Le punisher de greg rucka de retour en marvel deluxe

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 Le Punisher de Greg Rucka est de retour chez Panini Comics, dans la collection Marvel Deluxe. Il faut bien fêter dignement les 50 ans d'existence de l'anti-héros par excellence (comme nous l'avons fait également, avec un numéro du Mag' spécial pour l'occasion, le mois dernier). En voilà donc une bonne nouvelle, tant ce run, sans bouleverser à jamais les codes du personnage, a su se révéler ultra bien fichu, bien écrit, crédible et respectueux de l'ambiance espérée dans ce genre de récits urbains. Le scénariste a choisi de développer son histoire à la manière d'un roman policier, et il va prendre son temps pour l'installer. Dès les premiers épisodes, ça canarde dans tous les sens, avec une scène très efficace de fusillade collective durant un mariage. Suivie par l'exécution des coupables, opérée par un Punisher fuyant et presque intangible, et qui ne prononce pas un mot. Nous assistons à l'apparition d'un nouveau personnage féminin, qui va jouer un rôle prépondérant dans tout ce qui va suivre, à savoir Rachel Cole (Alves, puisque c'est de son tragique mariage que nous parlons), dont la tragédie liminaire n'est pas sans faire écho à celle de Frank Castle. Si celui-ci a vu sa famille entière décimée lors d'un compte rendu entre mafieux, en plein piquenique à Central Park, la jolie membre des marines n'a pas le temps de se faire passer la bague au doigt qu'il ne reste de son couple et des invités qu'un carnage innommable et de la cervelle un peu partout. Cole va sortir meurtrie de cette épreuve. Elle parvient à survivre, mais ne sera plus jamais la même. Ce n'est plus une femme, avec ses rêves et un futur qui lui tend les bras, qui émerge de la convalescence, mais une froide machine à tuer, à l'instar de ce que le Punisher incarne depuis des décennies dans l'univers Marvel. Un vigilante ici taiseux (pas le moindre mot dans les quarante premières pages) et dont on nous prive même des monologues intérieurs. Rucka invite chacun à se faire sa propre idée sur les réactions et les motivations du justicier, qui apparaît comme une force de la nature qui nettoie la ville et exerce d'implacables représailles.
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Le run de Rucka a aussi l'intelligence de ne pas se concentrer uniquement sur le Punisher, mais de savoir le mettre souvent de coté. Avec la déjà mentionnée Rachel, qu'il tente de maintenir en dehors du cercle vicieux de la violence et de la vengeance, mais également le détective Walter Bolt, qui va devenir le héros de la situation grâce à un mensonge et aux méthodes expéditives de Castle, toujours aussi malin quand il s'agit de creuser quelques relations occultes au sein même des forces de l'ordre. Ozzy Clemens, l'autre flic, assume pour sa part le rôle de la raison, du mentor, et plus tard dans le Punisher de Rucka, on trouve même un épisode complet centré sur l'interaction entre ces deux-là, plongés dans une jungle urbaine de plus en plus effroyable, où faire ce que l'on peut, avec conscience, n'est plus suffisant pour avoir la certitude de rentrer chez soi le soir autrement que les pieds devant. N'oublions pas non plus la jeune Norah Winters, journaliste intrépide, dont l'influence va grandir au fil des numéros, et permettre un autre point de vue sur l'ensemble de l'action, et la trame noire qui se tisse. Saluons sans hésitation aucune le travail de Marco Checchetto aux dessins. Une classe folle, quel que soit le titre qu'il illustre. Ici, c'est un régal pour les yeux. Certaines cases sont de petits trésors, froids et expressifs en même temps. Son Punisher est une force intraitable presque surnaturelle, qui apparaît pour délivrer une vengeance inexorable, comme un fantôme. Il est très opportun de souligner qu'en cours de route, le dessinateur italien va peu à peu basculer vers un travail digital, qu'il a depuis définitivement adopté, et qui colle bien aux ambiances glaçantes qu'il insuffle dans ce titre. De surcroît le travail de Matt Hollingsworth avec la couleur est parfait. Les contrastes sont saisissants, et il magnifie le message de Rucka avec une justesse de choix qui va vous bluffer. Voilà donc un long arc narratif qui devrait réjouir les amateurs de polars Marvel, de retour chez Panini à l'occasion d'un anniversaire qui regorge d'autres belles publications. Vous avez bien lu le numéro du Mag' de février, hein (et écouté le podcast de Panini consacré à ce sujet, le mois dernier) ? 
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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois