Péchés capitaux

Péchés capitaux

Péchés capitaux fait suite à Grand Maître. Ce nouveau moment passé avec Sunderson commence lorsque Mona, sa fille adoptive, quitte l’université pour partir avec un chanteur. À la demande de son ex-femme, le détective retraité part sur ses traces. Cette aventure le mènera à l’hôpital et le forcera à une rééducation lente.

Sunderson aspirant à une existence tranquille au contact de la nature, il fait l’acquisition d’un chalet, près d’un lac. Ce qu’il ne sait pas, c’est que les alentours sont dominés par les Ames, une famille à la réputation violente, une famille qui « fout le bordel depuis belle lurette ». Pour entretenir son chalet et lui faire la cuisine, Sunderson accepte de garder la jeune femme qui travaillait pour l’ancien propriétaire : Lily Ames. Puis, une série de meurtres éclate…

J’ai aimé :
– retrouver Sunderson.
– l’aspect faux polar et le fait d’avoir tout de même envie de voir l’investigation se résoudre.
– l’évolution de Sunderson (qui a tout des même des obsessions relativement fixes !), suivre ses réflexions, être dans ses souvenirs.
– l’écriture sans concession de Jim Harrison. Sa vision du monde, de l’Amérique profonde, ici, de la vie, des hommes, de certains hommes est toujours claire.
– la présence de la nature, comme toujours dans les livres de Jim Harrison. La nature qui ressource, la rivière métaphore de la vie.
– retrouver les autres thématiques et obsessions de Jim Harrison, incorrigible : la nourriture et la cuisine, les femmes, le sexe, le temps qui passe, le peu d’intérêt pour l’argent…
– les traits que Sunderson partage avec son créateur.
– être déjà attachée au personnage au début du livre.

Péchés capitaux a été publié peu de temps après le 77ème anniversaire de Jim Harrison. Sunderson vit dans le Michigan, là où Jim a aussi vécu. Hormis quelques répétitions en ce qui concerne les descriptions de jolis fessiers qui ne font absolument pas avancer l’histoire, le récit franc, violent, critique et drôle aussi parfois est envoûtant ; ses tours et détours dans l’esprit humain un vrai régal de littérature.

Présentation de l’éditeur :
À la suite de son enquête sur le Grand Maître, l’inspecteur Sunderson, désormais à la retraite, n’aspire qu’à se mettre au vert dans un bungalow du Nord Michigan. Aussitôt installé, il découvre que ses voisins, la famille Ames, sèment la terreur dans toute la région. Les autorités locales avouent leur impuissance face à ce clan qui vit en dehors des lois et commet les crimes les plus crapuleux. Quand une série de meurtres éclate en pleine saison de pêche à la truite, Sunderson est contraint de reprendre du service. Dans Péchés capitaux, Jim Harrison joue ouvertement avec les codes du roman noir et dresse un portrait grinçant de l’Amérique profonde, gangrenée par la violence, où le sexe est plus jouissif et envahissant que jamais.

éé