Siege #4

Le Bouclier risque de tomber, et seuls Abigail Brand et son équipe font remparts pour protéger le Battleworld. En face ? Les pires abominations imaginées par les auteurs de Marvel, et un méchant bien connu, bien décidé à tout détruire sur son passage...

De tous les tie-ins à Secret Wars, je crois que Siege est celui qui me plaît le plus, et du coup celui qui va le plus me manquer. Les tentatives désespérées de défendre un Mur voué à tomber depuis le premier numéro sont admirables, et toute la série déborde d'héroïsme, de sacrifice, et de moments explosifs.

Bien lié à la série principale de Jonathan Hickman, le titre de Kieron Gillen reprend certaines idées de Secret Wars #6, qu'il étoffe de manière bien utile. En attendant, Thanos est au pied du Mur, prêt à tout pour le détruire, et il risque bien d'y arriver grâce à certains de ses talents d'orateur...

Siege #4

La série est donc utile pour comprendre certains passages de Secret Wars 6, vu que l'écriture des deux numéros est très liée. Tom Brevoort a même reconnu que Kieron Gillen avait écrit en premier un certain dialogue commun au deux titres, et il faut bien admettre que la décision du personnage vu à la fin chez Hickman est bien plus logique et mieux amenée. Mais ce numéro se lit aussi parfaitement seul, sans tenir compte du rôle plus large que jouent d'autres protagonistes dans la saga, comme Thanos par exemple.

Le Bouclier va donc devoir faire face à un ultime assaut dans ce dernier numéro, qui finit la saga d'une manière douce et amère. L'héroïne principale Abigail Brand est mise en avant comme la commandante qu'elle est, tout en restant attachante. Il suffit d'une simple scènes où ses "soldats" mangent une pizza pour la caractériser, pour un moment aussi absurde qu'attachant. A côté de ça, l'action reprend vite son rôle, avec d'un côté la violence sournoise de Thanos, et de l'autre, les attaques de toutes les créatures possibles sur le Mur.

Gillen arrive à tenir ces intrigues et son casting élargi avec brio, et pour une dernière collaboration avec Marvel, il finit avec un grand boom. On rit énormément, on s'attache beaucoup au personnage, et on reste comme eux impuissant et presque admiratif devant tant d'imaginations dans les menaces.

Siege #4

Encore une fois, ce sont des artistes spéciaux qui illustrent ces scènes d'action, et mettent à chaque fois une claque monstrueuse. Pepe Larraz vient signer une double page monstrueuse de bataille, pleine de couleurs, de monstres, et de détails, tandis que Gary Choo s'occupe d'une page cruciale, pleine de beauté et de poésie, qui contraste avec la violence du numéro. Enfin, Bill Sienkiewicz lui même vient clôturer le numéro, pour une page fabuleuse, grandiose et évocatrice, qui rappelle que ça fait bien longtemps que ce dernier ne s'est pas mis sur les pages d'un numéro entier...

Filipe Andrade gère lui les dialogues et quelques scènes d'action, et j'aime toujours autant. Les couleurs de Rachelle Rosenberg sont magnifiques, et le trait d'Andrade est plus expressif que clair, avec les défauts que ça amène. Ce n'est pas "propre", ses peintures sont souvent brutes, mais ça donne un cachet à l'ensemble que j'aime beaucoup. En plus, il se fait enfin plaisir sur les scènes d'action, mais aussi avec l'humour de son auteur.

Siege #4Siege #4

Marvel Comics * Par Kieron Gillen, Felipe Andrade, Pepe Larraz, Bill Sienkiewicz et Gary Choo * $3.99
De toutes les séries Secret Wars, Siege est celle qui me manquera le plus. Il y a absolument tout ce que je demandais, et encore plus : de la violence, de l'humour, et le meilleur de ce que Gillen peut offrir. J'espère le revoir bien vite chez Marvel !


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