Le Conte des Sept Chants, tome 4 : Le Duel (Cécile Ama Courtois)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels
 

Auteur : Cécile Ama Courtois

Éditions : Auto-édité

Parution le : 12 aout 2022

390 pages

Thème : Fantasy

disponible sur le site de l'auteur

et sur Amazon

Fait partie de la saga

Le conte des sept chants


J'ai adoré !

 Résumé 

« … Ainsi s’achève la dernière guerre des dieux.

Celle qui vit déferler sur les peuples de Gahavia les créatures les plus dangereuses et effrayantes des anciennes légendes, pulvérisant mille années de paix, et ombrant jusqu’aux ténèbres l’avenir de ce monde...
Mais celle qui vit également s’unir et s’entraider ces peuples dans une lutte épique et désespérée, celle qui vit l’émergence, l’ascension et l’avènement de héros aussi inattendus qu’admirables et aussi valeureux qu’improbables.
Cette guerre qui jeta des anonymes dans la quête périlleuse et cabalistique des sept Chants...
Ainsi donc s’achève-t-elle, oui…
Mais qui en sortira vainqueur ?
»  

 Ma chronique 

  Je remercie Cécile pour m'avoir envoyé le tome 4, juste avant sa sortie ! (De toute façon, je l'ai commandé sur son site en version papier, enfin en double, car j'ai les deux versions mouahahah ! C'est pour ça qu'il y a les deux couvertures, une en haut et une en bas, mais c'est le même texte, juste le format qui change et la couverture hiiiiii, bref tout va bien, parfaitement !)
 

Livre qui est paru hier (car oui j'ai écris ma chronique hier soir le 12, pour qu'elle puisse voir le jour ce matin !) et que dire sinon que d'une manière générale la saga est à découvrir ? Pas parce que j'adore Cécile, elle sait comment je suis si je n'aime pas une histoire, mais parce que le récit est addictif, entraînant, mouvementé, avec des hauts et des bas pour le lecteur (forcément les personnages ne sont pas tous indemne !) On rit, on pleure, on chante avec eux (sinon le titre ne vaut plus la peine d'être lu) on se bat pour la liberté, pour une paix "universelle", pour que ceux qui restent puissent avoir enfin le droit au bonheur, pour que les enfants ne soient pas uniquement de la bouffe et que les femmes des ères pondeuses. Oups je m'arrête avant d'en dire de trop. Les quatre tomes nous emportent dans une guerre des Dieux qui ont usé des peuples de Gahavia et autres créatures peuplant ce monde tels des pions. Deux Dieux qui désirent voir ce monde différemment : la lutte du Bien contre le Mal prend toute son ampleur entre ces nombreuses lignes. En parlant des dieux, ils aiment se compliquer la vie, enfin plutôt celle de leurs sous-fifres dont il n'en ont rien à carrer, surtout l'un des deux. Les explications sont donnés au compte-goutte et même les énigmes du Père fourras sont plus compréhensible, alors imaginez un peuple qui doit déterminer ce qu'il doit faire pour sauver son monde... Qu'à cela ne tienne, nos héros des temps non modernes vont réussir malgré tout à comprendre ce qu'ils doivent faire et parfois leur position instable va les mener ailleurs.

  Il faut savoir laisser sa place quand il le faut. C'est une phrase qui aurait pu servir également au tome précédent, lorsqu'un personnage se rend compte qu'il ne sert pas comme il le faudrait. Sacrifices des uns pour sauver un plus grand nombre. Édoran ne le sait que trop bien, après tout ce qu'il a vécu depuis le premier tome, l'insouciant est devenu un homme responsable qui sentira toujours en lui cette culpabilité, quoi qu'il fasse et quoi qu'on lui dise. Ce jeune louveteau qui adorait s'amuser avec ses amis, jouer avec les femmes sans leur faire de fausses promesses, galoper ou courir dans les bois pour se distraire a bien changé. Plus nous avançons dans le récit et plus c'est un renouveau pour lui. Ce qu'il a vu, ce qu'il a dû faire pour survivre, ces mois loin de tous pour tenter de sauver ce monde on fait de cet homme un personnage plus fort, moins insouciant,  plus terre-à-terre, plus sombre aussi. Une part de lui est morte depuis déjà de nombreuses pages et dans ce quatrième tome, nous savons que plus rien ne sera comme avant. Il ne se voit pas comme le héros et c'est compréhensible au vu des actes perpétrés, mais sans cela, est-ce que l'Harmonie pourrait voir le jour ? Et si chacun de ses compagnons n'avaient pas fait ce pas dans la bonne direction, est-ce que le monde ne serait pas plus sombre encore ? Car tout a changé depuis longtemps et cela ne sera plus comme avant.     Tous les personnages impactent le récit, par leur geste de courage, par leurs pensées, par les retournements de situations. Chacun d'entre eux est une pierre à cet édifice, celui de vouloir être libre, de ne pas être sous le joug d'un Dieu qui veut du sang, de la noirceur, de la terreur rien qu'en pensant à son titre. Cette Harmonie n'est pas le fruit du hasard, c'est murement réfléchit et préparé depuis des siècles si ce n'est pas plus. Alors c'est sympa de prévoir le coup pour le jour où un méchant compte prendre le pouvoir, mais cela aurait été sympa de donner les bonnes clés du départ. Dans tous les cas, nos personnages vont se concerter à plus d'une reprises, se séparer pour trouver tout ce dont ils ont besoin et ne rien lâcher, quitte à en mourir physiquement ou émotionnellement. Et nous aussi nous suivons cette mise en place, ce grand échiquier où chacun d'entre eux prend la place qui lui revient, non s'en avoir fait des erreurs auparavant. Nul n'est parfait, mais ensemble, ils sont la force qu'il manquait pour parvenir à leurs fins. Même si nous nous doutons depuis un moment de qui  va gagner, la vraie réponse est la suivante : Qui va rester jusqu'au bout ? Bien entendu d'autres questions suivent le chemin : Comment un "chant" serait capable de rendre l'Harmonie ? Que va-t-il réellement se produire ? Quels sont les changements de l'après ? Car dans ce genre de situation il y a forcément un avant et un après. Des caractères qui changent, des affinités qui se créent sur le champ de bataille et même avant que le premier acte de guerre aie pu se produire.     Cécile nous offre bien plus qu'une bataille épique, qu'une guerre entre plusieurs mondes, avec ses quatre tomes nous avons l'avant guerre, le pendant et surtout l'après. Rien n'est simple si ce n'est que la liberté à un prix et que parfois il est trop fort. La perte de certains personnages au fil des pages fait mal aussi bien au lecteur qu'aux personnages restant. Des joutes verbales s'étiolent avec le temps et la légèreté devient plus sombre. Dans le regard de chacun il y aura toujours cette petite étincelle de vie qui s'est éteinte, la pensée d'un être cher malgré un bonheur qui peut enfin être touché du doigt. J'ai parlé de sacrifice un peu plus haut et il ne faut pas croire qu'il y en aura un seul et unique. Non, la guerre c'est moche et pour réussir à obtenir cette paix, beaucoup d'entre eux vont devoir faire des choix : celui de vivre, de mourir, de voir partir un être cher dans la mort ou dans sa famille sans le retenir, de ne plus être celui ou celle qui a toujours été, de devenir autre chose, de se transformer, de sacrifier sa position à de nombreuses reprises pour laisser celui ou elle qui sera le plus apte à parler, commander, jouer, chanter, être celui qui convient le mieux tout simplement pour réussir. Pour chacun de ses choix il n'est pas possible de revenir en arrière, devant les Dieux, devant le peuple, devant les autres créatures, c'est irrévocable. Une fois acté, le personnage devient ce qu'il a choisi, même si c'est douloureux. L'après est un cadeau dans le livre, celui où nous pouvons suivre certains personnages dans leur futur, dans le nouveau Gahavia formé par ceux qui restent, après la souffrance comptée en années pour certains, en millénaire pour d'autres. Un cadeau où nous retrouvons des personnages qui m'avait manqué, je dois bien l'avouer.     Il est vrai que je n'ai parlé que de Édoran qui a un rôle aussi important que les autres. C'est juste que c'est lui qui prend cher depuis le début de la saga et j'avais envie de le mettre à l'honneur. C'est le personnage qui a évolué du début à la fin, qui a compris ce que c'était que d'être un prince, de se sacrifier, de tout faire pour que les autres vivent en paix. Passer outre sa conscience n'est pas simple et laisse des traces que nous voyons jusqu'au point final de la saga. Il a changé, plus mâture, plus mûr, plus solennel, un peu moins joyeux et cela se comprend aisément. Les autres ne déméritent pas, le courage ne leur manque pas et leur évolution pour la plupart est physique, mentale ou les deux. Hermanus, Zya, Thorak, Elessar, Mayli Enamora, Idril, Léorace, Olbur, Thésis, Malcom, Viane, Vael, Idril, Saraë et tant d'autres personnages qui ont fait de cette saga une gigantesque famille que nous avons envie de suivre même au-delà des pages. Il y a tellement de personnages que je suis certaine d'en oublier tout un tas, surtout dans les méchants qui ne le sont pas vraiment mais n'ont pas le choix et les méchants qui veulent le rester à tout prix ! Les actes parlent d'eux-mêmes, la magie est très présente même si par moment nous pouvons en douter. Ce qui se passe sous l'une des tentes en est la preuve, il ne suffit pas de faire un mauvais geste pour être méchant, parfois la magie noire est à l’œuvre et vous oblige à faire quelque chose que vous n'auriez pas fait en temps normal. C'est un tout, la façon dont la sorcière s'amuse avec ses esclaves, sa manière d'être utiliser et d'utiliser les autres, les créatures démoniaques qui ne cessent de continuer le chemin montré sans réfléchir. Chaque être dans ces passages n'agissent pas toujours en leur âme et conscience, tandis que d'autres sont là pour le mal.     Je pourrais continuer ainsi durant des lignes, sur ce qu'il y a dans la saga, je ne suis plus uniquement sur le tome 4 qui clôture très bien ce récit. Parler de mes personnages préférés en plus de Édoran, comme Saraë, Zya, Mayli, Elessat, tous auraient leur mot à dire et surtout leur paragraphe, mais je vais m'arrêter là, il faut le découvrir par vous-même ! Les personnages sont travaillés, évoluent, acquièrent des connaissances, ou se font dézinguer. La bataille finale apporte son lot de bonheur et de malheur. Il faut repartir de l'avant, recommencer à zéro avec des peurs et des souffrances. Surmonter le tout ne sera pas simple, pour personne. Les survivants savent ce qu'ils ont vus, ce qu'ils ont faits et rien ne pourrait les effacer totalement. Les alliances sur le terrain vont les aider à y voir plus clair, à comprendre que pour sauver leur peuple, il faut des alliances, même avec des groupes de créatures qui faisaient peurs, qui étaient différents. Les étrangetés sont complémentaires, les moyens dont ils disposent tous vont les rassembler et ainsi permettre des percées, des avancées de terrain et faire gagner des batailles. Toutes ne seront pas forcément victorieuses, mais cela apporte des liens soudés dans les pertes et le fait de sauver un de son camp quel qu'il soit. Ils apprennent à se soutenir contre l'adversité et à ne pas faire cas de qui est l'autre, mais plutôt de voir un combattant à leur coté. Et dans tout cela ? Il y a de bons sentiments qui naissent, même si la fin n'est pas encore proche, n'est pas encore satisfaisante. Les personnages s'attachent les uns aux autres et de l'amour comme de l'amitié naissent de ces combats. Il n'y a pas que la mort au bout de cette guerre, il y a aussi de beaux sentiments qui viennent aider à surmonter tout cela. Le cœur a ses raisons qui nous pousse parfois à aller là où son tam tam est plus fort, même si c'est sur les marches d'un royaume.     En conclusion, n'hésitez pas à découvrir cette saga, je pense l'avoir déjà noté tout en haut, mais cela en fait des lignes à lire, donc 4 tomes addictif, avec de l'actions, des rebondissements, des émotions qui nous traversent, des envies de meurtres (oui oui, Cécile est déjà au courant) de l'espoir et cette parcelle de noirceur qui n'est pas totalement éteinte, mais qui restera à jamais dans les regards de nos personnages. De nombreuses valeurs parcourent ces tomes : l'amitié, l'amour, la combattivité, la joie, la tristesse, les valeurs humaines même si la plupart d'entre eux ne le sont pas totalement, humain. Cet espoir qui titille chacun d'entre eux malgré ce qu'ils vont vivre, malgré les horreurs qu'ils vont subir. Rien n'est jamais acquis, la patience est une vertu et la fin nous montre combien il a fallu combattre pour atteindre cette paix, combien il a fallu s'acharner pour enfin être libre. Il y aurait eu un tome 5 (car il y a de quoi faire avec une telle aventure) que je n'aurai pas dis non, bien au contraire. L'imaginaire de l'auteur est sans limite et avec cette nouvelle voie, une ère nouvelle semble prendre un chemin moins tortueux. Une chose est sûre : cette saga fantasy vous montrera que la vie peut avoir une seconde chance, à vous d'en faire le meilleur choix possible !    

 Extrait choisi :  

« C’est précisément ce qui tourmentait Ukhamsar, ce qui le minait depuis des mois. Depuis qu’il avait observé à plusieurs reprises, lors de la bataille du Palar Tàra, puis de leur avancée sur l’Edheldôr, combien les Gahaviens se préoccupaient les uns des autres, s’entraidaient, se secouraient coûte que coûte. Le genre d’attitude que l’on pouvait espérer de la part d’un père ou d’une mère, voire d’un frère… eux l’avaient envers n’importe qui, envers de simples camarades, même s’ils étaient d’une espèce différente, et même envers des inconnus.
   Avant l’arrivée de Mörk Örn, de tels comportements n’auraient surpris aucun bolgoth. Leur peuple avait été pacifique, cultivateur et bâtisseur. Mais depuis mille ans qu’ils survivaient sous le joug du Seigneur Noir, tout avait changé. Ils avaient appris à obéir sans discuter et à regarder les leurs mourir sans réagir. Ils avaient appris à devenir des lâches…
   Cette pensée le frappa de plein fouet, le coupant dans son élan et suspendant le coup fatal qu’il était sur le point de porter à son adversaire centaure. Il ne voulait plus se battre. C’était soudain comme une évidence. Ces gens ne lui avaient rien fait. Ils avaient des familles, des amis qu’ils s’efforçaient de protéger. Ils n’étaient pas une masse informe d’ennemis à abattre, mais des êtres vivants qui méritaient de le rester.
   Ukhamsar abaissa lentement son espadon, avec le bras qui le brandissait, sous l’œil stupéfait du centaure. Et, alors que ce dernier soulevait sa propre claymore au-dessus de sa tête, le bolgoth lâcha son arme. Il adressa au Gahavien un regard lourd de souffrance et de regrets, puis acquiesça en silence. La claymore fendit l’air avant de s’enfoncer brutalement dans les chairs, coupant presque en deux l’énorme Evinshorskien qui accueillit la mort avec reconnaissance. »