Le Journal d’Anne Frank, Anne Frank

Bonjour tout le monde !! 🤗

J’espère que vous allez tous très bien en cette journée. De mon côté ça va, hier je suis allée au Marché de Noël avec une amie et nous avons passé un excellent moment ! J’ai ressenti cette magie de Noël qui n’était pas encore parvenue jusqu’à moi (malgré le fait que je regarde beaucoup de film de Noël car c’est l’occasion idéale pour rêvasser).

Je n’ai pas encore fait d’articles de Noël et celui-ci ne dérogera pas à la règle car je viens vous chroniquer ma dernière lecture qui est Le Journal d’Anne Frank écrit par Anne Frank lorsqu’elle était cachée avec sa famille et des amis pendant 2 ans de juin 1942 à août 1944. Je suis certaine que ce livre ne vous est pas inconnu et que même si vous ne l’avez pas lu l’histoire vous parle. J’ai lu ce livre suite à ma participation à mon premier café littéraire où le livre du mois était celui-ci. Lorsque j’y suis allée je n’avais pas terminé ma lecture mais cela ne m’a pas empêchée de prendre des notes afin de rédiger un article complet.

Résumé :

Le Journal d’Anne Frank, Anne Frank

Auteur : Anne Frank

Genre : Témoignage, Histoire vraie, Historique

Édition : Le Livre de Poche

Année : 2015

Nombre de pages : 358 pages

« Je vais pouvoir, j’espère, te confier toutes sortes de choses, comme je n’ai encore pu le faire à personne, et j’espère que tu me seras d’un grand soutien. »
En 1942, la jeune Anne Frank a 13 ans. Elle vit heureuse à Amsterdam avec sa soeur Margot et ses parents, malgré la guerre. En juillet, ils s’installent clandestinement dans « l’Annexe » de l’immeuble du 263, Prinsenchracht. En 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Anne est déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, où elle meurt du typhus au début de 1945, peu après sa soeur. Son journal, qu’elle a tenu du 12 juin 1942 au 1er août 1944, est un des témoignages les plus bouleversants qui nous soient parvenus sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi. Depuis près de soixante-dix ans, la voix de cette jeune fille pleine d’espoir hante des millions de lecteurs dans le monde entier.

Mon avis :

J’ai déjà lu quelques ouvrages sur les guerres mondiales, des biographies, des témoignages mais je n’avais pas encore lu un des livres les plus traduits et vendus au monde : Le Journal d’Anne Frank alors quand mon amie Marine (son Instagram ici) m’a proposé de l’accompagner à un café littéraire sur ce livre je n’ai pas hésité. Aimant particulièrement la lecture j’avais quelques attentes sur ce rendez-vous mais j’ai été plus que ravie. J’y ai passé un excellent moment avec que des personnes intéressantes et intéressées. J’avais lu une centaine de pages du livre et malheureusement nous connaissons tous la fin du journal de cette adolescente et son sort tragique dans les camps de concentration.

Le journal commence le 12 juin 1942, date de son anniversaire et où elle reçoit ce carnet pour écrire. Au début du livre elle n’est pas encore cachée, elle porte l’étoile et subit les règles contraignantes à l’égard des Juifs mais rapidement elle se retrouve contrainte de quitter là où elle vit. En effet, vivant aux Pays-Bas et connaissant déjà le sort des Juifs dans d’autres pays notamment en Allemagne, son père, Otto Frank, avait un plan de côté pour les sauver : se cacher dans une partie de son entreprise, dénommée L’Annexe, sous la protection de Miep Gies, Bep Voskuijl, Victor Kugler et Johannes Kleiman. La famille Frank composée d’Otto, Edith, Margot et Anne vont partager un espace caché avec la famille Van Pels (Van Daan dans le livre) composée de Augusta, Hermann et de leur fils Peter. Ils seront quelques temps plus tard rejoint par Fritz Pfeffer.
Dans l’édition que j’ai emprunté à la médiathèque il y avait pas mal d’explications au début et à la fin sur le contexte historique, sur ce que les Juifs ont vécu, le sort des habitants de L’Annexe et de leurs protecteurs. Les écrits d’Anne Frank ont également connu des difficultés lors de sa parution car certains remettaient en doute l’authenticité du journal, qu’une adolescente de 14 ans ne pouvait pas écrire ainsi et que tout avait été inventé. Pour ceux qui ne savent pas, c’est le père d’Anne Frank, seul survivant de L’Annexe, qui a publié son journal à sa sortie des camps avec Miep Gies qui avait conservé le journal lors de leur déportation. Après moults procès, l’authenticité du journal a été prouvée et depuis 1988 il est protégé par une loi.

