Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve

Parce que son live au Bataclan a clairement bercé mon adolescence restant un de mes albums phare, parce que j'aimais cette personnalité authentique et franche, parce qu'elle avait choisi un petit paradis breton proche du mien (donc forcément de bon goût), parce qu'elle était elle, une femme honnête qui a fait parfois des mauvais choix mais les a assumés, parce qu'elle est restée elle-même jusqu'au bout, généreuse, sincère, intelligente, lucide, classe, parce qu'elle mentait peu, parce qu'elle a interprété des chansons magnifiques qui m'ont touchée, qui ont marqué différentes étapes de ma première partie de vie, parce que j'aimais son univers, parce qu'elle a donné un prénom à une de ses filles (que j'ai piqué pour l'attribuer à une de mes filles... et c'est aussi parce que c'étaient elle et sa fille que ma fille porte son prénom ainsi revendiqué), je voue une sincère et profonde admiration à Jane Birkin qui vient de décéder. Je la remercie pour ce bel héritage laissé, pour ce qu'elle a imposé : une voix frêle et incarnée à la tessiture parfaitement identifiable et qui donnait des émotions à chaque interprétation, des rôles de composition, son charisme naturel, ses revendications sans heurt mais avec panache. Je pense à ses filles et à leur famille, à ses proches, aux artistes qu'elle a côtoyés, à celles et à ceux qui l'ont aimée et entourée. Merci Jane.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois