Éditions Casterman, 2024 (62 pages)

Ma note : 16/20

Tintin au Tibet fait pour moi partie des meilleurs albums de la série. Il s’en dégage quelque chose de très émouvant. Il y a bien sûr cette recherche effrénée de Tchang. Persuadé que son ami a survécu à un violent crash d’avion, Tintin n’en fait en effet qu’à sa tête n’hésitant pas à risquer sa vie en s’aventurant dans les hauteurs de l’Himalaya (massif de Gosainthan). Mais il y a bien sûr l’évocation du yéti qui, si l’on en croit les dernières planches, cache un petit cœur tendre malgré tout le caractère violent et bestial que la légende lui prête.

Je dois dire que c’est toujours un vrai bonheur de retrouver notre reporter belge, Milou, le capitaine Haddock ainsi que les autres personnages imaginés par Hergé. Lire un album Tintin, c’est pour moi la promesse d’un voyage dans des contrées lointaines associé à de l’action, des courses poursuites effrénées. Tout ceci avec de l’humour, parfois assez tarte à la crème mais qui me fait toujours sourire malgré les années qui passent.

Dans cet album, le capitaine Haddock en prend pour son grade : on croirait un éléphant dans un magasin de porcelaine ! Les gags sont toujours aussi drôles. Imaginez-le la barbe coincée dans un sac de couchage, ou bien encore pestant ses insultes alambiquées à l’encontre d’un yéti, finalement assez sensible. Outre tout l’humour présent dans cet album, j’ai bien sûr aimé les paysages sauvages et enneigés. Mais face aux dangers de la montagne, cette aventure se transformerait presque en récit initiatique. On y croise un moine tibétain en lévitation mais aussi, et surtout, une aide inespérée alors même que tous les espoirs nourris par notre héros commençaient à s’envoler en fumée.

Ces éléments font, pour moi, de Tintin au Tibet un album à part. Les cigares du pharaon, Les 7 boules de cristal ou encore Le trésor de Rackham le Rouge restent pour le moment mes trois aventures favorites dans la série des Tintin (mais je n’ai pas encore lu Les bijoux de la Castafiore que je vais sans doute adorer, en partie grâce à son intrigue qui se déroule au château de Moulinsart). Reste que Tintin au Tibet gardera une place particulière pour l’émotion qu’il est en mesure de procurer, ainsi que pour les messages qu’il diffuse.