Kelly est joueuse de tuba dans un orchestre symphonique New-yorkais. Trentenaire blonde au physique ravageur, elle a un fils de sept ans, un mec acteur de théâtre shakespearien, des collègues masculins qu’elle adore et qui le lui rendent bien. Surtout, Kelly a une grand-mère centenaire, une grand-mère prénommée Jackie qui se meurt. Mais tant que grand’ma n’aura pas rendu son dernier souffle, sa petite fille a décidé de tenir un journal. Elle y consigne ses joies et ses peines, dresse le portrait de quelques copines, parle de la passion de son fils pour Star Wars, de son père atteint d’Alzheimer, de sa mère qui le supporte tant bien que mal et surtout, elle rend un bel hommage à cette mamie qui bientôt ne sera plus, tout en tendresse, consciente qu’avec la mort de nos grands parents, c’est un bout de notre enfance qui disparaît.Je l’aime Kelly. Pour son autodérision, sa malice, son coté cash, son humour, ses traits d’esprit dévastateurs. Je l’aime parce qu’elle écrit comme je parle, elle jure (presque) autant que moi, elle interpelle ses lecteurs en les appelant « les gars ». Je l’aime parce que c’est une femme libre et moderne, mère, fille, amante et amie. Je l’aime parce que quelqu’un qui pose une question aussi lucide que « merde les gars, pourquoi est-ce qu’on peut jamais rien les uns pour les autres ? », ne peut pas être foncièrement mauvaise.
Je ne remercierai jamais assez Framboise de m’avoir permis de la rencontrer, et je compte bien la présenter d’ici peu à d’autres lecteurs qui seront, je n’en doute pas une seconde, ravis de faire sa connaissance.
Jackie de Kelly Dowland. Sabin Wespieser éditeur, 2015. 94 pages. 7,00 euros.
Les avis de Cathulu, Eimelle et Framboise
