Batman & Robin Eternal #1

Suite au succès de Batman Eternal, DC Comics lance une nouvelle série hebdomadaire basée sur la licence. Batman & Robin Eternal est également à l'initiative de Scott Snyder et James Tynion IV. Ce premier numéro est illustré par Tony Daniel et focalise sur (presque) tous les sidekicks de Batman.

J'ai soupiré. J'ai soupiré un trop grand nombre de fois en lisant cet épisode que je pense déjà ne pas finir la série comme ce fut le cas pour Batman Eternal. Mais, j'avais envie de découvrir Batman and Robin Eternal parce que Tim Seeley ( Grayson) et Genevieve Valentine ( Catwoman) sont présentés comme moteur du projet. Pourtant, c'est bel et bien Snyder qu'on reconnaît dans ce premier épisode avec un script plus fluide grâce à Tynion.

Je vous résume l'épisode. Grayson est revenu à Gotham. Il combat le crime aux côtés de ses camarades Red Hood et Red Robin. Les trois compères ont des méthodes et un caractère différents mais ils sont d'accord sur un point, le nouveau Batman craint. Ce dernier, plutôt que de combattre la criminalité, chasse les gamines costumées et il est en train de faire la morale à Blue Bird. Cette dernière arrive à échapper au robot justicier. Grayson continue son activité d'Agent de Spyral. Alors qu'il se rappelle de son premier souvenir de super-vilain en tant que Robin auprès de Batman (Bruce Wayne donc), comme par hasard il lui arrive la même chose : des enfants qui semblent contrôlés lors de l'attaque. Il se fait même trahir par sa collègue de Spyral. Un nom revient : Mother. C'est alors qu'une inconnue - déjà connue par les lecteurs fidèles et annoncée depuis des lustres comme rôle important dans Batman and Robin Eternal - fait son apparition et combat Grayson pour finalement lui donner une clef USB de la part de Batman, lui-même. Pendant ce temps-là, Blue Bird arrive chez elle où attend un Orphelin disant qu'elle est la clef de tout. Grayson arrive dans la Batcave met la clef USB dans l'ordinateur et découvre un message de Bruce Wayne lui disant qu'il a commis la pire erreur de sa vie et qu'il a mis en danger la vie de ses protégés. L'épisode se termine alors avec un cliffhanger.

Pourquoi ai-je soufflé ? Peut-être parce que Scott Snyder n'intègre pas l'équation Damian Wayne, encore une fois. Le scénariste n'aime pas le personnage mais le mettre de côté constamment alors que les autres doivent rattraper ses oublis volontaires, ça devient gênant. Le scénariste est en train d'inventer un concept : la continuité composée de deux différentes continuités, celle avec Damian et l'autre sans. Comme nous avons pu le voir dans Grayson, le fils de Batman est important dans la vie du héros qui semble être central de cette nouvelle série. Si Snyder ne veut pas utiliser le personnage, il faut alors qu'il le sorte vraiment de la Bat-Family en le tuant ou en le transformant en ennemi ou je ne sais quoi mais il y a moyen de l'occulter complètement. En fait, ça commence sincèrement à me gonfler cette façon qu'a le scénariste de faire comme si le personnage n'existait pas.

J'ai soufflé pour le côté cliché de l'histoire. L'ombre à la fenêtre et la mystérieuse Mother sont du déjà-vu. En plus, la manière de faire, rappelle tellement Batman: Hush ( Silence en VF) que ça en est encore plus triste puisqu'il s'agissait de la plus grosse faiblesse du récit de Jeph Loeb. On sait déjà qu'il faudra attendre le dernier épisode pour savoir qui ils sont et aucun élément de l'histoire ne nous guidera dans la bonne direction. Je suis prêt à parier que chaque épisode aura un cliffhanger digne de Plus Belle La Vie afin de faire revenir le lecteur mais n'apporte rien à l'histoire. Et tous les cinq épisodes, il y aura une révélation semblant dévoiler l'identité de Mother mais cela s'avérera un leurre.

J'ai soufflé lorsque l'Orphelin se présente à Blue Bird tellement cela rappelle Court of the Owls de Snyder et les premiers épisodes de Batman Eternal avec je ne sais plus qui prononçant quasiment les mêmes mots à Stephanie Brown qu'à Blue Bird dans cet épisode.

J'ai soufflé très très fort... À tel point que ma voisine de siège du RER m'a regardé bizarrement... Parce que les mystères dans les mystères, c'est encore plus cliché qu'un cliché. Surtout que, depuis que Snyder a repris la série, il a utilisé quinze fois cette technique. Certes, Batman (Bruce Wayne) est un manipulateur mais la première chose qu'il préserve ce sont ces proches comme pour se faire pardonner de n'avoir rien pu faire pour sauver des parents. Certes, il n'est pas à l'abri d'une erreur mais, de la part d'un homme qui a un plan pour tout cela devient vite étonnant.

Au moins, je n'ai pas soufflé en voyant les dessins de Tony Daniel au découpage dynamique et qui installe une véritable ambiance.

Batman & Robin Eternal #1Batman & Robin Eternal #1

DC Comics * Par Scott Snyder, James Tynion IV & Tony Daniel * $3.99
Je sais que je ne vous ai pas vendu l'ensemble. Tibo, lui, a aimé. Personnellement, j'ai commencé à lire l'ensemble sans aucun préjugé. J'ai fini en ayant soufflé pas mal de fois mais la lecture n'était pas forcément désagréable. J'ai seulement l'impression que cette histoire va être du remplissage - plus ou moins inspiré - et elle sent le déjà vu. Bref, je passe mon tour.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois