Il s’agit de la chronique d’un second tome, vous pouvez lire celle du premier ici

Les étoiles de décembre, tome 2 : Et si on pliait les étoiles ?
Par Erika BOYER
En autoédition

Avertissement de contenu : Cyberharcèlement, incitation à la mort, (découverte du) sexe, alcool.

Beaucoup de choses ont changé dans la vie d’Eliott, à commencer par sa relation avec Sora. Et avec ces changements viennent des questions. Que fera-t-il après le BAC ? Comment faire évoluer sa relation amoureuse ? Le jour de Noël sera-t-il toujours magique à ses yeux ? À 17 ans, il lui semble avoir trop de poids sur les épaules…

Mais son petit ami est là pour lui rappeler que certaines choses ne changeront pas. Cette année encore, il compte bien exaucer tous ses souhaits !

Reste à savoir si plier des étoiles suffira à lui faire oublier que bientôt, il lui faudra prendre des décisions…

25 jours, 25 vœux et 25 raisons d’être heureux.
Une fois de plus, décembre sera mouvementé !

Si le premier tome m’avait enchanté, j’ai eu moins d’engouements pour ce second. Déjà, savoir qu’Il faut déplier les étoiles possède une suite a été une surprise car la fin du premier tome est vraiment très bien, douce à l’image du reste du roman. Le lecteur ne reste pas sur sa fin et on sourit bêtement en renfermant l’ouvrage.

Mais Et si on pliait les étoiles ? est bien un second tome ! Erika Boyer reprend le même principe que son précédent ouvrage : un jour, un étoile. Sauf que cette fois-ci, cela fait bien un an qu’Eliott et Sora sont en couple et qu’il n’est plus question d’une jarre à souhaits volée. Plier les étoiles, effectuer ces souhaits, ce sera fait à deux ! Ainsi, nous avons des personnages grandis, en terminal, bien installés dans leur couple. Des questions se posent alors : l’orientation ? le sexe ? grandir ? On évoque également la masculinité est ces passages-ci font chaud au coeur et sont nécessaires, surtout pour une lecteur plus jeune.
Plus jeune, dis-je ? En effet, j’ai eu cette impression de voyeurisme lorsque les deux adolescents découvrent leur désir et leurs besoins. Pas un voyeurisme crade, mais j’ai bien senti que je ne suis pas le publique cible et que ce genre d’ouvrage ferait plus mouche chez des adolescents qu’un adulescent comme moi !
Cela me rend également un peu triste car j’aurai tant voulu tomber sur un ouvrage comme ceux d’Erika Boyer lorsque j’avais quinze, seize ou dix-sept ans. J’ai particulièrement apprécié sa note de fin où l’autrice parle du fait qu’il n’y a pas un temps précis où on doit avoir ses premiers rapports et elle évoque même l’asexualité !

Mis cela de côté, j’ai quand même pris un certain plaisir à lire Eliott, ses inquiétudes et ses doutes. Le harcèlement, ici sur le net, est également très bien représenté. Il est aisé de s’en prendre à autrui lorsque soit-même on ne va pas bien, mais ce n’est pas une excuse. Cet aspect-ci est très bien écrit, ainsi que la prise en charge de l’affaire par des adultes (compétents !) fait vraiment chaud au coeur.
J’ai trouvé que certains passages ont été vite expédiés, comme la jalousie d’Eliott. Je comprends que l’aspect calendrier de l’Avent de l’ouvrage ne permet pas de faire de trop longs chapitres mais cela m’a malgré tout frustré.

Et si on pliait les étoiles ? est un ouvrage pour les ados, très bien réussis et bienveillant. Voir un adolescent épanouie dans une famille fonctionnelle et pleine de support, c’est tellement nécessaire dans la littérature jeunesse et queer. On peut être bi, homo, transgenre ou ace sans avoir une vie de merde et cela ne nous invalide pas. Le roman, par le biais de la harceleuse, montre également que tout n’est pas rose et que parfois, la vie est vraiment une chienne.
Tranche de vie réussite et qui sera recommandée dès que les fêtes de fin d’années reviendront !