Au début Anne écrit pour elle, elle parle à Kitty qui est le prénom qu’elle donne à son journal, c’est comme une amie imaginaire. Elle se confie, lui raconte sa vie, son quotidien, les coups durs, les moments plus joyeux, l’enfermement dans L’Annexe, les larmes, l’envie de vivre et l’espoir de la fin de la guerre. Lorsque nous avons été confiné à cause du Covid-19 nous nous sommes plains mais à côté de ce qu’elle vivait ce n’était rien. Nous pouvions sortir, prendre l’air, respirer et faire du bruit. Elle et sa famille devaient se déplacer sur la pointe des pieds car les employés de l’entreprise étaient en-dessous, la lumière souvent éteinte, peu de bruit, et surtout pendant 2 ans elle n’a pas mis une seule fois le nez dehors autre que par la fenêtre certains soirs. Elle ne pouvait pas courir, aller au cinéma, voir ses amis et surtout leur espace de vie était tout petit pour 8. Niveau intimité il ne fallait pas compter dessus. Tout cela on le ressent et pourtant son écrit n’a rien de triste. Parfois, on panique quand elle raconte que des voleurs sont venus dans l’entreprise et donc la peur d’être découverts mais comme nous connaissons la fin on sait que ce n’est pas à ce moment qu’elle se fait arrêter. C’est particulier de connaître la fin, les grandes lignes de sa vie avant de commencer à lire ce qu’elle a vécu.

Souvent ce livre est présenté aux collégiens, c’est une excellente idée et je le recommanderai à tout âge mais pour les plus jeunes c’est un bon moyen pour commencer à parler de la guerre et de la Shoah. Le livre n’est pas virulent, on n’a pas le quotidien dans les camps de concentration où là ça peut être difficile, on est plus sur la description quotidienne du passage de l’enfance à l’adolescence sous le prisme de la seconde guerre mondiale. Elle s’instruit beaucoup, étudie même cachée car leurs protecteurs leur apportent outre de la nourriture des livres, elle se questionne sur la religion, sur la politique, sur la guerre, sur elle-même, sur son avenir, sur ses sentiments amoureux et affectifs, sur son envie d’être journaliste ou écrivain, sur les changements de son corps, sur la sexualité, sur la difficulté de vivre en communauté et de ne pas pouvoir exprimer sa forte personnalité à son paroxysme, sur sa relation avec sa mère et son père, etc.

Son journal est son exécutoire, elle parle de sa mère en des termes que l’on pourrait qualifier de violent mais n’oublions pas qu’à 13/14 ans c’est l’âge de la rébellion, on veut marquer la distinction avec ses parents et s’en détacher, elle écrit probablement sous le joug de la colère. D’ailleurs, elle revient sur ses écrits parfois pour les atténuer car lorsque le gouvernement hollandais au printemps 1944 indique qu’il veut concilier les écrits des néerlandais afin de conserver les témoignages sur leur oppression, elle décide que son journal en sera la base, elle veut oeuvrer pour un devoir de mémoire.

Écrire est une thérapie pour Anne, c’est un effet cathartique. Cela lui permet de se libérer de l’oppression qu’elle peut rencontrer au quotidien de vivre toujours avec les 7 mêmes personnes, d’avoir un quotidien qui se ressemble avec des restrictions de plus en plus drastiques, la faim qui s’installe et les mauvaises conditions même si elle s’estime chanceuse par rapport aux autres. En fait, c’est ça qui m’a frappé : Anne vit un confinement forcé, très dur juste parce qu’elle est Juive et elle réussit à rester positive, joyeuse et gaie. Son livre n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières. C’est une leçon de morale qu’elle offre au monde sans le savoir.
Ses réflexions philosophiques, son rapprochement avec Peter, ses rêves, ses envies, tout est détaillé. Le lecteur devient Kitty et nous aimerions tant faire quelque chose pour elle même si nous ne pouvons pas.

Cette chronique est très longue car vu le sujet j’avais tant de choses à dire, je vous conseille vivement de le lire si ce n’est pas déjà le cas et de le conseiller autour de vous. C’est un excellent moyen pour mettre le pied et se renseigner sur ces atrocités. Il peut être un peu long mais il est nécessaire. Pour ma part, j’ai coupé cette lecture avec un recueil de nouvelles de Noël afin de m’endormir avec quelque chose de plus léger en tête mais je l’ai lu tous les jours.

Le Journal d’Anne Frank est un roman bien connu de tous et qui pour moi est de nécessité ne serait-ce que pour le devoir de mémoire. Il n’est pas du tout comme les autres livres que j’ai lu puisque celui-ci est un journal intime donc écrit au jour le jour et sans possibilité de rectification par Anne Frank après la guerre vu qu’elle est décédée dans le camps de concentration de Bergen-Belsen. Elle y raconte son quotidien, son passage de l’enfance à l’adolescence, ses tourments mais également des réflexions plus poussées sur la condition humaine. Les mots me manquent mais je vous encourage vivement à le lire.

Et vous, vous avez lu ce livre ? Si oui, vous en aviez pensé quoi ? N’hésitez pas à me faire vos retours dans les commentaires afin que nous puissions échanger dessus.

Je vous souhaite une excellente fin de journée et vous retrouve tout bientôt dans un prochain article ! 🎄

Laure


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois