Résumé : Lorsque Cora se rend à la fête d’anniversaire de sa sœur, elle s’attend tout au plus à une gueule de bois ou encore à s’enfuir au petit matin de chez un coup d’un soir. Pas à ce qu’on lui vole son portefeuille, ce qui la laisse en rade et dépendante de Dean, son ennemi juré et la dernière personne qu’elle voudrait voir. Et elle ne s’attend certainement pas à se réveiller enchaînée dans le sous-sol d’un fou. Pour aggraver les choses, Dean se trouve dans la même pièce, enchaîné lui aussi. Après quinze ans d’insultes et de taquineries, l’heure n’est plus aux mauvaises blagues. Ayant toujours pensé qu’ils finiraient par s’entretuer, Cora et Dean doivent maintenant coopérer s’ils veulent survivre. Mais Cora et Dean ne se doutent pas que leur ravisseur a un plan pour eux. Un plan qui va modifier le cours de leur histoire, brouiller la frontière entre la haine et l’amour, et les lier par bien plus que de simples chaînes.

Avertissement de l'éditeur : Public averti uniquement !Attention, cette dark romance pourrait choquer par certaines scènes.Attention aux triggers warning : violence psychologique, abus physiques, agression sexuelle, viol, tentative de suicide.

Mon avis :Quelle histoire troublante ! Une histoire en trois parties, d’un côté, un drame palpable qui entraîne toutes les lectrices dans une réalité horrifique, et de l’autre : deux parties pour continuer, l’une pour survivre et l’autre pour vivre.
Dans cette histoire, on suit Dean et Cora, pour le pire et le meilleur. Leur cordiale entente, encadrée par leur statut de beau-frère/belle-sœur, les place dans une position plutôt joueuse et touchante, à base de chamailleries et joutes verbales acerbes. Mais le hasard va les placer sur la route d’un malheur redoutablement terrifiant.
Bien que ce ne soit pas le cas, on a le sentiment d’être en huis clos avec les personnages d’un bout à l’autre de l’histoire. Des personnages hallucinant tout en fêlure et en force. À leur manière, l’un et l’autre sont d’une grande puissance. L’autrice les a bâtis tout en véracité et authenticité, tant qu’ils nous semblent palpables. Ils activent immédiatement notre empathie, on a le souhait de les protéger farouchement et ceux qui se mettent en travers de leur résilience, nous agacent, c’est dire le climat qu’instaure l’autrice.
D’ailleurs, je regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec eux pendant leurs périodes de reconquête d’eux-mêmes. L’ellipse m’a empêché de les quitter sereinement en ayant était le témoin des étapes de leur reconstruction. Évidemment cela ne remet pas en question la qualité de l’histoire, dont j’ai trouvé le rythme très bien pensé avec un équilibre judicieux et intelligent.
L’autrice nous donne également toutes les clés pour rendre leur relation audible, peut-être que cette partie est légèrement capillotractée… Mais si elle ne l’avait pas fait, on partait tous dans une direction de relation chimérique, non ? OUI, je suis volontairement sibylline et ne m’adresse qu’à ceux qui ont déjà lu le roman ! Au plaisir.

Aux survivantes : On vous croit. Toujours. #MeToo.

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