Miam - Christophe Tabard

Par Leslivresdenancy

Décembre 1999. Lothar, la tempête du siècle. Le cimetière de Pantin, en banlieue parisienne, n'est pas épargné. L'un des cercueils laisse à découvert le squelette du petit Daniel Lechu, 3 ans au moment de son décès. Un squelette à qui il manque les côtes.

Les parents du garçon vont mener leur propre enquête et essayer de découvrir qui a profané le corps de leur enfant et, surtout, pourquoi ?

Et puis il y a Elsa qui aime sa petite vie tranquille et bien réglée.

Elsa qui ne se mêle pas de la vie des autres jusqu'à maintenant...

Je remercie tout d'abord les éditions des livres et du rêve pour ce service-presse.
La tempête Lothar a fait beaucoup de dégâts, dont certains au cimetière Pantin qui se situe en banlieue parisienne. L'un des cercueils laisse apparaître le squelette du petit Daniel Lechu à qui il manque les côtes. Qui a profané la dépouille du petit garçon ? Et pourquoi ? Les parents du petit Daniel sont prêts à tout pour découvrir ce qui s'est passé...
Alors que j'ai beaucoup aimé la première moitié du roman où l'on suit les parents qui tentent de découvrir qui a profané la dépouille de leur enfant, je ressors très déçu de ma lecture à cause de la seconde moitié du roman.

Fin janvier, avec le temps qu'il faisait ! On nous collait un dilettante. Ils ne prenaient certainement pas l'affaire suffisamment au sérieux pour leur envoyer un type pareil leur dire que les investigations avançaient, qu'il fallait être patient, qu'ils suivaient des pistes, mes que les faits remontaient à size ans et qu'ils manquaient de moyens. Blablabla. Des conneries pour ne pas reconnaître leur incompétence.

Nadine et ses parents en étaient persuadés. On ne pouvait pas leur faire confiance pour savoir quelle espèce de taré avait bien pu faire un truc pareil sur le corps d'un enfant de trois ans. Si maintenant on pouvait découper un enfant en morceaux sans que la police lève le petit doigt, quelle serait la prochaine étape ?


J'ai trouvé la première partie du roman vraiment très intéressante. On y découvre jusqu'à où des parents sont prêt à aller pour découvrir la vérité. La psychologie des parents est hyper bien travaillée et intéressante.
Mais dans la seconde partie du roman, on ne suis presque plus les parents, mais Jacky Joubert, un flic Ripou qui va mener l'enquête. On se retrouve dans sa tête et on a le droit jusqu'à la fin à ses pensées misogynes qui je trouve n'apportent rien à l'histoire.
Si la première moitié est addictive avec du suspense et le développement de la psychologie des parents, la seconde moitié quant à elle, je l'ai trouvé linéaire, sans vraiment de suspense et en plus, on se retrouve dans la tête d'un personnage misogyne ce qui n'ait pas du tout agréable quand ce n'est pas pour dénoncer quelque chose ou que ça ne sert pas l'histoire.

Non pas qu'il était misogyne, pas du tout, mais il ne pouvait s'empêcher d'imaginer la vérité toute crue que tout le monde feignait d'ignorer : les femmes sont des salopes. Et ce, dès leur plus jeune âge. Pas besoin d'avoir fait d'études pour savoir ça. Il suffisait d'ouvrir grand les yeux pour le comprendre. Pour voir derrière les apparences.

Une femme enceinte était pour lui une truie qui s'était fait démonter par un pourceau qui avait éjaculé au fond de son utérus en grognant. Pas de quoi être fière et afficher un regard au loin comme une sainte transportant le Saint-Graal dans son ventre obscène.


En bref, une grosse déception pour ce roman qui commençait vraiment bien. Je suis allé voir les avis sur Babelio et Livraddict et ils sont plutôt positifs donc si le résumé vous tente n'hésitez pas à lire ce roman pour vous faire votre propre avis.