À une lettre du bonheur de Penelope Ward et Vi Keeland

À une lettre du bonheur de Penelope Ward et Vi Keeland
Résumé : Mon histoire d’amour a commencé par une lettre.
Seulement, elle ne venait pas de l’homme dont j’allais finir par tomber amoureuse. Elle avait été rédigée par son adorable petite fille, Birdie Maxwell, qui l’avait envoyée au magazine pour lequel je travaillais.Une fois par an, mon employeur réalisait certains des souhaits de ses lecteurs. Seulement, cette rubrique ne rouvrirait pas avant plusieurs mois.Alors, j’ai décidé de me charger moi-même des vœux de la fillette. C’était inoffensif… Enfin, c’est ce que je pensais, avant d’aller trop loin.Un jour, pendant que j’exauçais un des vœux de Birdie, j’ai aperçu son père. Son père terriblement séduisant et célibataire.J’aurais dû arrêter de jouer à la bonne fée après ça. J’aurais dû en rester là. Mais ça a été plus fort que moi. J’ai créé un lien avec cette petite. Un lien qui m’a fait agir de manière irrationnelle.Comme quand j’ai débarqué devant leur porte.

À une lettre du bonheur de Penelope Ward et Vi Keeland

Avis sarcastique/Alerte spoiler

Mon avis :
J’étais dans un super marathon de bonnes lectures avec le duo d’autrices et leur projet à 4 mains… J’ai vu passer un coup de cœur chez l’une de mes favorites d’instagram, j’y suis allé les yeux fermés.
Mais non… non. Non.
Je refuse de penser que ce titre est une romance nouvellement écrite par les autrices, qu’elles ne sortent pas ce texte de leur tiroir des années 2000. Elles ne peuvent pas en 2023 nous proposer une histoire aussi télénovelienne. Franchement, à la rigueur en lecture de Noël, que je n’aurai pas vu passer dans mon radar du coup, pourquoi pas, mais franchement, non.
Restons sérieux.
L’héroïne, chroniqueuse et journaliste, Sadie, reçoit une lettre d’une petite fille, Birdie, dans laquelle celle-ci réclame une preuve d’existence du père Noël et une petite copine à son père, Sebastian qui a perdu son épouse (et donc mère de Birdie). De lettres en lettres, Sadie s’attache à Birdie avec laquelle elle développe une sorte de connivence et connexion unilatérale due au fait qu’elles partagent toutes les deux un passé douloureux. Par le témoignage de Birdie, Sadie se replonge dans son passé qu’elle requestionne pour l’appréhender de manière plus sereine. Jusqu’ici, canon… là où ça dérape ? Sebastian est sexy, Sadie va en faire son quart d’heure, pour y arriver elle se met dans une situation de haute voltige, proche du stalking (kindly reminder : comportement qu’on ne doit jamais banaliser et excuser -en dehors de la dark romance-). Déjà là c’est problématique, mais quand l’autrice pousse le bouchon trop loin avec un lien ténu entre la mère de Birdie et Sadie… carrément plusieurs semaines après ma lecture, j’en ai encore les yeux qui sortent des orbites !
Ce lien ténu, c’est une PMA via donneur, l’autrice tente dans un premier temps d’en garder le mystère… plus elle finit par le balayer dans l’épilogue, et ça, c’est particulièrement problématique. En effet, éthiquement, c’est dérangeant de proposer cette thématique (et je la félicite de la rendre visible, parce que c’est une pierre en plus pour la banaliser) et finalement l’exploser sur l’autel du conservatisme, parce que c’est de ça qu’il s’agit : Ramener une naissance à une filiation, alors qu’on parle de PMA via donneur c’est dénaturer son principe et diminuer force de l’attachement parentale en dehors des liens du sang.
Déception parce que télénovelien et parce qu’éthiquement ça pue.
Au plaisir. À une lettre du bonheur de Penelope Ward et Vi Keeland

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois