Tu tueras le Père de S. Dazieri

Thriller.

Exemplaire publié en 2015,

aux éditions Robert Laffont,

Collection La Bête noire.

664 pages.

Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier.
Non loin de Rome, un homme affolé tente d'arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d'une clairière.

Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l'hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s'échapper.

Pendant des années, son seul contact avec l'extérieur a été son mystérieux geôlier, qu'il appelle «le Père».

Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté...

Source: Externe

La nouvelle collection des éditions Robert Laffont fait beaucoup de bruit depuis sa naissance, j'ai voulu voir par moi-même.

La construction du récit est assez banale : on retrouve une enquête à résoudre ainsi que des chapitres «flash-backs» sensés nous donner des pistes sur l'intrigue.

Je n'ai pas grand chose à reprocher à l'auteur sur ce point-là.

Le gros point fort du roman est, pour moi, le duo atypique que Sandrone Dazieri nous fait découvrir.

Au départ, Colomba ne me plaisait pas spécialement : le côté femme-flic-qui-en-a-bavé, je commence à connaître et les personnages féminins sont rarement mes préférés. Cependant, aux côtés de Dante au passé difficile et aux séquelles très lourdes, elle se révèle être plus humaine que ce qu'elle laisse paraître dans les premiers chapitres. Je pense néanmoins que, toute seule, je ne l'aurais pas plus apprécié que ça.

Je tiens à préciser que, pour une fois, il n'y a aucune romance dans l'histoire : les deux personnages vont tisser une belle amitié à travers leurs problèmes respectifs, sans aucune ambiguité.

Il faut savoir que je n'avais pas du tout lu le résumé avant de m'attaquer au roman donc la découverte du fait que Dante ait été une des premières victimes du Père m'a surpris et j'ai trouvé l'idée vraiment bonne.

L’enquête est bien menée malgré une seconde partie peut-être un poil rocambolesque mais les différents points évoqués dans le récit comme la quête de pouvoir au sein de la police ainsi que l'abandon des officiers traumatisés par l'Administration permettent de retomber un peu sur Terre.

Les nombreuses révélations de l’intrigue m'ont beaucoup plu puisqu'elles nous entraînent sur un terrain qui m'intéresse beaucoup et qui a encore beaucoup de zones mystérieuses, ce qui laisse à l'auteur de nombreuses pistes à suivre.

Le dénouement a été surprenant pour moi car je ne m'attendais pas à l'identité du coupable.

L'épilogue me laisse tout de même perplexe : une suite serait en cours d'écriture et même si la dernière phrase nous laisse dans le flou complet et que je serais vraiment ravie de retrouver Dante dans une nouvelle histoire, j'ai un peu peur de ce que l'auteur pourrait en faire... Affaire à suivre.

En bref, La Bête noire a tenu sa promesse et c'est un très bon thriller que j'ai pu découvrir. L'enquête est fouillée et prend un chemin intéressant tandis que le duo principal est vraiment exceptionnel et attachant. Une suite s'impose face à cette fin bouleversante.

Ce roman me permet de participer au challenge gourmand, le vin : «Son établissement était une vieille trattoria qui sentait l'eau de Javel et le vin rance, avec des bancs et des tables en bois.»

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et au challenge Un mot, des titres pour le mot «Père»

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Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur

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