Titans hunt #1 : la review

TITANS HUNT #1 : LA REVIEW Si certaines séries ont vraiment bénéficié des soins de la ligne New 52 (Aquaman, le Batman de Snyder et Capullo, Swamp Thing...) d'autres ont connu des déboires bien moins glorieux, comme en attestent ces pauvres Titans. Pourtant, on pouvait espérer de Scot Lobdell une dynamique sympathique, lui qui fut dans les années 90 un des artisans du succès des X-Men, mais le temps a passé pour tout le monde, et aujourd'hui le produit fini n'a plus la même saveur. Les Titans sont toutefois (encore) de retour avec Titans Hunt, titre qui se veut la dernière chance pour le groupe, et qui étale ses cartes une à une, dans un parfum de mystère et d'interrogations existentielles. Dan Abnett propose une galerie de personnages dans le creux de la vague, en proie à des doutes et des peurs qui semblent pratiquement insurmontables. Par exemple, on suit Roy Harper et ses souvenirs fragmentaires, hanté par ce qu'il fut et ne sait pas avoir été. On rencontre Richard Grayson (l'ancien Nightwing, puis Batman, qui devrait être trop âgé pour ce genre de fréquentations) qui opère dans l'ombre et joue de la gâchette comme un James Bond sous testostérone. Pour Aqualad (version Namor de Jae Lee...), passons sous silence un comportement assez hiératique et discutable... Les autres Titans sont abordés de passage, à peine ébauchés, pas le temps de mettre tout le cast en première ligne avec un premier épisode introductif qui reste trop souvent à la surface des choses à venir. Triste de voir Roy bouteille en main, se saouler avec du whysky pour se rappeler des choses et en oublier d'autres. L'impression est que personne ne comprend vraiment ce qui se passe, que les fragments épars de cette chasse aux Titans sont encore à recoller, et que seule une personne, en fin d'épisode, pourrait bien avoir les clés de l'affaire dans ses dossiers, jalousement gardés. Paulo Siqueira sort une prestation honnête, dans la droite ligne de ce qu'on peut attendre de ce titre, sans pour autant jamais briller d'inventivité et de dynamisme. Le dessin assure son job sans pour autant vous en mettre plein la vue. En fait, ce Titans Hunt entre de plein pied dans ce que les New 52 ont apporté, de bien mais aussi de mauvais, dans l'univers Dc. A savoir une cure de jeunisme et de révisionnisme pour de nombreux héros, mâtinée de violence et gimmicks narratifs éculés. On repart de zéro et en même temps on n'arrive pas à se départir de l'héritage qu'on souhaiterait mettre de coté, et la plupart des idées manquent d'ambition et de vue à long terme. Ici nous avons les bases et l'essentiel pour construire quelque chose d'intrigant, et en même temps déjà les défauts et les craintes d'une énième série mainstream de plus, à des années lumière des standards d'autrefois, de ces Teen Titans de Perez, par exemple. A suivre donc, en redoutant le pire.  TITANS HUNT #1 : LA REVIEW A lire aussi :  Mini review : Teen Titans #1 (New 52)

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois