Bluebird

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Depuis des siècles, trois factions se livrent une guerre sans merci de planète en planète, sans désarmement du conflit en vue. Cela fait trois ans que Rig a déserté, emportant avec elle des plans d’armes de destruction massive : elle se pensait à l’abri, jusqu’à ce que l’une des factions lui pose un ultimatum. Si elle ne rend pas ce qu’elle a dérobée, sa sœur jumelle sera exécutée par son ancienne faction. Rig embarque alors dans une odyssée à travers l’espace pour sauver la vie de sa sœur, pistolet en main. Épaulée par une mystérieuse chasseuse de primes rebelle et soutenue par sa petite amie, June, Bibliothécaire de son état, Rig fera tout pour sauver sa jumelle.
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Un grand merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat.
Pourquoi ce livre ? La couverture me plaisait bien, comme souvent, mais c'est avant tout l'argument Space opera accompagné d'une science-fiction positive qui l'a emporté.
Bluebird n'a pourtant pas tenu toutes ses promesses. En utilisant l'argument de référence qu'est Becky Chambers dans le champ de la science-fiction, je m'attendais à quelque chose d'extrêmement positif, avec l'inclusion et tout le tralala. Ici, la formule n'est pas aussi prononcée, même les aliens ne me plaisent pas car ils sont toujours aussi anthropomorphes, manquant de diversité. Au-delà de cette déception, le cosmos divisé en quatre "patrie", dont une encore à peu près libre. Chaque patrie s'est formée autour d'un dogme, une sorte de divinité qui serait descendue dont ne sait où et qui aurait évidemment la parole sacrée, rendant leur croyance supérieure à celle du voisin. De fait, c'est une guerre millénaire qui se joue là. Et au milieu, Rig, née sur une planète détruite par un des colonisateurs.
À chaque instant je m'attendais à ce que l'intrigue s'intensifie, qu'on tombe enfin dans l'action pure et dure, alors qu'en fait ça prend son temps jusqu'à l'action finale, avec quelques louvoiements pour étirer un maximum l'intrigue. Certaines choses ne me paraissaient pas forcément nécessaires, n'apportant rien à l'ensemble. Avec le recul, je me rends compte à quel point cette aventure fut lisse…
Par ailleurs pour un roman avec une politique si différente d'une faction à une autre, ça manque d'ambiance propre à chacune. En dehors d'Ascétique, que l'on perçoit comme très végétal, j'ai eu du mal à visualiser les autres décors, car le point de vue est très centré sur les personnages et leurs échanges. Bref, décors comme ambiances m'ont paru fade.
Manque de chance, je ne me suis pas totalement attachée aux personnages, alors que les échanges entre Rig et Ginka sont à tour de rôle drôles ou attendrissants. Dans leur individualité, elles m'ont paru aussi fade que le reste, même si je reconnais avoir apprécié les interludes où on en apprend plus sur le passé de Ginka, qui vient de la faction Ossuaire. Les personnages deviennent tous bien plus absorbants sur la fin, quand l'action finale oblige la hausse de tension.
Le style d'écriture est à l'image de l'intrigue. Entraînante, mais lisse et sans âme. Cela rend la lecture efficace, sans pour autant la marquer en nous.
Bluebird
Un moment divertissant mais qui sera malheureusement vite oublié. L'objectif est d'être une lecture inclusive, cependant on n'a bien peu de chose à se mettre sous la dent, entre une intrigue un peu mollassonne et des personnages qui ne sont intéressants que grâce à leurs échanges. L'univers était pourtant prometteur mais je ressors déçue par le manque de maîtrise de l'ensemble.
Bluebird
13/20