La carte postale

Au début des années 2000, la mère d’Anne Berest reçoit une carte postale avec pour seul message les prénoms de quatre membres de sa famille décédés à Auschwitz. Suite à un événement qui survient à l’école de sa fille, Anne se décide à enquêter et à retrouver l’auteur de cette carte.

Dans ce roman, qu’elle intitule comme il se doit La carte postale, elle retrace le destin de sa famille, des années trente à nos jours. Possédée par son envie de savoir, sa détermination et son travail entraînent le lecteur dans une enquête passionnante.

La carte postale

J’ai aimé :

  • Le fait qu’il s’agisse d’une enquête pour reconstituer l’histoire d’une famille et pour se construire une identité.
  • Le style romanesque. L’écriture est belle et fluide. Anne Berest embarque le lecteur dans son aventure.
  • L’organisation du roman : elle ne perd pas le lecteur et rend le livre entraînant de bout en bout.
  • Le style qui semble en contenir plusieurs : roman historique, épistolaire, récit intime. C’est captivant. Impossible de lâcher ce livre !
  • Narratrice = autrice ou autrice = narratrice. Ce roman qui n’en est pas toujours un. Mais qui en reste un.
  • Les informations culturelles et historiques disséminées un peu partout. 
  • Les reconstitutions. On y est ! N’oublions pas que Anne Berest est aussi scénariste.
  • Le rappel du devoir de mémoire. 
  • Cette envie de savoir qui ne lâche pas l’autrice. L’auteur la ressent aussi très fortement.
  • Les liens faits entre les différentes générations et qui donnent à réfléchir sur soi.

Un roman au travail incroyable. Un livre dont on ne s’échappe pas. Un moment de lecture comme on les aime : envoûtant, riche en émotions et en surprise. 

Présentation de l’éditeur :
C’était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de vœux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée. Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre. J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële. Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois