Dr1ve #1

Drive, le film de Nicolas Winding Refn, revient pour une mini-série chez IDW Comics. Le film avait divisé la critique et les spectateurs, est-ce que son adaptation arrivera à nous réconcilier ?

Qu'on l'ait aimé ou non, le film Drive avait réussi à faire énormément parler de lui. Première percée de son réalisateur dans le cinéma "très grand public", le film devait tout à son Ryan Gosling monolithique, sa BO, et à l'ambiance très lente et dérangée. Pour vous donner un cadre pour le reste de la critique, j'avais adoré le film lors de sa sortie au cinéma, mais je n'ai pas voulu le revoir depuis, persuadé que "l'aura" autour du film ainsi que ses tentatives artistiques me fatigueraient. Mais IDW Comics a tenté de déterrer la franchise, avec une série qui met en scène le "Driver", et qui rappelle fortement le film.

Dr1ve #1

On retrouve donc le " Conducteur", personnage sans nom et sans autre identité que sa voiture. Cascadeur le jour, et conducteur sauvage pour qui peut le payer, il conduit vite et bien. Parfait pour une évasion après un braquage, et semer la Police, il reste aussi énigmatique qu'efficace. Comme dans le film, il va rencontrer une voisine, et un braquage va mal tourner...

Ça fait déjà deux éléments comme le film, et c'est déjà conséquent. On suit dans ce premier numéro un déroulement presque similaire à celui du film, allant de la jolie voisine à la fuite des forces de l'ordre, avec toujours un peu d'ultra-violence. Beaucoup moins graphique que dans le film (la scène de l'ascenseur !), l'action reste tout de même sympathique grâce au découpage et à la patte de l'artiste.

Mais ça ne suffit pas à justifier l'intérêt de la série, qui peine à se démarquer de son modèle. Michael Benedetoo fait bien un effort pour écrire les pensées du personnage jusque là mutique, mais il ne le sort jamais de ce qui avait fait le succès du film. On ne s'ennuie pas, mais on connait déjà parfaitement ce premier numéro, qui fait beaucoup trop écho à sa source. Du coup, on peut être optimiste en se disant que la suite rendra les choses meilleures et plus innovantes, ou craindre que ça reste trop peu original. Les deux sont possibles, mais vu les bons éléments de ce début, on peut espérer.

Dr1ve #1

Je ne connaissais pas Antonio Fuso, et il est plutôt bon ici. Aidé par les couleurs de Jason Lewis qui rappellent beaucoup la photographie du film original, il sort une partie artistique convenable, avec quelques bonnes idées de narration, mais un peu trop figée parfois. C'est bien ce que je reproche à la série dans son ensemble : on connait déjà ce premier numéro dès l'ouverture, même s'il reste intéressant. L'intrigue peut s'avérer meilleure que prévue si Benedetto sait quoi faire avec, il faut maintenant sortir du film et aller vers une oeuvre qui aura sa propre identité. C'est parfaitement faisable.

Dr1ve #1Dr1ve #1

IDW Comics * Par Michael Benedetto & Antonio Fuso * $3.99 Pas un mauvais début, mais pas non plus une franche réussite,
Dr1ve commence de manière très classique, et va devoir se remuer s'il veut intéresser. Il y a de bonnes bases, il faut maintenant que les auteurs se lancent par eux-mêmes.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois