God save la france / a year in the merde

GOD SAVE LA FRANCE

STEPHEN CLARKE

god save la france

Nom : Paul West
Âge : 27 ans.
Langue française : niveau très moyen.
Fonction : jeune cadre dynamique promis à un grand avenir.
Occupation : déjouer les pièges potentiellement désastreux du quotidien français.
Hobbie : lingerie féminine.
Signe particulier : Paul West serait le fruit d'un croisement génétique entre Hugh Grant et David Beckham.
Jeune britannique fraîchement débarqué à Paris, créateur, en Angleterre, de la fameuse enseigne Voulez-Vous Café Avec Moi, Paul a bien du mal à s'adapter au pays des suppositoires, des grèves improvisées et des déjections canines.
Et il n'est pas au bout de ses surprises...

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Ce bouquin, je l'ai acheté il y a des années, des années lumières même : c'était dans mon ancienne vie, celle que j'avais avec mon ex, il y a de cela dix ans. Je l'ai acheté en anglais. A YEAR IN THE MERDE,  dans le Virgin MégaStore des Champs Elysées, vraiment pas longtemps avant que le magasin ne ferme. C'est vous dire si ça fait un bail!

Evidemment, comme je voulais me la jouer, je me suis mise direct à la lecture de A year in the merde. Le livre est divisé en 9 chapitres : les mois allant de septembre à mai.

Evidemment, comme j'étais (et suis toujours) une grosse kéké, hey, je n'ai rien compris! Trop compliqué cet english-là, je suis restée coincée au 1er chapitre, je n'ai pas dépassé le 1er mois des aventures de Paul West. Le bouquin a atterri dans un coin. Puis fini dans un carton lors de ma rupture avec mon ex.

Carton que j'ai retrouvé il y a peu. Je me suis dit que ce pauvre bouquin, c'était dommage de l'avoir acheté pour ne jamais le lire, surtout que la 4ème de couverture avait l'air bien sympa. Je me suis ré-essayée à le lire. Bon. On ne va pas se mentir, en dix ans de non pratique de l'anglais, mon niveau a plus que baissé, j'ai pas capté un mot des trois premières pages que j'ai tenté de lire.....

Et puis le hasard faisant bien les choses, voilà que je le trouve en français dans une boite à lire de la ville. Nan mais grave, il y avait un signe, là, non????

Et me voici partie à lire GOD SAVE LA FRANCE.

Je l'ai commencé juste après avoir fini Mémé dans les orties. Mémé, je l'ai lu en septembre. On est en décembre. Il m'a fallu deux mois et demi pour le lire ce bouquin. Putaing hé, 210 pages, deux mois et demi. Bravo. A ce rythme, il n'est pas près de repartir ce blog hein, heureusement que c'est juste pour m'amuser.

Allons-y! Paul West arrive en septembre, tout droit débarqué de Great Britain. Il a développé dans son pays une chaîne de cafés qui cartonne, on lui demande de faire la même chose à Paris, il doit développer une chaîne de salons de thé, où le produit star, c'est bien évidemment le thé. Ce premier mois c'est un peu le choc des cultures. Les français qui se bisent pour un oui pour un non, qui parlent un anglais exécrable, qui vouent un culte à la bouffe, et Paris, ah Paris, cette ville ultra méga dégueulasse avec des crottes de chiens sur tous les trottoirs. So shocking!

Tenez, je vous mets la table des chapîtres, ça vous donnera un aperçu du bouquin (et ça m'évite de vous raconter toute l'histoire)(oui, feignasse et je l'assume!)

Septembre : Nous deux is not possible

Pourquoi les Français se méfient des Anglo-Saxons, surtout de ceux qui ne parlent pas français (for example, moi)

Octore : un pied in the merde

Je visite différents coins de Paris, touristiques ou pas vraiment, en marchant dans la merde de chien, concrètement et métaphoriquement

Novembre : je cherche un home

Recherche d'un appartement. Le mythe de la mansarde sous les toits de Paris : les WC collectifs sur le palier sont-ils "romantiques"?

Décembre : God save the cuisine

Avec mon palais désormais accordé à la cuisine française, efforts désespérés pour réveiller la nostalgie de la bouffe anglaise

Janvier : une maison in the campagne

Je découvre les bizarreries de la France rurale dopée aux subventions européennes et décide d'acheter un cottage si peu cher que c'en est louche

Février : Faites the love, note the war

A la veille de la guerre en Irak, tensions. Le moment qu'une fille choisit pour me transformer en latin lover, initiation intensive aux traditions sexuelles françaises

Mars : suppositoires, mode d'emploi

J'explore le système médical français, sauvagement généreux. Je teste une spécialité locale : le "traitement arrière"

Avril : liberty, egality, dégagez

Je découvre qu'au fond les Français adorent les anglophones. Surtout l'exotique Florence

Mai : 1968 et ce qui s'ensuit

Les week-ends sans fin se multiplient, les vacances s'anticipent, les grèves sont inéluctables. Tous les Français le savent : si vous n'avez pas bouclé le boulot de l'année avant le 1er mai, vous êtes dans la merde

Il y a beaucoup d'humour dans ce bouquin. De l'humour bien british, qui se fout de la gueule des Français, des parisiens en particulier. Et signe que Stephen West s'est bien adapté à notre pays, il y a également de l'humour français, qui se fout de la gueule des Anglais. Evidemment. C'était assez plaisant à lire. Il se passe plein de choses, on rencontre plein de gens. Franchement chouette. Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas trop réussi à entrer dans l'histoire. Ce dont vous vous étiez doutés avec mes deux mois et demi de lecture. Je crois que c'est le style. Ce côté narrateur perdu et dépassé par les évènements, ce franglais un peu partout, le côté quand même assez peu enjoué de Paul West, pfff, ce je sais pas quoi qui a duré du début à la fin. Je ne me suis pas emmerdée à le lire ce bouquin, je vous l'ai dit, il se passe des choses, c'est rythmé, il y a de l'humour. Mais à aucun moment, la narration ne m'a emporté avec elle. A aucun moment je n'ai eu ce sentiment de sortir de mon rôle de lectrice pour devenir le personnage invisible des histoires que l'on suit, que l'on boit, que l'on vit, des histoires dont on veut absolument savoir comment elles vont finir. C'était plat. Voilà, c'est ça, plat. Fade. Bonne histoire, mais il manquait ce petit quelque chose qui fait tout l'assaisonnement qui donne le piquant à votre lecture. Il faudra qu'à l'occasion je lise autre chose de Stephen Clarke pour voir si c'est l'auteur ou juste ce livre auquel je n'adhère pas.

Néanmoins, je le répète : sympa, drôle, pas trop mal écrit : à lire donc!


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois