Instant Nostalgie #2 : Les BD de mon enfance (Loulou)

Sans titre

Il y a plusieurs mois maintenant, Coco vous proposait un article sur les BD qui ont bercé son enfance et poussé son goût de la lecture à se développer (à zieuter par ici). C’est en rangeant des Tom-Tom et Nana au travail qu’un instant de nostalgie l’a prise. Personnellement, c’est rien qu’en lisant son article que j’ai eu mon petit soupir, accompagné d’un sourire au coin des lèvres, en repensant à mes lectures. En plus, en ce moment mes parents déménagent de la maison de mon enfance que j’ai toujours connue, et le tri à faire dans les grandes bibliothèques qu’il y a chez eux m’a aussi rendue nostalgique.

C’est donc à mon tour de vous présenter les BD de mon enfance. Car, nous avons beau être de la même génération, c’est très drôle à quel point nos lectures ont été différentes avec Coco ! Même si je connais les BD dont elle vous a parlé et que j’en possède certaines collections, ce ne sont pas celles-là qui ont marqué réellement mon enfance.

Yakari

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Date de première parution : 1973 (ça ne nous rajeunit pas, je n’étais même pas née). Série toujours en cours, puisque le dernier (et 38e) tome est sorti en 2014.

Parents : Job (au scénario) et Derib (au dessin)

Résumé : Yakari est un jeune Sioux qui a la capacité de comprendre le langage des animaux et donc de leur parler. Il est très proche de la nature, mais aussi de ses amis (principalement Arc-en-ciel et Graine-de-bison) et de son cheval (Petit-Tonnerre). Avec eux, il vit de nombreuses aventures, sauve un paquet d’animaux et devient peu à peu de plus en plus sage.

J’ai tout simplement adoré les aventures de Yakari parce que l’identification était facile et complète à l’âge où on le découvre. Je me souviens m’être totalement mise à la place de ce petit Sioux. Quel enfant n’a jamais rêvé de vivre sous un tipis, de savoir merveilleusement bien chevaucher (et d’avoir son propre dada), de savoir parler aux animaux et d’avoir un totem protecteur ? Tous, ils en ont tous rêvé (ou au moins d’un de ces points), même les petites filles. Ce qui est rigolo c’est qu’on s’attache tout autant à Yakari qu’à Petit-Tonnerre. Quelques tomes développent plus un événement qui arrive à Petit-Tonnerre et on vit la peur de Yakari à son égard en même temps que le jeune Sioux.

Les aventures de Yakari donnent donc la possibilité de s’évader pleinement et ont déjà conquis plusieurs générations de lecteurs (et je pense que ce n’est pas fini !). Un succès tel, que des adaptions sérielle et filmique ont vu le jour.

Les Schtroumpfs

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Date de première parution : 1963 (ça nous rajeunit encore moins dites donc…)

Créateur original : Peyo

Résumé : Les Schtroumpfs sont de tout petits bonhommes bleus, qui vivent dans des maisons champignons, et sont regroupés en un village, au cœur d’une forêt imaginaire, dans un Moyen-Âge mythifié. La plupart de leurs aventures tournent autour de légendes farfelues, mais sont aussi causées par leur petite taille. Leur plus grand ennemi est d’ailleurs un humain, le sorcier Gargamel.

Pas vraiment d’identification possible pour le coup, mais c’est le côté complètement décalé qui attire. Des petits bonhommes bleus, qui ne sont pas des extraterrestres, mais qui ne nous ressemblent pas. Ils sont environ une centaine, tous des hommes. Un grand Chef, et une seule fille (on ne dira rien sur ce point…). Tous parés de noms qui les qualifient selon leur fonction dans le village, leur métier, leur caractère ou une spécificité physique. Ils parlent une langue comprise de tous les êtres humains, mais que l’on aurait pourtant du mal à reproduire. Ils raffolent d’une plante farfelue, la Salsepareille. C’est donc un univers complètement décalé, avec des aventures qui ne peuvent arriver qu’à eux, vu leur condition, mais on ne peut s’empêcher d’y accrocher.

En plus, leur papa est connu et reconnu grâce à de nombreuses séries à succès : Johan et Pirlouit (où on retrouve les Schtroumpfs), Poussy, Benoît Brisefer

On découvrira nos joyeux compagnons également sur les écrans.

Benoît Brisefer

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Date de première parution : 1960 (pour la parution en magazine), 1962 (parution en BD). Et en fait je suis en train de me rendre compte qu’on remonte le temps de plus en plus…

Créateur : Peyo (oh ben tiens, il me dit quelque chose celui-là…)

Résumé : Benoît Brisefer est un petit garçon comme les autres. Enfin, presque… Il a une force surhumaine (et il saute très haut), qu’il perd malheureusement à chaque fois qu’il est enrhumé. Quasiment personne n’est au courant de son don, car il sait que sinon il risquerait de se faire exploiter. Il va utiliser sa spécificité pour traquer, débusquer et punir divers malfaiteurs et bandits en tout genre. Mais souvent ses plans seront contrecarrés par de fameux rhumes…

Benoît Brisefer est un petit personnage extrêmement attachant, notamment à cause de sa gentillesse, son amabilité et son sens du devoir. Il est serviable à souhait. Je conçois que cela puisse en énerver plus d’un et que certains pourront le trouver un peu pompeux, voir pas réaliste à cause de cela, mais personnellement c’est une des choses qui m’a attirée chez lui. Il n’est pas comme tous les autres héros qui ont forcément un défaut dans leur caractère. Lui est toujours égal et adorable. Évidemment, sa force surhumaine m’a aussi attirée et je rêvais secrètement d’avoir la même.

Sylvain et Sylvette

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Date de première parution : 1941 (encore et toujours ce voyage dans le temps…)

Créateur : Claude Cuvillier

Résumé : Sylvain et Sylvette, un frère et une sœur d’une douzaine d’année environ, vivent paisiblement dans une petite chaumière au milieu de la forêt. Mais leur tranquillité est souvent dérangée par les Compères, une bande de quatre animaux malveillants à leur égard : un renard, un ours, un loup et un sanglier. Les enfants, aidés d’autres animaux plus amicaux, vont passer leur temps à déjouer les tours des Compères.

Même si j’ai découvert toutes les bandes dessinées dont j’ai déjà parlé, grâce à mes parents, celle-ci est encore plus liée à eux, puisque ma mère elle-même lisait les aventures de Sylvain et Sylvette étant jeune. La couverture que je vous montre ci-dessus est d’ailleurs tirée d’un tome datant de 1963. Il en a donc vu ce livre et pourtant il est encore en bien bon état vous ne trouvez pas ?

Sylvain et Sylvette sont deux personnages qui sont en réalité un peu niais et naïfs. Ce qui rend leurs aventures drôles et intéressantes ce sont leurs interactions avec les Compères. L’un est rusé, l’autre balourd, un autre encore est totalement bête. Ce sont leurs efforts vains pour piller la maison du frère et de la sœur qui rendent les histoires « palpitantes ». Pas sûr qu’une telle série marche encore de nos jours, mais elle a fait mon bonheur pendant de nombreuses années !

Max et Lili

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Date de première parution : 1992 (Youpi ! Enfin une date où j’étais déjà née !)

Parents : Dominique de Saint-Mars (au scénario) et Serge Bloch (au dessin)

Résumé : Lili est la sœur aînée, Max est donc le petit frère. Ils vivent à l’époque actuelle et rencontrent un tas de problèmes très actuels eux aussi. La plupart du temps ce sont des problèmes sociaux et liés à la vie quotidienne. Que ce soit à eux ou à leurs amis que les soucis arrivent, ils peuvent toujours en parler à un adulte et se sortir des mauvais moments.

Cette série a aidé plus d’un enfant. Les problèmes abordés au fil des récits sont tous susceptibles de toucher un enfant un jour. Les sujets peuvent être relativement légers : Max ne sait pas comment dire à une fille qu’elle lui plaît, le cousin de Max a peur du noir. Mais ils peuvent aussi être plus lourds : le harcèlement à l’école, les différences de religion, l’anorexie ou l’obésité… Tous ces soucis du quotidien, qu’ils soient profonds ou pas, Lili et Max trouvent toujours une oreille adulte et attentive pour en parler. Ces histoires apprennent donc aux enfant à faire confiance aux adultes pour leur parler de certaines choses, en plus de leur expliquer comment résoudre un problème qu’ils pourraient rencontrer. À la fin de chaque tome, une série de petites questions amène l’enfant à s’interroger sur sa propre situation vis-à-vis de ce qu’il vient de lire.

Ce sont donc des petits BD pédagogiques que l’on retrouve avec Max et Lili, mais elles peuvent aussi tout à fait être lues sans que l’on soit concerné par le sujet abordé et y prendre plaisir.

Voici donc les cinq principales BD qui ont marqué mon enfance. J’ai voulu ici indiquer celles qui sont accessibles à un âge plutôt jeune (autour de 10 ans), mais dès toute petite j’ai aussi lu les BD qui bordaient les rayonnages de mes parents. Des BD qui ne racontent pas que des histoires courtes détachées les unes des autres, mais qui forment des cycles complets. Tintin, Astérix et Obélix, Oumpah-pah, Lucky Luck, Spirou et Fantasio, Yoko Tsuno, Natacha… autant de titres qui me rendent également nostalgique !

Bonne lecture les loulous !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois