas qu'il est ravi de voir une gamine turbulente chambouler tout son quotidien...)

Un livre plaisant, pas exempt de clichés et qui va un peu vite, mais parfait pour se détendre pour lire en été par exemple au bord de la piscine, une lecture détente plaisir assurément. Je souligne au passage le tout petit prix du numérique moins de 3€ ce qui est assez rare chez les gros éditeurs, donc n'hésitez pas si vous aimez les bonnes répliques, des personnages qui vous rappelleront forcément tel ou tel proche.

Extrait :

Les choses ont sérieusement commencé à se gâter pour Ferdinand quand il a emménagé dans la résidence, deux ans plus tôt. Après un divorce amer, qui lui avait attribué l'appartement en ville de ses ex-beaux-parents, Ferdinand était venu vivre au 1 er étage gauche Immeuble A de la résidence située au 8 rue Bonaparte. Une résidence des années cinquante, bien entretenue, dans une petite ville paisible au bout d'une rue tranquille bordée de grands platanes centenaires. Un portail en fer noir garde l'entrée, une jolie petite cour intérieure égaye par sa verdure et ses assises colorées les murs en pierre de taille qui donnent du cachet aux immeubles A et B. Sur les parties basses des murs de la cour, des roses trémières blanches s'accrochent nonchalamment à un treillage solide et dévoilent au passage leur parfum délicatement poudré. Un petit chemin pavé contourne le jardinet intérieur et dessert au fond un potager prospère, un parking à vélos bien propres et un local à poubelles discret. Au 8 rue Bonaparte, tout était tranquille. On y passait des jours heureux. La vie suivait son cours au rythme lent du soleil. Dans ce quartier résidentiel familial, les habitants se sentaient bien et y restaient de longues années. C'était une résidence sans histoire, les immeubles ayant toujours abrité une petite dizaine de familles heureuses.

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