Chronique | Les Enchanteurs, tome 1 – Kami Garcia et Margaret Stohl

16LUNES_135X215_dos43_COUV_quadri.qxd:Mise en page 116 lunes, Beautiful Creatures  de son titre original, est le premier tome de la saga Les Enchanteurs (Caster Chronicles). Il a été écrit par Kami Garcia et Margaret Stohl et publié pour la première fois fin 2009. Ce roman de 635 pages appartient à un genre littéraire propre à la littérature des États-Unis et plus précisément des régions du sud de ce pays, le Southern Gothic. Une adaptation cinématographique de ce livre est sorti en 2013 sous le nom de Sublimes Créatures.

« J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des États-Unis. Elle était belle et mystérieuse. Si j’avais su qu’en même temps que cette fille surgirait aussi une malédiction…J’étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d’avance. »

Tout d’abord, les personnages m’ont un peu dérouté. En effet, j’ai préféré les personnages secondaires aux protagonistes. L’histoire est racontée par un garçon, Ethan, ce qui est plutôt rare. J’attendais donc beaucoup de lui et, même si ce n’est pas un mauvais personnage, il était moins bien construit que ce que j’avais espéré… Il était trop naïf et n’avait pas assez de caractère à mon goût. Comment a-t-il pu ne pas voir ce qu’il se passait alors que les indices ne manquaient pas ? Et comment a-t-il pu accepter les événements invraisemblables auxquels il a été confronté  et ce presque sans sourciller ? Néanmoins, ses réactions face au monde qu’il découvre s’améliorent au fur et à mesure du récit.
Lena m’a plus plu. Elle fait partie des héroïnes « nouvelle génération » comme je les appelle, c’est-à-dire des héroïnes qui font tout pour être forte. Elle est fragile au fond, mais se bat, en tout cas au début. Je précise que c’est au début, car plus l’histoire avance et plus Lena est défaitiste. Ce changement d’attitude et ses indécisions m’ont un peu déçu.
Les personnages secondaire, par contre, étaient pour la plupart fantastique ! J’ai particulièrement apprécié les Soeurs. Elles étaient drôles et pleines de vie malgré leur âge. J’ai aussi aimé Link et Macon. L’un pour son amitié fidèle et l’autre pour le mystère qui l’entoure et l’amour qu’il a pour Lena.

Ensuite, l’écriture est, il faut l’avouer, assez banale. Pas de tournure de phrase compliquée, pas de vocabulaire soutenu, pas de style particulier… Cependant, les mots sont bien choisis. Cela nous permet de nous plonger pleinement dans l’histoire. Kami Garcia et Margaret Stohl nous emportent dans leur monde dès les premières pages.

Après, ce premier livre de la saga Les Enchanteurs nous raconte une histoire bien différente de celle des vampires et des loups-garous qui envahissent nos bibliothèques. L’univers créé est bien construit et peu de choses sont laissées au hasard.

Enfin, je vais terminer par un point négatif. Je n’ai pas du tout accroché à la toute dernière scène du livre. Elle m’a semblé bâclée et cela m’a énormément gêné… L’intégrer dans le deuxième tome, 17 lunes, plutôt que dans le premier m’aurait semblé plus judicieux. Cela aurait apporté plus de suspens à la fin de 16 lunes et permis aux auteurs de peaufiner ce passage.

En conclusion, 16 lunes est un premier tome qui promet une suite très intéressante avec des personnages principaux qui, j’en suis sûre, deviendrons plus captivants.


« Des papillons dans l’estomac, dit-on.
Quelle métaphore idiote ! Plutôt des abeilles tueuses, oui. »


– Lecture agréable –

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Lu en lecture commune sur Livraddict



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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois