Les Larmes aux yeux de A. Zavarelli

Les Larmes aux yeux de A. Zavarelli
Résumé : Un premier baiser, c'est censé être tendre. Le nôtre était un baptême du feu.J'étais la nouvelle, qui essayait de trouver sa place.Landon était le voisin ténébreux auquel j'ai donné des cours particuliers pendant l'été.J'ignorais qu'il était une légende de la Black Mountain Academy.J'ignorais que certains le vénéraient comme un dieu vivant.D'ailleurs, je suis tombée sous son charme avant même de le savoir.Pour moi, il n'était qu'une âme tourmentée qui m'attirait comme un aimant.Et quand il a commis cet acte indescriptible, impardonnable, il m'a brisée.Je me suis enfuie par faiblesse, les larmes aux yeux.Il a volé mon cœur, ma dignité, et je compte bien les récupérer.Le seul problème... c'est qu'il ne cèdera pas sans se battre.
Mon avis : Ce titre a tous les travers que « L’éveil d’Erica Strange » de Cassie Gustafson n’avait pas ! En effet, on part d’une situation initiale comparable : une soirée qui tourne à l’agression sexuelle présumée par la victime, qui faute de mémoire ne peut le garantir, bien que son intégrité physique et son droit à l’image ont été bafoués. Elle se trouvait avec une personne dite de confiance, et sera jetée en pâture quand viendra le temps de gérer cette situation, au point de quitter l’école et d’y revenir deux ans plus tard pour régler ses comptes. 
Par des procédés de glamorisation, l’un des agresseurs présumés est réhabilité au point d’entretenir une relation dysfonctionnelle avec la victime et cela bien avant qu’il soit innocenté ! C’est à vomir. Et pour aller encore plus loin, l’agression elle-même est minimisée, lorsque l’héroïne réalise qu’elle est toujours vierge. Comme s’il n’y avait qu’une seule définition au viol, et que dans le spectre de violence de celui-ci, les autres formes sont moindres. 
L’héroïne est entourée de prédateurs, à qui on laisse le bénéfice du doute tout au long de l’intrigue. Dans son processus de vengeance, elle fait preuve de deux actes de bassesse elle aussi, avec de la diffusion d’images compromettantes… et finit par s’en excuser davantage que ses agresseurs ! Quand bien même ils sont innocentés, tout le long du récit laisse à penser qu’ils ont été partie prenante. D’ailleurs, leur lâcheté face à la situation est une violence incarnée ! 
Il y a dans ce roman une escalade de violence sexiste et sexuelle et l’autrice se penche particulièrement sur les problèmes de confiance du héros… comme si ses petites insécurités faisaient le poids face à la brutalité subie par l’héroïne. 
Bref. Veto pour moi. 
Mon avis est viscéral et radical, parce que l’héroïne est encore lycéenne. Vous l’aurez compris, la dark romance et les personnages mineurs ne font pas bon ménage à mes yeux. 
Au plaisir. Les Larmes aux yeux de A. Zavarelli
Aux survivantes : On vous croit. Toujours. #MeToo.
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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois