La forêt d'argent – Acte 2 : Arthur (Nicolas Jaquemin)

La forêt d'argent – Acte 2 : Arthur (Nicolas Jaquemin)

Auteur : Nicolas Jaquemin

Éditions : Baudelaire

Parution le : 25 juillet 2022

156 pages

Thème : Fantasy jeunesse

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

La forêt d'argent

J'ai adoré !

 Résumé 

  «  Il s’en est fallu de peu pour que le froid, les tempêtes de l’hiver et les loups n’aient raison de Rose et Louis, toujours cachés au plus profond de la forêt. Après d’interminables semaines dans l’obscurité de la minuscule cabane enfouie sous des toises de neige, ils attendent désespérément un ravitaillement. Ils ont épuisé toutes les provisions et le bois. Impossible d’attendre plus longtemps. Plus grave encore, Louis a soufflé dans la corne et les conséquences s’annoncent considérables. À travers tout le royaume, les regards se tournent déjà sur la forêt et ses précieuses ressources… »    

 Ma chronique

Bonjour tout le monde !

Un grand merci à la maison d'éditions Baudelaire pour la suite des aventures de Louis et Rose dans des contrées pas si lointaines que cela, mais pas si proche dans le temps non plus. Une sublime couverture qui attire l’œil et qui a cette lueur dans le fond en haut de couverture qui forcément prend en compte certains passages du livre. Si j'ai aimé le premier volet de cette série, j'ai adoré ce second avec tous les messages qui sont encore plus visible qu'auparavant. Les chapitres sont très courts, apportant chacun des éléments clés de part le titre ou un élément dans le texte qui donne matière à réfléchir sur le tas, ou après.

  Nous retrouvons Rose et Louis dans une situation qui a été périlleuse. La nature reprend ses droits, la vie humaine doit s'y faire et si nos deux héros savent comment s'y intégrer, ce n'est pas pour autant que tout danger est écarté. L'utilisation de la corne a été fatale pour d'autres qu'eux et les répercussions sont terribles pour es villages alentours. Rose et Louis continuent de vivre dans leur petit bout de forêt jusqu'à ce que Robert vienne les voir pour les mettre en garde. Le danger, la convoitise, l'envie va irrémédiablement venir à leurs pieds. La forêt n'est plus aussi sûre et les médisants n'auront de cesse de vouloir la réduire en poussière. Ce côté fantasy sans en avoir l'air est admirablement bien mis en avant. La nature profonde liée aux personnages de telle sorte qu'ils ressentent ses joies et ses peines. Les échanges ne sont pas vains et par-dessus tout, la magie qui les "attire" est saine et pleine de bonne volonté. Ce n'est pas comme ceux qui ne voient que le profil !     Retrouver nos deux jeunes cachés au cœur de la forêt avec cet événement est mignon et surtout rapide, car les événements vont s'enchaîner dans le temps et l'espace. Le retour dans la société n'est pas forcément bien pour les autres qui adorent médire sur ce qu'ils en connaissent pas. La convoitise, le pouvoir qui est toujours présent et fait en sorte que les voleurs, les malandrins et autres personnages du même acabits vont s'amuser aux dépends des paysans. Le monde ne tourne toujours pas rond. La forêt est pourtant présente avant l'homme, elle a survécu à des tempêtes, mais face à un tel monstre, comment pourrait-elle continuer ? Les liens de la forêt avec Rose, Louis, mais aussi Arthur, Robert et Madeleine sont quasi magique. Ils aiment cette vaste étendue de tête, d'arbres, d'animaux qui arrivent à vivre entre eux sans animosité, ou presque. Et elle le leur rend bien : un véritable échange qui se fait en douceur, comme la plume qui ne cesse de surprendre par la douceur des mots même dans le cas de violence. Il n'y a pas de violence brute, plutôt d'instant piquant par endroit qui donne envie d'être à leurs côtés pour donner un coup de main.

C'est léger, les mois passent, les années avancent, le combat n'a jamais cessé. LA vie de famille s'agrandit, les émotions aussi. Un peu comme les écologistes de notre époque qui n'ont pas les mêmes moyens qu'avant, nos personnages tentent de garder une partie de cette étendue verdoyante en un seul morceau. Entre l'envie de baisser les bras, de repartir à zéro, de regarder en arrière pour comprendre la douleur déjà reçue et l'avenir qui ne semble pas toujours radieux, ceux-là vont malgré tout continuer leur chemin. Robert protecteur envers ses petits, Madeleine toujours aussi bonne cuisinière et les dons particuliers de chacun pour ressentir les bienfaits de cette terre. Seul bémol à mes yeux, le sous-titre. Arthur, oui, nous apprenons qui il est, mais il est si loin en arrière-plan qu'à la fin de l'historie je me suis demandé pourquoi ? Si ce n'est pour une question d'héritage... Rien de bien méchant en somme, car nous avons de quoi faire en peu de pages. De nombreux rebondissements qui entrainent les personnages dans des choix difficiles. Les descriptions nous emmènent dans les lieux que les personnages visitent et pas uniquement la forêt, la capitale y passe aussi ainsi que quelques villages et fabrication de route. Le froid n'est rien comparé à ce qui les attend tous. Si vous avez tremblé à la fin du tome 1, vous risquez de ne pas sourire tout le temps. Les intempéries ne sont que des peccadilles comparées à la folie des hommes. Chacun d'entre eux compte bien obtenir ce qu'il désire par n'importe quel moyen, quitte à broyer tout sur son passage. Une lutte de chaque instant s'instaure !
Ces mêmes hommes qui tuent pour le plaisir, qui chassent et traquent sans relâche par amusement. Heureusement tous ne sont pas ainsi dans la vraie vie, mais beaucoup et surtout dans ce récit, beaucoup ne font cela que pour jouer avec la vie d'un animal. Robert prend une place plus importante et j'ai adoré le suivre dans ses divers voyages pour tenter de sauver ce qu'il peut et comprendre le tout. C'est un élément clé dans le récit, comme dans le premier où rien n'arrive par hasard. Robert est comme un père pour Louis et cela se ressent dans les relations qu'ils entretiennent. Les "visions" que l'un ou l'autre ont pu avoir les amènent inexorablement sur le bon chemin. Une famille qui s'agrandit, qui entraine dans son mince sillage de la gentillesse, de la générosité. Bien entendu cela attire les mauvais pensants et la jalousie. Sans cela, le récit serait trop linéaire et si à un moment donné nous nous disons que tout va bien pour le mieux sans que quiconque ne soit pris en flagrant délit, cela ne peut durer éternellement...
En conclusion ? J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette histoire d'amour entre la nature et l'homme qui la comprend. Le passé reste ce qu'il est, l'évolution a toujours du bon et du moins bon. Les conséquences sont parfois terribles et par moment nous ne pouvons que nous demander une chose : jusqu'où l'homme est capable d'aller pour assouvir sa soif de pouvoir ? La nature ne peut pas l'arrêter, pour l'instant, mais un jour elle se retournera contre eux. Et je serais là pour découvrir la suite de ces aventures. La forêt renait toujours de ses cendres, plus forte que jamais et là, il faudra se méfier ! N'hésitez pas à faire un tour du côté de chez Louis et Rose, la vie est plus simple et tendre quand on ne regarde pas que soi.

 Extrait choisi :  

« S'il avait eu un bataillon sous ses ordres, il aurait immédiatement lancé l'assaut. S'il avait pu contrôler le ciel l'espace d'un instant, il aurait envoyé la foudre sur leurs têtes sans la moindre hésitation. Mais il n'était pas seul à décider. Il fallait un plan. Ne pas s'exposer sur le périlleux terrain de la confrontation directe et tirer profit de leur profonde connaissance du terrain. Dissuader et décourager comme les ronces. Ralentir et épuiser comme les marécages. Effrayer et faire douter comme les vieilles légendes. Et si d'aventure ça n'était pas suffisant, attaquer vite et fort, comme le fait la vipère. Harceler, frapper par surprise avec toute la force possible et disparaitre dans l'ombre, comme les loups.»

La forêt d'argent – Acte 2 : Arthur (Nicolas Jaquemin)


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois