Chaque fois que Molly Southbourne saignait, un meurtrier naissait. Des copies mortelles, dessinées pour détruire leur créateur, liées par un héritage de mort. Avec la disparition de la Molly Southbourne originale, ses restes se sont rassemblés, cherchant la sécurité et une chance de paix. La dernière molly et ses sœurs ont construit une maison ensemble et ont pensé qu'elles pourraient échapper au meurtre qui a marqué leur passé. Mais les secrets se tortillent dans le sang de Molly Southbourne - des secrets nés dans un laboratoire soviétique et transportés à travers le rideau de fer pour infiltrer l'Occident. Ce qui reste de la machine d'espionnage de la guerre froide veut récupérer ces secrets, et pour les récupérer, ils sont prêts à déterrer les morts et à détruire la paix fragile entourant les derniers exemplaires de Molly Southbourne.
Pourquoi ce livre ? Si vous avez suivi le blog tout récemment, vous n'êtes pas passé à côté de ma découverte de Molly Southborne. Il m'aura fallu moins deux trois semaines pour venir à bout de cette courte trilogie, un record depuis plusieurs années.
Je déplore malheureusement une décroissance dans l'intérêt de l'intrigue, dans son intensité également. L'Héritage de Molly Southborne revient sur les origines de ce fléau tout en ouvrant le récit à l'avenir réservé pour Molly et ses acolytes. Sans être totalement mauvais, j'ai eu le sentiment de quelques redites dans cette lecture, effet de répétition d'autant plus grave que c'est un roman très court. J'aurais souhaité un peu plus de nouveauté dans le contenu, notamment lié à la mère.
En parlant de celle-ci, Myke m'a paru vraiment humaine, bien loin de la douceur féroce découverte dans le premier opus. Je comprends qu'elle soit épuisée et dégoûtée de ce que sa fille et elle ont subi et subissent encore, toutefois j'ai le sentiment que cette vieille femme n'est plus qu'une boule de haine et de vengeance. Ce qui fait d'ailleurs le lien avec le premier tome de cette trilogie, qui pose l'intelligence question autour de la définition de l'humanité. Un être de chair et de sang ? Quelqu'un qui respecte l'autre ?
Tout va vite, un peu trop même. Les ellipses ne sont pas évidentes à cerner. Pire encore, à la fin j'avais le sentiment qu'il manquait des scènes, tellement les choses allaient trop vite. Par exemple, je n'ai pas compris comment Myke s'est retrouvée là aussi rapidement. À moins que l'auteur jouait sur deux temporalités différentes… Cela aurait été sympa de nous expliquer un peu la chose.
En plus de cela, certaines choses manquent d'explication, comme le revirement total de Tamara, qui passe aisément d'un camp à un autre. Un peu frustrée, il aurait simplement fallu avoir accès à ses pensées (même si je conçois que ça ne soit pas l'enjeu).
Le style, en accord avec le récit, est toujours aussi vif et implacable. Un peu moins chirurgical que le premier volume, mais le contenu est moins sanglant également (ou du moins l'hémoglobine est moins détaillée). Cela me permet d'affirmer que Tade Thompson sait parfaitement faire épouser la forme et le fond.
Un peu déçue par ce point final, alors que la saga commençait si bien. Force m'est de constater que la qualité ne fait que décroître. Si le style est toujours aussi plaisant à suivre, malgré ce manque d'âme caractéristique des personnages, les petites répétitions m'ont fait sortir du récit. Pire encore, j'étais parfois perdue dans ma lecture, comme s'il manquait des passages et/ou des repères temporels. La trilogie n'en est pas moins efficace, osée dans son contenu, par conséquent mémorable.
11/20
Les autres titres de la saga :
1. Les Meurtres de Molly Southborne
2. La Survie de Molly Southborne
3. L'Héritage de Molly Southborne
- saga terminée -
