La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie de l’Orque – Pierre RAUFAST

Par Lamouche

La Trilogie baryonique, tome 1 : La Tragédie de l’orque
Par Pierre Raufast
Chez Aux Forges de Vulcain (collection fiction)

Avertissements de contenu : Catastrophes écologiques, mort

2173. L’humanité se remet progressivement de la grande migration climatique qui a décimé sa population. Le progrès scientifique est au point mort.

Seule perspective possible : mettre la main sur les gisements d’antimatière qui doivent se cacher quelque part dans l’espace. A cette fin, des mineurs d’espace-temps génèrent des trous de ver pour explorer les strates de l’Univers.

Sara et Slow sont ainsi embarquées dans le module Orca-7131. Mais une avarie improbable transforme cette mission de routine en catastrophe. Une expédition de la dernière chance s’organise alors – une tentative de sauvetage qui va peut-être marquer le retour de la denrée devenue la plus rare : l’espoir.


Je suis mitigé de ma lecture et c’est réellement frustrant. La Tragédie de l’orque est un roman prometteur, l’idée du roman, la trame, tout cela est prometteur ! Mais y’a un mais et ça casse tout.

Ça casse tout car vraiment, je sens le potentiel de cette trilogie, je le sens dans ma lecture et ça me fait grincer les dents de frustration. Le plus grand problème de ce roman, c’est l’intégration des faits scientifiques dans la narration. Les premiers chapitres et les premiers dialogues des personnages sont des questions-réponses qui reprennent l’histoire de la migration et les mécanismes scientifiques, eux-mêmes très sérieux et très compliqués. Je n’ai pas réussi à lire la couleur de nos héros et héroïnes, je n’ai pas réussi à les visualiser en tant qu’individus pendant le tiers de ma lecteur, agacé par cette lecture encyclopédique.
Comme nous rencontrons Slow, Maria, Youri, Tom et tous les autres à travers la construction de l’univers du roman, nous ne les voyons pas dans leur entièreté. Slow comme Mia ont été le long de ma lecture des clichés qui parlent. La première est très intelligente, elle le sait, on le sait. Il y a quelque chose d’agaçant chez elle qui la rend peu réelle, trop blanche. Ce qui m’a réellement frustré, c’est que les personnages prennent leurs couleurs que durant les cents dernières pages. J’ai enfin commencé à m’attacher à eux, à les comprendre, à être en empathie avec elleux… Et bim ! c’est fini.

Dans les bons trois quarts de l’ouvrage, il y a que deux nuances : le blanc et le noir. J’ai trouvé les revirements des personnages, leurs décisions, réactions artificielles, rapides et grossièrement expliquées. Je pense notamment au demi-tour de Youri ou encore les séquences politiques sur Terre.
De cette manière, le suspense est mal géré. Je n’ai pas été surpris dans ma lecture, j’ai vraiment eu l’impression que les indices laissés par l’auteur n’ont pas été assez enfouis dans le sable.
En réalité, j’ai eu l’impression de lire des notes de préparations, une alpha d’une épreuve non-corrigée. Une longue introduction à cette Trilogie baryonique. Et comme je l’ai dit à plusieurs reprises : c’est frustrant ! Parce qu’à la fin, j’étais enfin investi dans ma lecture, j’étais prêt à en savoir plus, à me poser des questions. Mais c’est fini, et c’est dommage.

De ce fait, je suis mitigé. Beaucoup de potentiels mais tant d’agacements ! Je suis curieux de la suite, la fin de La Tragédie de l’Orque a éveillé ma curiosité mais je crains me retrouver face à deux cents pages d’informations pour cent pages d’intérêts.