La Sainte de la famille

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En deux mots
Elle faisait presque partie de la famille, cette petite sainte dont on se référait constamment. Dès l’enfance, elle accompagne le narrateur, aux obsèques de la grand-mère, à la maladie de sa mère et au cancer dont il guérira. Alors le moment est venu de retourner à Lisieux.

Ma note
★★★ (bien aimé)

Ma chronique

Sainte-Thérèse de Lisieux et moi

À l’heure de se retourner sur sa vie, Patrick Autréaux s’interroge sur la place que Sainte-Thérèse a joué tout au long de son parcours. Et découvre combien l’écriture est un acte de foi.

Pour certains la question est essentielle, pour d’autres elle est accessoire, mais titille un peu quand même, surtout quand l’âge vient: quel rapport ai-je à la transcendance?
Pour le narrateur, il faut remonter aux premières années de l’enfance, quand il découvrait avec bonheur le jardin de sa grand-mère. C’est sans doute vers cinq, six ans qu’il a entendu parler pour la première fois de la petite sainte. Une sorte de compagne dans les moments difficiles, qui soulageait les peines, qui réconfortait les âmes meurtries et qui faisait même quelquefois des miracles. C’est sans doute pour cela que la Mémé avait fait le voyage jusqu’à Lisieux. Elle avait même mis ses pas de ceux de la jeune fille et touché les reliques. Même si, au bout du compte, elle avait été emportée par la Camarde. Alors pourquoi continuer à la vénérer? «Ma grand-mère était morte après son pèlerinage. Mes parents avaient divorcé. On continuait de croire en toi. De n’importe quel médecin, on se serait détourné, on aurait crié au charlatan. Mais traversant les âges, plus ou moins dissimulé, restait cet attachement à ce qui, faute d’être une infaillible panacée, renfermait une étrange et vivante force.»
La Sainte de la famille est aussi pour le jeune garçon qui cherche sa voie une sorte de lueur dont les écrits définissent un itinéraire, bien davantage qu’un objet de culte. Un peu comme ce message qu’il veut voir dans les premières minutes du Docteur Jivago, au moment des obsèques ou encore lorsqu’il écoute les Kindertotenlieder de Gustav Mahler. Dès lors, il va avancer dans la vie aux côtés de celle qu’il tutoie et qu’il interpelle. Quand sa mère a un cancer et finit par en sortir et quand on lui découvre à son tour une tumeur. Et qu’il réussira lui aussi à vaincre. Comment dès lors ne pas suivre ce mouvement frénétique? «On écrit de partout au carmel normand. On vient sur ta tombe, on y apporte des offrandes et des demandes, on murmure des prières, c’est une chapelle de mots et de désirs, de petits objets, de souffrances qu’on dépose dans l’air ou sous forme d’une médaille, d’un papier, d’un stylo, d’un bouquet de violettes ou de roses, c’est aussi là qu’on sent se serrer contre soi des inconnus, morts ou vivants, exaucés ou déçus, qu’on attend son tour, car parfois la queue est impressionnante.»
S’il n’est pas question de foi à proprement parler dans ce livre qui se veut le premier volume d’un cycle autobiographique, il est beaucoup question d’écriture, avec cette idée sous-jacente que l’un a beaucoup à faire avec l’autre. Avec Victor Hugo, qui affirmait que le but de l’art est presque divin, Patrick Autréaux voit dans son œuvre et dans sa vocation les traces de cette compagne imaginaire. Il a désormais bouclé la boucle en écrivant sur elle.

La Sainte de la famille
Patrick Autréaux
Éditions Verdier
Roman
160 p., 18 €
EAN 9782378561581
Paru le 12/01/2023

Où?
Le roman est situé principalement dans le Nord de la France. On y évoque aussi le Vexin et des séjours à Théoule-sur-Mer, Trouville, Saint-Benoit-sur-Loire et bien entendu à Lisieux, sans oublier un voyage à Tolède et un autre à New York.

Quand?
L’action se déroule principalement durant la seconde moitié du XXe siècle.

Ce qu’en dit l’éditeur
Peut-on imaginer que ce qui fait le parcours discret des esprits et des cœurs soit perdu, que rien ni personne ne sache ce qui nous a traversés, habités, blessés, mis en joie ? Est-il possible que ce qui est peut-être le plus humain de l’humain soit voué à un oubli ou du moins à une complète méconnaissance ? Qui lira dans nos cœurs, qui saura vraiment ce que nous sommes, en grisaille feu et fraîcheur, qui accueillera nos pensées tues ? Savoir que personne ne recueillera ce qui est sans témoin me tord le ventre.
Le récit s’ouvre sur l’enfance du narrateur, un trou que personne ne soupçonne, creusé par l’annonce de la mort de sa grand-mère. Il a cinq ans. Tout ce qui précède ce premier deuil semble effacé de sa mémoire jusqu’à ce qu’il ne traverse lui-même, bien plus tard, une maladie grave. Tandis qu’il relit un jour des écrits de Thérèse de Lisieux, se révèle à lui un coin inconnu de (sa) grande volière intérieure. Et c’est dans un dialogue avec la sainte que le narrateur rassemble les traces du passé, ces émotions enfouies, souffrances et questions sans réponse, cet abandon et ce délaissement où l’on se croit et que personne ne vient apaiser, l’extinction anonyme de notre plus intime, de ce plus humain qui disparaît plus vite que les chairs éparses.
Sans être croyant, Patrick Autréaux s’interroge sur le sens d’une vocation, mystique ou littéraire, sur les métamorphoses du corps, sur ce qui se transmet à notre corps défendant, sur le devenir de l’écrivain, avec l’émotion à fleur de ligne et la rigueur dans la formulation qui caractérisent son écriture.

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
Diacritik (Entretien avec Johan Faerber)
Trames
Zone critique (Rodolphe Perez)

Les premières pages du livre
« On croit que tout commence par un jardin. Mais ça commence avant. Longtemps avant. À un endroit que je n’arrive pas à distinguer. Un trou que personne ne soupçonne. Pas même moi. J’ignore que j’ai oublié. Et de cette ère qu’arbitrairement je décide nouvelle, je dis : Tout commence par un jardin – celui que ma grand-mère a dessiné. Dessiné est un grand mot, disons qu’elle a choisi des arbres fruitiers et décoratifs, semé des plantes vivaces, organisé un potager. Le tronc couché d’un vieil arbre y sert de banc. Un lierre court sur la façade de la petite maison. Un massif de forsythias et des lilas mauves font les printemps, des rosiers cernent un parterre de narcisses, des iris prolifèrent à côté de pavots orange et rouges. Il y a l’éternel paysage des murets, où s’accrochent des polypodes, et puis les pelouses de pâquerettes et boutons d’or, les talus où fleurissent les carottes sauvages, les trèfles sucrés, les coquelicots et saxifrages. C’est un monde en miniature où s’agitent des conspirations, dont nous ne saurons rien mais qui bouleverseront peut-être le continent dans cent mille ans, plus loin encore ou jamais. Comment savoir ce qui se trame dans l’ordinaire des choses, dans leur apparente banalité ? On sait bien qu’échappe à notre acuité la complexité des lois qui font zigzaguer les hirondelles dans les colonnes de moustiques et essaims d’éphémères, conçoivent l’architecture des petits serpents ou des toiles d’araignée, agencent les chants et ballets de tout ce qui vit. On peut devenir métaphysicien en regardant un talus. J’ai six ou sept ans. Une grandeur inconnue me monte à la tête quand j’arpente ce jardin. Dans l’herbe farfouillent des poules. Un voisin élève des dindons, un autre a des ruches. On ne les voit pas, elles colonisent le revers d’un haut mur. Les abeilles viennent pomper l’eau des papyrus qu’on sort l’été de la maison. Les plantes que préférait Mémé, dit mon grand-père.
Tout commence par un jardin. Où l’on converse avec ce qui nous précède et qu’on ne voit plus.

Enveloppant la morte qui se cachait dans les buissons et les fleurs, esquissant une auréole au-dessus de l’ombre, une sainte y planait-elle aussi. Elle m’a accompagné tout au long de mon enfance – et même bien avant que je naisse. Je ne prononce pas son nom sans craindre les sarcasmes. Ou des haussements de sourcils. Je dis sainte au sens que lui donnent les catholiques ; mais je la décanonise, imitant d’autres avant moi, pour la tutoyer comme quelqu’un de la famille. Aujourd’hui encore, je ne peux lire certains de ses textes ou les paroles qu’on a retranscrites à la toute fin de sa vie sans être bouleversé. J’ai tôt senti que son monde intérieur s’apparentait au mien. Il ne s’agissait pas de nos croyances, car je ne partage pas les siennes, mais de cette tension amoureuse vers un invisible visage. Je pensais parfois : Tu es donc une sorte de sœur. Le lien entre nous était toutefois plus compliqué. Un saint, quel que soit le milieu où il ou elle émerge, est aussi cela : une indocile figurine avec laquelle converser de notre propre vie, pour y lire des signes qu’on n’est pas seul à être ce qu’on croit. D’autres jouent ce rôle et viennent à notre aide, artistes ou saints laïcs – de ces intransigeants qui, comme elle le jour de sa mort, s’inquiètent souvent de dire : Il me semble que je n’ai jamais cherché que la vérité.
Le temps des dévotions et des moqueries passé, relisant un jour l’histoire de son âme, je me suis reconnu en elle enfant. Ce fut un choc. Comme elle, j’avais été séparé nourrisson de ma mère ; ma grand-mère s’était occupée de moi. À l’âge où la sainte perdit sa mère, je perdis ma grand-mère. De lutin bavard, j’étais devenu taciturne ; la mort de sa mère la rendit timide et réservée. Pourquoi adolescent, presque à l’âge où elle est entrée au noviciat, ai-je songé au monastère ? Je ne savais pas ce que j’y venais chercher. Ni un retrait du monde, ni une communauté, ni Dieu en quoi je ne croyais plus. J’y découvris qu’écrire m’ouvrirait ce non-lieu qui semblait m’attirer. Dès lors, littérature et sainteté ont eu en moi un improbable rendez-vous. À trente ans, j’ai dû rester allongé une année dans un lit. J’y ai vu ma mort de près et aussi l’amour de ceux qui se sont occupés de moi. J’en suis revenu. Elle, c’est la tuberculose qui la rongeait. Des mois d’agonie. Et pire peut-être : tout ce à quoi elle avait cru s’était éclipsé. Un grand massacre avait dévasté sa volière intérieure. Les êtres surnaturels, et les morts aimés, ne faisaient plus sentir leur présence. Le ciel s’était brouillé. Elle entendait une voix venue du fond d’elle-même répéter : Il n’y a que le néant. Rien, rien, il n’y a rien après. J’avais vécu de tels assauts. De cela personne ne peut vous soigner durablement, et je ne crois pas qu’on en guérisse. Une chose est de ne croire en rien quand la pleine santé nous sourit, une autre d’entendre malade une voix assénant que la glissade se termine dans la fosse sans double-fond des tombes. Avait-elle soupçonné que Dieu est cette béance où l’on finit par sombrer ? Sans oser rien espérer de plus. Sans rien pouvoir léguer que la dignité d’affronter la peur du néant. Sans rien découvrir de plus beau que la joie à ne pas cesser d’aimer.

Les religieux, comme les aristocrates, ont des noms pleins de bois et de velours. Celui qu’elle avait choisi est hanté par le visage de son aimé et porte l’enfant qu’il fut. Il faisait d’elle une petite mère et amante du divin époux. Mais c’est rarement de ce nom complet que je l’ai entendue désignée chez moi. Elle n’était qu’un pèlerinage, une silhouette voilée à la puissance lointaine. Longtemps, je m’en suis méfié. Trop proche de la morte. Trop de son temps. Trop croyante. Comment imaginer qu’elle deviendrait ce thérapeute que je n’attendais pas ?
Écrire n’est pas prier. Et parfois si. Je l’ignorais enfant, mais elle avait beaucoup pensé, beaucoup écrit. Quelle force il faut pour trouver une forme dans la multitude des choses et des événements ! Elle voulait discerner dans tout ce qui arrivait, même si elle ne le comprenait pas, le doigt invisible de celui qu’elle aimait. Elle tendait avec confiance les mains pleines de mots vers ce visage aux yeux clos. Il était pourtant bien impuissant – d’une infinie puissance d’impuissance. Elle persévérerait même quand il aurait disparu. Jusqu’au bout. Et quelle patience il faut pour révéler un paysage dans une roche ou un ordre temporaire dans le flux bruyant de cet univers troublé ! À moins que ce discernement ne vienne de la fatigue. Peut-être qu’à force de guetter on s’est affaibli la vue à tenter de reconnaître, et qu’on distingue enfin. Peut-être qu’à force on sait attendre ou accepter même de ne rien voir. Rien qui soit définitif mais qu’on écrit. Sont-ils des saints ou des fous ceux qui écrivent avec leur sang ? Je n’oublie jamais que cette jeune fille a fait des livres de sa chair. Et que ce qui est ainsi créé, même si l’on se sent étranger à ce qu’on y dit, est un aliment digne d’être goûté.
J’aimerais croire qu’une communion existe entre les intransigeants de tous les pays et époques, de toutes les fois possibles, des sans-foi. Une communion faite d’innombrables visages, et où rien ne s’opposerait pour s’annihiler, où le tout trouverait une forme. N’était-ce pas ce dont parlaient les doctes chrétiens en concevant la communion des saints ? Je ne suis pas théologien et peu orthodoxe. Sans doute aurais-je été (et le serais-je encore) condamné au bûcher des uns et des autres. Mais même hérétique, je m’émeus de savoir que mourante tu aimais éventer avec des pétales de roses cet aimé aux yeux clos sur la croix.

Dès que je t’ai lue, vraiment lue, je t’ai parlé comme à quelqu’un qui comprenait. Alors, je ne vais pas faire de chichi, ni afficher une neutralité feinte. Je ne crois pas avoir été impressionné par toi. Tu semblais familière, sans que je comprenne bien pourquoi ni comment. Tu inspirais une tendresse reconnaissante et un peu douloureuse à ma mère, un respect à mon père, pourtant hostile aux curés, et à mon grand-père, distant lui aussi de toute bigoterie. Je n’ai jamais été impressionné. Enfin, un peu quand même. J’avais besoin de quelqu’un qui me prenne la main, là où ma mère et mon grand-père se perdaient dans les larmes. Moins pour retrouver une petite enfance que pour désirer y aller fouiller.
Je n’avais presque pas connu ma grand-mère. Je l’aimais parce qu’on me disait que je l’avais aimée, mais je me souvenais à peine d’elle. Elle était faite surtout de récits et enfermée dans quelques photos. Il est possible que cela m’ait étonné quelquefois, quand j’entendais ma mère parler de sa mère, même si mon émotion venait de l’entendre dire Maman ou Mémé ; ou quand mon grand-père, s’enivrant soudain de malheur, se lançait dans le récit de la longue agonie. Leur douleur a masqué la mienne. Masqué que je l’avais même oubliée. J’étais étranger à cette part de moi. En orbite autour d’un trou.
Pourquoi n’ai-je rien vu de mon propre mystère ? rien soupçonné ? Ou pourquoi cette pensée, si elle m’a traversé, ne m’a-t-elle pas chamboulé ? Sous l’étonnement pointe encore aujourd’hui la peur. Et si j’allais découvrir ce qu’il ne faut pas voir, sous peine de ne plus être en paix ? Et si ce que je perçois vaguement, et parfois pas, comme une touche de pelouse dans la rocaille indique la présence d’une source profonde, et si ce que je sens et qui va se montrer avec son manteau de voiles était ce qui ne me laissera plus tranquille ? Je me croyais curieux, j’évitais l’énigme.
Ce jour donc que je lisais l’histoire de ton âme, comme tu la nommes, que je la relisais plutôt, cela m’avait frappé : ce trou en moi était planté d’un point d’interrogation. Et debout sur cette étrange croix, que je voyais enfin, tu me souriais.

Ma mère semble s’excuser : Je ne savais pas comment m’y prendre, alors j’ai bêtement dit : Mémé est partie au ciel. Tu t’es jeté sur le lit, tu as crié : Mémé Mémé ! C’est chaque fois ainsi qu’elle raconte comment me fut annoncée la mort de ma grand-mère. Au ciel ? Je ne me souviens pas y voir quoi que ce soit qui évoque un cimetière. Et encore moins une plaine de grands vivants. Ma mère elle-même trouve idiote sa réponse. Sans doute était-elle désemparée à l’idée de me faire mal. Ou se revoyait-elle en moi petite fille. Y avait-elle jamais cru ? Est-ce que ma grand-mère lui parlait du ciel ? Et à ma grand-mère avait-on dit de son propre père qu’il était là-haut ? J’en doute. Elle venait tout juste de naître. Peu avant d’être tué en Champagne, au début de 1915, celui-ci avait répondu à la lettre lui annonçant qu’il avait une petite fille. Il n’avait pu la reconnaître. Il avait su, disait-on en guise de filiation. Comme elle n’était pas mariée, la jeune mère avait été bien occupée à survivre, trouver un mari qui accepte la fille du mort, faire d’autres enfants, les perdre et enfin une autre fille. C’était Cendrillon ta grand-mère, dit maman. Cendrillon au beau-père alcoolique, lorgneur et frappeur. Adolescente, elle se réfugiait chez la mère de son père. Lui parlait-on de l’après ? J’en doute aussi. Et puis son fiancé – mon grand-père – a dit : On va se marier, tu dépendras plus de ton salaud de beau-père. Ce fut son émancipation. »

Extraits
« Ma grand-mère était morte après son pèlerinage. Mes parents avaient divorcé. On continuait de croire en toi. De n’importe quel médecin, on se serait détourné, on aurait crié au charlatan. Mais traversant les âges, plus ou moins dissimulé, restait cet attachement à ce qui, faute d’être une infaillible panacée, renfermait une étrange et vivante force. » p. 44

« On écrit de partout au carmel normand. On vient sur ta tombe, on y apporte des offrandes et des demandes, on murmure des prières, c’est une chapelle de mots et de désirs, de petits objets, de souffrances qu’on dépose dans l’air ou sous forme d’une médaille, d’un papier, d’un stylo, d’un bouquet de violettes ou de roses, c’est aussi là qu’on sent se serrer contre soi des inconnus, morts ou vivants, exaucés ou déçus, qu’on attend son tour, car parfois la queue est impressionnante. Tu es engendrée de nouveau par tous ces gens qui t’ont lue ou souvent pas, qui savent que tu fais des miracles et se ruent vers Lisieux (c’est quand même moins loin que Lourdes pour bien des pèlerins, nouveau aussi), qui espèrent de toi des merveilles, toi qui te sentais impuissante et si éloignée des féeries. Ces gens viennent arracher une fleur au bord du cimetière, un brin d’herbe nourri par ta sainteté, ramasser un peu de terre, Ils attendent que tu renaisses. » p. 65

À propos de l’auteur
La Sainte de la famillePatrick Autréaux © Photo DR

Patrick Autréaux est né en 1968. Il a exercé la psychiatrie d’urgence jusqu’en 2006. Auteur d’une dizaine d’ouvrages et de nombreux articles sur l’art et la littérature, il vit entre Paris et Cambridge, aux États-Unis. En résidence à l’université de Boston en 2018 et 2019, il y a créé son séminaire de littérature: «Through a writer’s eye».
A propos de La Sainte de la famille, il écrit que ce livre «inaugure un cycle autobiographique intitulé Constat. Conçu en plusieurs livres indépendants, ce projet en cours fait écho, par bien des aspects, à ses écrits inauguraux. «J’explore ici des lieux et temps que je n’ai pas creusés dans mes précédents livres. J’y évoque l’impossible place que donne l’écriture à celui qui s’en empare. Conscient qu’écrire, c’est rompre les amarres de toute docilité, je réinterroge ainsi un parcours social, ses obstacles et ses détours.» (Source: Éditions Verdier / Patrick Autréaux)

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