Justice league "darkseid war batman" : la review

Suite à la mort présumée de Darkseid, les membres de la Justice League ont reçu des pouvoirs faisant d'eux de véritables divinités. C'est ainsi que Batman a hérité d'un sacré cadeau empoisonné : la chaise  Mobius, cet instrument qui permettait à Metron de se déplacer à travers le temps et l'espace, et qui fait du héros de Gotham une sorte de Dieu de la connaissance et du savoir. Plus rien ne peut lui échapper, des désirs, intentions, et actions passées présentes et à venir, de ceux sur qui il porte son regard. Vous pouvez facilement le comprendre, voilà de quoi alimenter une croisade encore plus efficace et foudroyante contre le crime dans la ville. Batman (avec un look particulièrement efficace et réussi) passe à l'offensive et neutralise les criminels avant même qu'ils accomplissent leurs méfaits, ce qui fait dire au commissaire Gordon qu'il n'existe malheureusement aucune loi pour les garder en détention, sur des bases aussi minces. Qu'à cela ne tienne, pour le Dark Knight ce n'est qu'un détail, et rien ne l'empêchera d'aller corriger ceux qui perpétuent le mal, que ce soit un lâche qui moleste sa femme, ou un groupe de loubards qu'il abandonne sur la banquise. Là où la situation devient plus épineuse et discutable, c'est quand Batman peut revenir en arrière, et revivre le drame fondateur du personnage, à savoir la mort des époux Wayne assassinés par l'infâme Joe Chill. Bruce a bien grandi, et maintenant qu'il est presque omniscient, un face à face musclé et impitoyable s'impose... C'est bien entendu ce moment qui occupe la partie centrale de ce premier one-shot consacré aux New Gods version Justice League. Peter Tomasi nous présente une confrontation tendue, rageuse, cruelle, avec un Batman que nous peinons à reconnaître. Ce concentré bouillant de rancoeur et de froide détermination n'est pas tout à fait le personnage que nous connaissons et aimons, mais il est vrai que les circonstances atténuantes lui sont accordées. C'est plutôt dans l'échange avec Jim Gordon que le scénariste brille, en plaçant le héros devant ses (nouvelles) motivations, mais aussi ses contradictions, et son impuissance fondamentale. Savoir, ce n'est pas nécessairement pouvoir. Encore moins devoir. Très bon point pour Fernando Pasarin qui illustre le tout avec un brio notable. Son Dark Knight a un look d'enfer, et il lui insuffle une crédibilité, une obsession vengeresse qui en fait un plaisir pour les yeux, et justifie presque en soi l'achat de cette sortie. Du Batman hardcore et distant de l'habituelle tradition de la maison, mais qui a le mérite pour un bref moment d'offrir quelque chose d'autre, d'intrigant, même si forcément de très très transitoire. 
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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois