Auteur: Rensuke Oshikiri
Illustrateur: Rensuke Oshikiri
Maison d'édition: Omaké books
Genre: manga josei
Prix:12,99/tome
Pages: 350/tome
Date de 1er édition: 2019
Le lecteur suit le quotidien difficile de Haruka Nozaki, une adolescente qui emménage avec sa famille dans une ville rurale du Japon. Elle intègre ainsi l’école de la petite ville et doit faire face aux harcèlements de ses camarades de classe particulièrement cruels. Ne voulant pas inquiéter sa sœur et le reste de sa famille, Haruka décide de prendre sur elle du mieux qu’elle peut. Mais tout bascule lorsque ses bourreaux provoque par accident l’incendie de sa maison, entrainant la mort de ses parents et le coma de sa petite sœur, gravement brûlée. Haruka décide alors de se venger...
17/201ère impression: Une duologie de manga perturbante, sombre, machiavélique, puissante et écœurante. L'auteur a décidé de partir dans la face la plus sombre du harcèlement, poussant son thème à l'extrême. Un manga qui ne m'a pas laissée de marbre.
Les personnages sont intéressants. C'est très dur de les cerner, car ils ont tous des personnalités très complexes et nuancées. Aucun d'entre eux n'est tout blanc. Ils cachent tous une face sombre. Ils semblent tous avoir "une bonne raison" d'être épouvantables. Comme si l'auteur voulait nous faire passer le message: "Regardez, chacun d'entre nous peut être odieux, chacun peut avoir une raison d'en vouloir à la terre entière."Parlons des personnages
Passons à l'histoire de ce livre Une histoire marquante et percutante. Cette duologie est dure et puissante. Elle ne peut pas être mise entre toutes les mains. L'auteur a décidé de traiter le thème du harcèlement scolaire poussé dans la forme la plus horrifiante possible. C'est gore, macabre, dur, violent et scandaleux. À travers cela, on sent que l'auteur veut dénoncer et montrer à quel point la méchanceté et la violence peuvent briser des personnes et les rendre à leur tour machiavélique. Un cercle vicieux de violence et de machiavélisme. Rien ni personne n'est tout blanc ou tout noir. Cependant, l'auteur exagère tellement la cruauté, que cela en devient presque caricatural, par moment, il manque légèrement de profondeur.
N'oublions pas de parler du style d'écriture et de dessin Rensuke Oshikiri à une patte assez particulière et atypique. C'est violent, dur, gore, voire écœurant, mais ce qui m'a le plus impressionnée, ce sont les yeux des personnages et tout ce qui passe par leur regard.
Pour conclure « Le perce-neige» a été une lecture violente et éprouvante. Une duologie qui m'a fortement remuée. C'est tellement violent, voire cauchemardesque! Le thème est abordé de manière exagérée par moment pour montrer jusqu'où peut aller le harcèlement scolaire et ce qui peut mener au harcèlement . L'auteur dénonce aussi les conséquences que peut avoir chaque acte. Une spirale de violence que l'on découvre petit à petit pour mener à un tourbillon de haine. C'est gore par moment, dur, puissant et triste. À ne pas mettre entre toutes les mains.
Les + :
* L'histoire en elle-même est violente. Rensuke Oshikiri a décidé de traiter le thème du harcèlement scolaire de manière exagérée, pour dénoncer jusqu'où cela pourrait mener. Une histoire de vengeance, de rédemption, de méchanceté et d'humiliation.
* Bien que très peu attachants, les personnages sont passionnants. À travers eux, l'auteur a voulu montrer que dans chaque personne peut se trouver une réelle noirceur. Aucun n’est tout blanc ou tout noir. On découvre toutes leurs faiblesses et leurs différentes facettes. Des personnages psychotiques, instables et dysfonctionnels.
* Le style de Rensuke Oshikiri est assez particulier. J'ai trouvé son style atypique et déstabilisant. C'est rude, violent, gore. Mais ce qui m'a réellement déstabilisée c'est le regard des personnages.
Les -:
* J'aurai aimé parfois encore un peu plus de profondeur.
* Cela aurait peut-être mérité un tome de plus.
